Dans le cadre de la 46e Session du Conseil des Ministres de l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO), qui se tient cette année à Yaoundé au Cameroun, du 28 octobre au 1er Novembre 2024, son organe technique, qui est le Conseil Exécutif, a ouvert les travaux de sa 19e réunion, le 30 octobre 2024 à l’Hôtel Hilton, sous la présidence du Ministre Camerounais des Relations extérieures, S.E. Mbella Mbella, en lieu et place du Ministre Adolphe Moudiki, Président en exercice de l’APPO, Administrateur Directeur général de la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) ; et par ailleurs, plénipotentiaire de la République du Cameroun, au sein dudit Conseil.
Après les différentes réunions techniques préparatoires des 28 et 29 octobre 2024, notamment celles du Comité d’Audit et du Comité Budget & Finances du Conseil Exécutif ; ensuite celle du Comité de stratégie à long terme de l’APPO ; il était donc question pour l’ensemble des plénipotentiaires des 18 pays membres de l’APPO qui constituent le Conseil Exécutif, de se réunir afin de réfléchir profondément sur les nouveaux défis à relever, les nouveaux paradigmes à adopter et les nouvelles politiques énergétiques à proposer au Conseil des Ministres, qui est en effet l’instance suprême de politique et de décision de l’APPO ; et qui se réunira à Yaoundé le Vendredi, 1er Novembre 2024.
Visiblement satisfait de l’accueil et de l’hospitalité réservées à toutes les délégations arrivées au Cameroun dans le cadre de ces assises, le Président du Conseil Exécutif de l’APPO, le plénipotentiaire de la République du Congo, Stev Simplice ONANGA, adresse ses profonds remerciements au Chef de l’Etat du Cameroun, Son Excellence Paul Biya, ainsi qu’au Ministre Adolphe Moudiki, pour toutes les facilitations et les diligences logistiques prises, sous la conduite opérationnelle de son Conseiller N°2 de la SNH, Igor Emmanuel Soya Bissaya, Président du Comité National de l’APPO (CENAPPO), et par ailleurs représentant du Cameroun au sein du Conseil Exécutif de l’APPO.
Revenant sur les enjeux de cette 19e réunion du Conseil Exécutif, Stev Simplice ONANGA, précise que : « Chers collègues, notre travail entant que Conseil Exécutif de l’APPO, est de conseiller nos Ministres, sur les éléments politiques du pays, ainsi que sur la géopolitique mondiale, qui ont un impact important sur notre industrie pétrolière en Afrique. Comme nous le savons tous, la transition énergétique a causé d’énormes problèmes à nos économies et à nos pays africains. Pour relever ces nouveaux défis, nous devons sortir des sentiers battus. Nous avons besoins d’un changement de paradigme dans notre recherche de solutions adaptées. Nous devons donc, pour le bien de nos pays et de notre continent, apporter des conseils avisés au Conseil des Ministres de l’APPO, afin d’adopter des bonnes politiques et de prendre des bonnes décisions ».
Poursuivant dans cette même dynamique, en soulignant les défis qui interpellent l’APPO aujourd’hui, le Secrétaire général de l’APPO, Son Excellence, Dr. Omar Farouk Ibrahim, ajoute que : « Ce n’est pas le moment pour l’Afrique d’abandonner les énergies fossiles. Nous avons besoin de plus de gaz et de plus de pétrole. L’Afrique conduira sa transition énergétique à son rythme et de la manière qu’elle choisira. Car, si l’occident a besoin de décarbonner, l’Afrique doit s’industrialiser. Nous devons tout de même garantir l’accès à l’énergie à plus d’un milliard d’habitants qui en sont privés jusqu’ici. Il nous faut de la technologie. Il nous faut des financements pour l’industrie pétrolière et gazière. Il nous faut créer un marché africain de consommation de notre production pétrolière et gazière. Il nous faut des industries. Actuellement, nous produisons essentiellement pour l’exportation. Plus de 75% de notre pétrole et près de 45% de notre gaz sont exportés vers l’extérieur. Alors même que près d’un milliard de nos populations africaines n’ont pas accès à cette énergie que nous produisons. Ce n’est pas normal ».
Au lendemain de la mise en place de la Banque africaine de l’énergie (AEB) sur le continent africain, tous les espoirs sont désormais rivés sur sa capacité ou non, à soutenir le financement d’une industrie pétrolière et gazière africaine, qui pèse, selon les chiffres de l’APPO, plus de 125 milliards de barils de pétrole brut et plus de 600 000 milliards de pieds cubes de réserves de gaz. A l’heure où la lutte contre les changements climatiques bat son plein. L’Afrique devreit pouvoir tirer son épingle du jeu.
Samuel Bondjock
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