Dans sa chronique du 14 mai 2022, le philosophe psychopédagogue, Jean Paul Nna Mvondo, explore les fondements des relations troubles et conflictogènes, qui existent entre les contribuables Camerounais et l’administration fiscale.
Pourquoi certains contribuables Camerounais sont-ils réfractaires au paiement de leurs impôts ? Autrement dit, quelle est le mobile, ou la raison fondamentale qui pousse certains contribuables Camerounais à se montrer réfractaires au paiement de leurs impôts ?
La problématique centrale qui sous-tend l’analyse des différentes questions posées, est celle de l’incompréhensible attitude ostentatoire d’éternels brigands économiques, que constituent certains contribuables Camerounais face au fics.
Les impôts en fiscalité sont une charge publique, un droit imposé sur certaines activités économiques génératrices de revenus. On dirait donc de quelqu’un qui paie l’impôt, qu’il est un contribuable, c’est-à-dire celui ou celle qui contribue aux charges publiques en payant régulièrement des impôts et des taxes. Tout contribuable est imposable devant la loi des finances publiques. Car, il peut être soumis aux impositions qui constituent une action de soumission à une taxe, à une contribution sociale, devenant ainsi un droit, un impôt, une contribution imposée sur des choses ou sur des personnes. Sans avoir la prétention d’être un fiscaliste, je peux dire comme une personne qui apprend des acteurs privilégiés des finances publiques (fiscalistes , gestionnaires de crédits, gestionnaires d’entreprises), qu’il est prévu dans les gains engrangés par une entreprise un prélèvement des impôts et taxes, qui servent au renflouement des caisses de l’État, à travers le trésor public. Pour principalement : 1) permettre à l’État d’avoir une masse financière d’appoint, pour des besoins de règlements internes des factures imputées à l’État. 2) servir de financement de certains projets d’utilité publique consignés dans l’élaboration du budget. 3) payer les fonctionnaires qui émargent dans le budget de l’État, entre autres.
À ce titre, l’impôt revêt une importance particulière et capitale pour le budget prévisionnel de trésorerie et de fonctionnement budgétaire. Son non prélèvement automatique à des tiers, actionnaires de l’État, devient ipso facto une source de dysfonctionnements de l’appareil administratif de financement des projets Publics.
Avec cette valeur ajoutée financière de l’impôt, il devient superfétatoire de laisser courir le risque aux contribuables Camerounais de ne pas satisfaire à l’obligation de payer ses impôts et taxes.
Toutefois, nonobstant l’indéniable importance particulière de l’impôt sur la survie de la gestion financière de l’État, il s’en trouve quelques intouchables parmi les hommes d’affaires, les directeurs de sociétés publiques et parapubliques, des administrateurs municipaux et assimilés, qui passent outre l’exigence de déclaration et de paiement de leurs impôts et taxes. Plombant ainsi la bonne exécution des budgets de fonctionnement de l’État, qui saxphixie et complexifie la bonne gestion des ressources financières allouées aux populations exerçant dans les administrations publiques.
Ce climat financier conflictogène a pour corollaires, un relentissement préjudiciable dans l’exécution du budget national, avec une assiette fiscale déficitaire. Pourtant, le fics se bât des pieds et des mains, pour appliquer les lois sur les impositions à percevoir. Mais, ce fics se heurte à des querelles de clochers, dans une gouvernance par embuscades, orchestrée par des lobbies maffieux tapis dans les sociétés d’État, parapubliques et mêmes privés. D’où la résurgence des relations troubles et conflictogènes entre les différents contribuables Camerounais (aux dents acérées et longues), et le fics, obligé de battre en brèche, ou de se mettre en veilleuse devant le complot d’État, contre ses propres prérogatives dévolues dans le prélèvement automatique des impôts et taxes.
Résultats des courses, nous nous retrouvons dans un Landerneau à facettes multiples, difficile à dénouer. Toutes choses qui nous font dire que, finalement les gouvernants actuels contribuent à tuer l’État du Cameroun sur l’autel des lobbies maffieux, tapis principalement dans son administration publique. Ainsi, les relations troubles et conflictogènes entre les contribuables Camerounais et le fisc complexifient la crédibilité de la gestion du pays.
Une véritable gouvernance par embuscades. Il apparaît donc nécessaire que, le chef de l’État frappe du point sur la table, afin de sifler la fin de la récréation, en boostant alors le fics, qui perd ses plumes blanches, dans cette cacophonie administrative devenue généralisée.
Jean Paul Nna Mvondo
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