Dans le cadre des festivités marquant la célébration de la 56eme édition de la onzaine de la jeunesse Camerounaise, une conférence a été organisée ce mercredi 09 février 2022 à l’esplanade du musée national par le ministère de la jeunesse et de l’éducation civique (Minjec).
« La montée du sentiment anti patriotique dans les réseaux sociaux » est le thème qui a réuni les jeunes leaders d’association et les experts autour d’une table de conférence. Les jeunes, venus des différents arrondissements de Yaoundé ont été édifiés sur cette thématique par 3 experts qui ont pris la parole à tour de rôle. Parmi eux, le professeur Daniel Abwa, historien, dont les propos ont porté sur les causes et conséquences des comportements et actes anti-patriotiques sur les réseaux sociaux. Le professeur démontre dans son exposé en se basant sur les faits et l’histoire du Cameroun que « l’anti patriotisme n’est pas dans l’ADN des Camerounais ». Au contraire, les Camerounais ont un amour immodéré envers leur patrie. Les actes anti-patriotiques observés, sont le fruit de la colonisation, le replis identitaires, la complicité de certains individus avec les personnes extérieures entre autres. Ainsi, les actes anti-patriotiques et d’incivisme ont pour conséquence les conflits intercommunautaires, la dislocation de l’État. Toutefois, il est possible de lutter efficacement contre ces comportements pense le professeur Daniel Abwa. Ceci passe par un programme scolaire adapté à notre pays et dans lequel, l’histoire du Cameroun est apprise en profondeur à l’école et non survolée et mal dite.
Un expert de l’ANTIC était présent sur le panel en la personne de Harry Wanki qui a fait un exposé sur le dispositif institutionnel de prévention et de réprimande des actes anti-patriotiques sur les réseaux sociaux. Sont reconnus comme actes anti-patriotiques sur les réseaux sociaux, la propagation des Fake news, le cyber commérage ( médisance sur un individu), pornographie juvénile, diffusion d’informations confidentielles…. La loi du 21 décembre 2010 précise les sanctions en fonction des délits commis. Ainsi selon l’acte anti-patriotique posé sur les réseaux sociaux, l’on est passible de 6mois à 2ans d’emprisonnement avec une amende de 2 à 5 millions pour propagation de fausse nouvelle pour exemple; 5 à 10ans de prison et 5 à 10millions d’amende. La loi est la même pour tous, jeunes ou adultes, seules les juridictions changent. l’ANTIC ne fait pas uniquement dans la répression. Elle sensibilise, informe et prévient ces comportements cybercriminels à travers des publications sur les réseaux sociaux, des émissions et bien d’autres. A travers son partenariat avec les media sociaux, les forces de l’ordre, etc l’ANTIC parvient à identifier les fauteurs de troubles et permettre qu’ils soient mis hors d’état de nuire.
La dernier intervention sur le panel a été celle de Madame Sidonie Mbarga, personnel du Minjec, dont les propos ont consisté à montrer ce que le MINJEC fait pour lutter contre ces comportements anti-patriotiques et l’incivisme. Il en ressort que plusieurs programmes sont mis sur pieds, portant aussi bien sur des actions de sensibilisation que de formation ainsi que sur la promotion des valeurs de paix, du vivre ensemble et suppression des discours de haine.
Toutefois, la lutte contre les actes anti-patriotiques, n’est pas qu’une affaire de l’État, du gouvernement et autres. Chacun a sa partition à jouer à son niveau.
Rosine Yémélé
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