Rendus à 2 mois seulement de la rentrée scolaire et académique, les jeunes des établissements secondaires en particulier, affichent déjà des comportements à risque. Entre violence sur les camarades, port d’armes blanches, possession et consommation des stupéfiants, ainsi que des délits d’ordre sexuel, tels que la réalisation des partouzes, il devient capital de se questionner sur l’efficacité de la pléthore des programmes et des campagnes de sensibilisation qui ont été lancés depuis les spectacles désolants des jeunes durant l’année scolaire précédente.
Qu’est-ce qui pourrait faire la différence et toucher efficacement ces jeunes pour une amélioration des comportements ? Et si l’on intégrait les jeunes eux-mêmes dans ce combat ?
Les comportements déviants des jeunes ont plusieurs origines, aussi bien familiales que sociales. Sur le plan familial, l’absence d’attachement ou un attachement insécure en est une cause fondamentale. Il s’agit ici du fait qu’il n’existe pas de lien affectif fort, sécurisant entre l’enfant et ses parents, (la figure maternelle en générale), qui permet à ce dernier de grandir tout en développement une confiance en soi, en ayant des complices auprès de lui, ses parents par exemple. Ce lien d’attachement est déterminant dans la formation de la personnalité d’un individu, l’enfant. Et son absence est source d’instabilité émotionnelle et comportementale chez l’adolescent et même chez l’adulte.
Également sur le plan familial, le relâchement de l’éducation formelle, sur les valeurs et principes spirituels, éthiques et moraux, expliquent la dépravation des mœurs. Sur le plan social, l’impact négatif de l’accès aux réseaux sociaux, sans contrôle de contenus par les parents et la société, la liberté d’expression et le libertinage sur ces plateformes, n’est plus à démontrer. Les modèles mis en avant et la naissance des nouveaux métiers et de nouvelles opportunités, liées au numérique, laissent croire à la possibilité des gains faciles et rapides.
Au vue de ces différentes sources non exhaustives de comportements déviants en milieu jeune, l’on peut comprendre que la consommation des drogues et stupéfiants, le sexe, etc… Ne sont plus seulement dans l’optique de la recherche du mieux-être psychologique, mais aussi social ou pécuniaire. Un accompagnement psychosocial pour les cas enregistrés, est donc à prôner à la place de la simple exclusion des élèves, observée dans les établissements scolaires. Des campagnes de sensibilisation et des programme d’accompagnement de la jeunesse à une utilisation efficace de leur temps, sont également à initier pour l’amélioration de la qualité de notre jeunesse.
L’éducation à l’entrepreneuriat en milieu scolaire peut être l’une des clés principales également. Toutefois, il faut bien un profil particulier des sensibilisateurs, pour obtenir un impact positif. Il s’agit des jeunes eux-mêmes. Il est vrai que la jeunesse va jusqu’à 77 ans, mais parler des jeunes comme acteurs dans le processus de sensibilisations des autres jeunes, c’est faire une véritable sensibilisation par les pairs eux-mêmes. Il s’agit donc des jeunes de 18 à 35ans, venant des couches sociales défavorisées, ou à revenus modestes, mais qui ont des valeurs et des comportements de qualité, afin qu’ils puissent mieux sensibiliser leurs pairs.
Ces derniers peuvent s’identifier à eux, et pourront facilement collaborer. C’est donc une dimension que le Ministère de la jeunesse et de l’éducation civique, dans son programme REARMORCE, devrait prendre en compte, pour plus d’efficacité. Pour les particuliers, nantis, et des personnalités publiques en particuliers, qui s’investissent à cette noble cause, l’idée est d’utiliser des jeunes « no name », capacités pour faire des sensibilisations, ou encore pour gérer des programmes de cette nature.
Rosine Yémélé, coach en optimisation des performances
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