Les peuples Kakos, GBayas, Yanguele, Mboussoukou et autres, du département de la Kadey, région de l’Est Cameroun, ont renoué avec leur histoire, les 26 ; 27 et 28 avril 2022, à la faveur de la célébration du centenaire de la ville de Batouri.
Moments d’échanges et de partages d’une vielle et riche histoire commune, pour ces peuples à la fois de la forêt et de la savane. <>. S’exprimait ainsi, avec un aire de satisfaction, le Maire de la commune de Batouri, face à la presse, ce 28 avril, au terme d’un grand colloque scientifique, qui a meublé les articulations de cette célébration.
Le préfet de la Kadey, Djadai Yakouba, n’a pas manqué un seul instant de ces importantes manifestations populaires. Surtout que, les hommes et femmes sont partis des quatre coins de l’arrondissement de Batouri, pour être présents pendant ces moments uniques.
De Touki à Bandongoue, en passant par Bendissola, Mbounou, Belitta et Nyabi, les peuples de Batouri ont inondé le centre culturel, lieu des festivités. Pendant trois jours d’affilés, chacun a apporté sa touche particulière, pour rehausser ces moments historiques.
Par exemple, le 26 Avril 2022, un dîner de presse, a permis aux journalistes de la région de l’Est, en 90 minutes, de décrypter et de comprendre les mobiles, les objectifs et les enjeux de la célébration de ce Centenaire.
Une occasion pour le Maire de Batouri, Auberlin Abdou Mbelessa, par ailleurs président du comité d’organisation de ce Centenaire, d’apporter des éclairages satisfaisants aux questions et préoccupations des professionnels de médias. << Nous avons trouvé un promoteur serein, calme, qui a répondu à nos questions, sans faire dans la langue de bois. Il a su rentrer dans les tréfonds de l’histoire de son terroir, pour nous emmener à nous approprier individuellement les concepts de ce centenaire, comme si nous étions effectivement des organisateurs. Celà a été un véritable moment d’échanges et de partages, et chacun, parmi la vingtaine d’hommes et femmes de médias présents, en est rentré satisfait et fortement enrichi par le passé historique de cette ville, qui fut en son temps, la capitale régionale de l’Est>> : a affirmé le journaliste, Roméo Tignang, reporter à Canal 2 international.
Trois journées d’activités, qui ont permis aux nombreux visiteurs et aux invités, d’effectuer un voyage historique, sur les tombes des anciens chefs Kakos, Ngbwako, dont les dépouilles sont jalousement gardés par le monarque actuel, Sa Majesté Damboura Issa Moïse, le chef de canton.
Le centenaire a également été enrichi par ce colloque scientifique, qui a vu arriver à Batouri, l’histoirien chercheur, Hanse Didier Beng Dang, ainsi qu’une dizaine d’autres scientifiques de renommées.
Ces derniers ont produit les résultats de leurs recherches, qui ont permis aux peuples de Batouri de comprendre l’historicité, la géographie, l’anthropologie et même l’économie de la ville de Batouri. Des sujets parfois à polémiques, mais, qui ont permis à chacun de se faire une idée de ce que représente réellement la cité de Batouri dans l’histoire du Cameroun.
<>. Précise une fois de plus le Maire de la commune de Batouri,
Auberlin Mbelessa, visiblement heureux d’avoir réussi à organiser cette grande rencontre historique, après deux années de préparation.
<< Pendant cent ans, il y’a évidemment eu des hauts et des bas. Il est donc question de revisiter toutes ces péripéties, pour voir exactement quellles sont les leçons à tirer, afin de pouvoir développer cet héritage commun, et léguer ainsi aux générations futures, les bases de l’émergence voulue par le président Paul Biya>>.
La finalité de ce centenaire étant, entre autres, l’appel à l’union et à la fraternité des fils et filles de Batouri en particulier et de la Kadey en général, pour une vision commune orientée vers l’émergence, le développement.
Pour monsieur le Maire : << Ces acquis, cette cohésion existent et a toujours existé entre les filles et fils de Batouri. Mais comme toute œuvre humaine, celle-ci a été confronté à l’effet du temps et le temps faisant ses effets, il est donc question que nous revoyons ensemble les parties de cette cohésion, qui auraient été effritées, afin de les rafistoler, et de les renforcer le plus vite, pour que l’édifice soit de plus en plus fort et solide, face aux enjeux de l’émergence qui pointe à l’horizon >>.
Alain Halynas
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