Avec l’encadrement de l’Ambassadeur de France au Cameroun, S.E. Thierry Marchand, madame le ministre de l’Habitat et du développement urbain, Célestine Ketcha Courtès, a ouvert ce 24 mai 2024 au musée national de Yaoundé, un colloque de 2 jours, sur le thème « Urbanisme et architecture en terre : Un commun avenir au regard des réalités économiques, environnementales et sociales de demain ».
À travers cette dynamique, le Projet Plateforme urbaine au Cameroun, de concert avec l’IFC (Institut français du Cameroun) et l’Université des Montagnes de Bangangté, entend alors lancer une réflexion sur la possibilité d’une ville d’Afrique centrale où il fait bon vivre ; une ville où la vision d’une modernité africaine de l’architecture pourrait se développer ; une ville où la circulation chaotique, les flux saturés, l’hygiène et la salubrité publique, ne seraient plus des fatalités ; et enfin, une ville où la nécessité de la modernité n’empêche pas l’évolution des pratiques issues des cultures ancestrales.
Car, l’objectif général d’un tel espace de rencontre et de réflexion des experts, étudiants et professionnels des questions d’urbanisme et d’architecture, vise à inviter tout le monde à prendre soin de sa ville, de son quartier, de sa rue, de son trottoir, de son marché et de son habitation.
Les thématiques développées au cours de ces assises hautement scientifiques, tournent autour de la mobilité urbaine, de l’éclairage public, de l’évacuation des eaux, de l’entretien des routes, des transports publics, des espaces verts, de sécurité, d’hygiène et de salubrité publique, entre autres. Exposés, discussions et ateliers animés par des érudits, à l’instar du Président de l’ordre national des Urbanistes du Cameroun, Paul Pondi Batoum ; du président de l’ordre national des Architectes du Cameroun, Jean Christophe Ndongo ; de l’Architecte Solomon Mezepo, Administrateur et Enseignant à l’Institut des beaux Arts de Nkongsamba ; du Professeur de sociologie, Bruno Proth ; des Architectes, Grégoire Dumont et Olivier Legrand ; ou encore du Directeur de recherche au ministère de la recherche scientifique et de l’innovation, Arlin Bruno Tchamba, par ailleurs Enseignant à l’Université des Montagnes ; pour ne citer que ceux-là.
La finalité de ce colloque organisé par Salomon MEZEPO et Bruno Proth, étant de s’initier à la manipulation, à l’usage et à la construction en terre et matériaux locaux, sur un site temoin qui sera déterminé dans la ville de Yaoundé.
Apportant l’onction du gouvernement camerounais à cette initiative, madame le ministre, Célestine Ketcha Courtès, précise que : « Lorsque nous avons vu le thème de cet important colloque, nous nous sommes rappelés de l’appel du président de la République, Paul Biya, qui demande de faire appel aux matériaux locaux. C’est une problématique qui parle à l’Afrique tout entière, et au Cameroun en particulier. En ce sens que la construction en matériaux locaux coûte beaucoup moins chers et celle-ci est beaucoup plus respectueux de l’environnement, avec le phénomène de changements climatiques que nous vivons en ce moment. En plus, ces maisons en terre respectent notre identité et notre culture, tout en étant accessibles pour toutes les couches de la populations. Nous attendons alors les grandes recommandations pratiques de ce colloque, qui vont nous permettre d’apporter des solutions durables lors de la célébration de la Journée mondiale de l’Habitat ( JMH) qui se célébrera à Ebolowa en Octobre 2024. Je voudrais saisir cette occasion pour remercier son Excellence monsieur l’Ambassadeur de France, qui une fois de plus, s’associe à ces approches qui permettent de trouver des solutions durables pour le développement et la modernisation de nos villes camerounaises, sous l’impulsion du Président de la République, Paul Biya ».
Samuel Bondjock
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