C’est sous la houlette du ministre des affaires sociales, Pauline Irène Nguene, que s’est ouvert ce 12 septembre 2022 à Yaoundé, les travaux du Comité national pour la réadaptation et la réinsertion socio-économique des personnes handicapées (CONRHA). placé sous le thème : « Les avancées de l’action sociale inclusive et le renforcement du cadre juridique institutionnel de protection des personnes handicapées », ce comité vise à évaluer l’état des lieux des actions menées afin de poser les bases d’un avenir rassurant pour les personnes vivants avec un handicap.
A ce jour, pour le Directeur exécutif du réseau national des organisations de promotion de l’inclusion des personnes handicapées au Cameroun, Emmanuelle Tchotchom : « Nous remercions les efforts du gouvernement en faveur de la promotion et la protection des personnes handicapées, au regard des avancées observées. La ratification de plusieurs traités comme celui de Marrakech, ainsi que la convention des nations-unies sur les droits des personnes handicapées, en disent long ».
Même si plusieurs aspects restent encore à améliorer, il convient avec force de relever que les traités et conventions dans lesquels l’État s’est engagé, visent non pas seulement à protéger, mais aussi à donner les mêmes chances et opportunités à près de 3 millions de personnes handicapées sur l’ensemble du territoire. De manière plus concrète, il ne s’agit plus d’une approche simplement caritative ou philantropique, basée sur le sentiments de pitié, mais beaucoup plus une question de droit de l’homme.
En d’autres termes, les personnes handicapées évoquées ici, sont celles présentant des incapacités physiques, mentales, intellectuelles, ou sensorielles durables.
Pour la présidente du Conrha, Pauline Irène Nguene : « Le Cameroun n’est pas un eldorado. Mais au vue de ses réalisations, sa position en Afrique et dans la sous région lui vaut de l’admiration. Car pour la seule année 2021, le Cameroun a ratifié trois principaux instruments juridiques internationaux. Le traité de Marrakech en faveur des personnes aveugles, des déficients visuels et personnes ayant d’autres difficultés de lecture ; la convention des Nations-Unies ; la charte africaine des droits de l’homme et des peuples. À cela il faut ajouter l’arrêté fixant les modalités de l’écart d’âge aux personnes handicapées lors des concours administratifs et des recrutements à la fonction publique.
Afin de garder en éveil le deuxième pilier de la stratégie nationale de développement (SND30), qui accorde une place de choix à la personne handicapée dans le développement et la croissance socio-économique, le Cameroun a mis sur pied des initiatives de formation et de spécialisation en faveur de cette catégorie de citoyens.
À ce jour, 115 personnels techniques ont été formés à la faculté des sciences de l’Université de maroua. Il s’agit des orthophonistes, kinésithérapeutes, des orthopédistes et des psycho-neuromotriciens, pour ne citer que ceux-là. Question de relever le niveau technique des prestations offertes dans la réadaptation médicale et la rééducation fonctionnelle des personnes handicapées. Au niveau de la santé, les personnes handicapées bénéficient déjà des exonérations à hauteur de 50%, lors des examens divers en laboratoire et dans certains centres médicaux. Dans le domaine de l’éducation, l’inclusion sociale est sur les bons rails, avec 69 écoles inclusives créées et fonctionnelles au Cameroun. L’exonération des frais exigibles dans les universités d’État, ainsi que plusieurs autres facilités sont visibles sur les campus. Dans le domaine des transports, notamment les transports ferroviaires, les exonérations des frais de transport allant de 50% pour les handicapés moteur, à 100% pour les déficients visuels, assortis de 50% de réduction également pour leurs guides, ou accompagnateurs, sont des réalités.
L’état des lieux ainsi dressé, permet de constater à suffisance que les personnes handicapées sont au cœur des préoccupations de l’État du Cameroun. La session qui s’étalera sur deux jours, connaîtra la participation des représentants des ministères de l’enseignement secondaire ; supérieur ; des transports ; de la formation professionnelle ; et de la promotion de la femme et de la famille.
Gervais Fredy MEMANA.
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