Le Ministre camerounais de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable, Hele Pierre, a présidé ce 26 juin 2024 au complexe MUNDI à Bikok, la cérémonie de lancement de la Journée internationale de la biodiversité, sous le thème : « Contribuer au Plan ».
Il est question pour le Cameroun, à l’occasion de cette célébration, de dresser le bilan, afin d’évaluer le chemin parcouru dans la lutte pour la préservation de cette biodiversité nationale, qui représente quand-même le 4e plus grand potentiel en Afrique et le 21e dans le Monde ; dans un contexte de changements climatiques, de pollution et de déforestation galopante.
Les conséquences sont alarmantes, plus de 3 milliards de personnes dans le monde souffrent de la dégradation des écosystèmes ; la pollution cause plus de 9 millions de décès prématurés chaque année ; plus d’un million d’espèces animales et végétales, sur le 8 millions connues, sont menacées de disparition ; près de 75% des milieux terrestres et 66% des milieux marins sont sévèrement altérés par les activités humaines ; près de 40% de la population terrestre vie dans les zones humides, menaçant ainsi la biodiversité.
Autant d’enjeux, qui imposent des actions soutenues de la part des gouvernements, pour inverser la tendance, afin de sauver la vie de l’Homme sur la terre, car sans biodiversité, il n’y a pas de vie.
Comme action forte menée par le gouvernement du Cameroun, le ministre Hele Pierre précise que : »le Cameroun a consacré 22% de sa zone forestière en aires protégées. Et c’est un effort très important. Il y a également le reboisement ; la mise en place des trois piliers de la Convention de Nagoya, à travers la conservation et le partage équitable des avantages issus de l’exploitation des ressources génétiques, entre autres. Mais, le Cameroun doit encore faire plus d’efforts, car nous dépendons essentiellement de la biodiversité, que se soit dans notre alimentation, notre santé, bref dans notre vie de tous les jours ».
Revenant sur la Convention sur la diversité biologique que le Cameroun a ratifié depuis 1994 à Nagoya, Madame Joséphine Babeth Eloundou Beyala, Point Focal biodiversité au Minepded, précise que : « Cette Convention donne des orientations stratégiques au niveau international, aux pays qui ont accepté cette vision de protection de la biodiversité. Pour la décennie 2020-2030, il a été élaboré le cadre mondial de la biodiversité qui a été adopté en 2022 à Montréal ; et c’est ça que nous appelons aujourd’hui le Plan. Et pour contribuer à ce plan, les pays ont obligation d’élaborer les stratégies et plans d’actions nationaux pour la préservation de la biodiversité. Il est donc question pour le Cameroun de s’arrimer à ce plan là, dans sa stratégie nationale de développement (SND30). Et nous pouvons vous rassurer que ce processus a déjà été lancé ».
Samuel Bondjock
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