Du 29 au 31 octobre 2024 à l’hôtel Franco de Yaoundé, les leaders des organisations de la jeunesse africaine, réunis autour du YOFAFA, ont tenu à faire entendre leur voix dans l’urgence de financer l’adaptation liée aux changements climatiques dans les pays en voie de développement. Ainsi, la jeune camerounaise, Élisabeth Reine Bessa Tsanga, qui partage ce combat, tient à se faire entendre.
« What do we want ? Climate justice. When ? Now ». C’est avec ces mots de slogans, que la jeunesse africaine a retenti durant ces 03 jours de travaux ici même à Yaoundé, avec la participation de plus de 150 jeunes leaders d’associations et d’organisations venus de plusieurs pays africains. Car, il faut dire que l’adaptation est devenue un pilier central, en ce qui concerne les changements climatiques. Et plus particulièrement pour nous les jeunes, qui subiront encore plus dans l’avenir, les effets néfastes de ce phénomène, si nous ne faisons rien dès aujourd’hui. Je suis Elisabeth Reine Bessa Tsanga, participante à YoFaFa 2024 (Youth Forum for adaptation on climate finance). Durant ces trois jours de travaux, nous avons eu des présentations de divers participants, de différents experts, des représentants du gouvernement, à travers le ministère camerounais de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable, ainsi que tous les différents partenaires techniques et financiers de cette problématique devenue planétaire. Rendus à la fin de ce Forum, nous pouvons croire que le message de la jeunesse a été entendu en haut lieu. Ainsi, nous avons eu principalement comme conseil, de bien nous former, afin de comprendre déjà ce que s’est que l’adaptation, afin de comprendre ce que s’est que la finance. Surtout que nous devons comprendre où nous allons. Voilà pourquoi nous avons été formés sur comment comprendre ces mécanismes financiers, qui sont autour de l’adaptation, ainsi que sur les négociations climatiques. Nous sommes désormais beaucoup plus outillés. Nous avons désormais une feuille de route. Nous avons désormais un message que nous portons en tant que la jeunesse africaine. Et, nous pensons que notre voix sera entendue pour la prochaine COP 29. À cet effet, il faut dire que, depuis la COP 21 à Paris, les pays en développement avaient pris l’engagement pour un objectif de 100 milliards de dollars par an, pour financer tous les dégâts causés par les changements climatiques. Et ce qui est important pour cette nouvelle COP qui arrive, c’est que, non seulement il est important de financer l’adaptation, mais nous entrons dans un nouvel objectif, qui est le Nouvel objectif quantifié mondial, qui veut que les pays en développement réaffirment leurs engagements, en multipliant déjà la promesse qu’ils avaient faite à Paris. Jusqu’ici nous n’avons pas atteint le quota escompté et les rapports sont là. L’Afrique subie chaque jour les effets de ces changements climatiques. Les chiffres sont alarmants. Nous disposons désormais des données claires, des données fiables, qui selon nous, obligeront ces États, à respecter leurs engagements climatiques, afin de sauver la planète, afin de sauver des vies ».
Propos recueillis par Samuel Bondjock.
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