Pourquoi dans la plupart des associations de développement dans notre pays, les membres et sympathisants aiment toujours à tuer la bonne gestion et le bon pilotage des associations de développement sur l’autel du déni d’autorité de la loi prescrite ?
Dans son apologie sur le contrat social, le philosophe Jean Jacques Rousseau estime que, dans un contrat social qui implique plusieurs personnes, les lois et règlements internes sont définis pour renforcer l’unité du groupe, et taire les velléités d’attitudes obstentatoires réactionnaires qui naissent de la volonté de chaque membre de chercher à faire valoir sa propre morale sociale.
En effet, dans une association ou un groupe social composé de plusieurs membres, il est important de définir les lois et règlements internes qui mettent tout le monde d’accord sur certains principes régulateurs de l’association. C’est dans ce sens que Jean Jacques Rousseau estime que, le respect de la loi qu’on s’est prescrite est liberté. Cela suppose que, dans un groupe social composé de plusieurs membres, chaque membre abdique à sa propre liberté individuelle, pour se fondre à la liberté définie par les lois et règlements internes à son groupe d’appartenance.
C’est la raison pour laquelle,les juristes pensent que nul n’est sensé ignorer la loi ; et que, personne n’est au dessus des lois, ceci pour déterminer exactement le principe intangible des lois et règlements internes que chaque sujet, appartenant à un groupe social, est tenu de respecter.
Mais, que constate-t-on dans nos associations de développement dans nos contrées villageoises lointaines respectives, et même dans la société Camerounaise en général ?
L’observation de nos associations de développement, ainsi que les représentations sociales qui se dégagent de la vie en société Camerounaise, nous confortent à l’idée que,les citoyens Camerounais dans leur ensemble, sont réfractaires au respect des lois et règlements internes qui régissent la société et les associations de développement.
Il existerait une mise en place d’un melting pot qui ne dit pas son nom dans les comportements sociaux des populations Camerounaises en général et des populations locales en particulier. Des comportements sociaux essentiellement belliqueux et égoïstes, étant donné que, chaque membre de la société ou d’une association de développement voudrait faire entendre sa voix au grand dam du contournement à faire aux lois et règlements internes bien définis. Cela conduit à l’anarchie et au désordre que l’on constate dans nos sociétés d’aujourd’hui en général et en particulier dans nos associations de développement locales.
La mentalité des citoyens Camerounais et des membres des associations villageoises de développement est à la contestation, et au chantage au grand mépris des lois et règlements internes.
Et, nous sommes en droit de nous dire que, le sous-développement endémique qui caractérise nos sociétés d’aujourd’hui,et surtout,nos contrées villageoises lointaines , serait en partie dû au déni d’autorité et des lois et règlements internes qui régissent les milieux de vie,et l’organisation des associations de développement.
Que faudrait-il donc faire, pour changer cette cacophonie comportementale dans laquelle les lois et règlements internes sont foulées au sol, et les lois individuelles privilégiées ?
Nous pensons qu’il importe que les citoyens Camerounais en général, et les membres et sympathisants des associations de développement se plient aux exigences des lois et règlements internes qui régissent le fonctionnement de la société et celle des organisations. En effet, personne n’est pour son compte dans la vie sociale, encore moins dans la vie d’une association de développement. Nonobstant les exigences des lois et règlements internes des associations de développement, ou de la société, chaque membre ou citoyen est tenu de s’y soumettre pour faire marcher la société ou l’association dans le chemin le plus susceptible d’apporter de la réussite et du bien être pour tous.
Il importe de changer de paradigme émotionnel comportemental culturel et artistique qui consiste à faire croire aux uns et aux autres,de par les petits positionnements sociaux qu’ils puissent avoir, qu’ils peuvent déterminer à eux seuls la réussite sociale ou celle d’un groupe.
C’est en respectant les lois et règlements internes d’une société ou d’une association de développement, qu’il serait possible d’évoluer dans de bons rails, et parvenir à l’atteinte des objectifs qu’on s’est fixés.
À tous les citoyens Camerounais en général, et aux membres et sympathisants des associations de développement en particulier, nous leur recommandons le respect strict et scrupuleux des lois et règlements internes qui régissent la société, et les associations de développement pour éviter l’anarchie et le désordre issus d’un égocentrisme complexe qui voudrait faire croire aux uns et aux autres qu’ils sont incontournables,et que, sans eux, rien de bon ne peut être fait pour la réussite et l’avancement d’une société, ou d’une association de développement.
Le respect des lois et règlements internes à tout groupe social est un impératif catégorique pour prétendre atteindre les objectifs fixés.
Jean Paul Nna Mvondo philosophe psychopédagogue.
Laisser un commentaire