Dans une mise au point de l’honorable Joshua Osih, relativement à l’élection du président de l’Assemblée nationale, le 18 mars 2022, la candidature de Jean Michel Nintcheu, est arrivée comme un cheveu dans la soupe. À lire en exclusivité.
« Depuis la séance plénière consacrée à l’élection des membres du bureau de l’Assemblée Nationale (AN) le matin du 18/03/2022, nous voyons des prises de positions qui vont dans tous les sens, et il nous a naturellement semblé utile d’apporter quelques clarifications afin que nul n’en ignore.
De prime abord, notre groupe parlementaire, l’UNION POUR LE CHANGEMENT, qui regroupe l’UMS, l’UDC, le PCRN et le SDF, n’a pas besoin d’une autorisation du Parlement pour exister, encore moins de l’assentiment de celui-ci, puisqu’il remplit toutes les conditions légales d’existence formelle selon les dispositions réglementaires en la matière.
Notre mission n’a jamais été, ni hier, ni aujourd’hui, de conquérir quelque strapontin que ce soit au sein de l’auguste chambre que nous avons en partage.
Par contre, nous avons compris, à travers les réactions épidermiques d’une minorité thuriféraire esseulée, venant de la majorité parlementaire obèse et tyrannogène, que nous allons être férocément combattus, puisqu’ils voient en nous le début évident de leur fin de règne.
À la lecture du Règlement Intérieur (RI), il est constant que ce sont les partis politiques qui investissent les candidats au bureau de l’AN, et les Groupes Parlementaires n’entrent en jeu que lors de la composition des Commissions générales – exercice qui aura lieu la semaine prochaine, c’est-à-dire après la mise en place du bureau de l’Assemblée Nationale élue ce jour.
C’est l’occasion pour nous ici de rappeler ci-après, pour la gouverne de l’opinion nationale et internationale, les engagements sur lesquels le groupe parlementaire dénommé UNION POUR LE CHANGEMENT a été mis en place. Il sont, entre autres :
-Être les défenseurs des intérêts du Peuple Camerounais à l’Assemblée Nationale;
Au fond, il est question pour nous de placer le bien-être des populations camerounaises au centre de nos préoccupations.
Il est donc évident, sur la base de ce qui précède, que notre raison d’être en tant que Groupe Parlementaire n’a jamais été d’obtenir une augmentation en nombre de notre présence dans le bureau de l’Assemblée Nationale, puisque cet exercice est hors de la portée d’un groupe parlementaire selon les dispositions pertinentes du Règlement Intérieur de l’Assemblée Nationale.
Ce matin du 18/03/2022, nous nous sommes réunis afin d’adopter une position commune en tant que groupe par rapport à l’élection au bureau et nous avons, d’un commun accord, convenu d’introduire des enveloppes vides dans l’urne (bulletin nul). Cette consigne a été respectée à l’unanimité des membres de l’Union pour le changement ayant participé à cette élection, et nous profitons de cette occasion pour sincèrement féliciter ces membres pour leur sens élevé de l’honneur et de la discipline exercé ce jour.
Il n’a échappé à personne qu’au début de l’exercice, à la surprise générale de tous et contrairement aux accords conclus entre les membres parties au groupe, la candidature d’un membre de notre alliance a été enregistrée au poste de Président de l’Assemblée Nationale du Cameroun, prenant l’ensemble du groupe de court.
Considérant que le SDF, auquel appartient ce candidat, n’a investi aucun candidat à ce poste et n’a du moins jamais été informé d’une quelconque intention de candidature de la part de cet honorable militant, cette candidature inopinée ne pouvait naturellement pas être soutenue par les députés du SDF, encore moins par les députés membres de notre groupe parlementaire. D’ailleurs, un tel agissement est hautement suspicieux au vu des enjeux politiques et de la pression exercée par la majorité présidentielle afin de casser l’élan de notre dynamique de groupe. Il est donc évident, que ni le groupe parlementaire (qui n’a pas qualité cf. Art 17 du RI), ni le SDF, n’ont présenté un candidat au poste de Président de l’Assemblée Nationale.
Le résultat de cette élection reflète donc fidèlement les positions du SDF et du Groupe Parlementaire UNION POUR LE CHANGEMENT.
Ceux qui essayent de trahir la construction d’une alternative politique nationale soit par égoïsme, parce que recherchant le buzz, pour satisfaire certaines requêtes extra-parlementaires inconnues du groupe ou, pire encore, par la corruption et autres raisons condamnables, doivent comprendre que la trahison ne tuera pas l’UNION POUR LE CHANGEMENT ».
Hon Joshua OSIH
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