Cameroun – Logements sociaux de Bertoua et Ngaoundéré : Inquiétudes sur les taux d’occupation


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  • 19 avril 2022

En visite d’inspection des chantiers urbains du chef de l’Etat dans les régions de l’Est et de l’Adamaoua, les 11 et 12 avril 2022, madame le ministre de l’habitat et du développement urbain, est descendue sur les sites des logements sociaux de Bertoua et de Ngaoundéré.
Achevés depuis plusieurs années déjà, les logements sociaux de Bertoua et de Ngaoundéré, construits dans le cadre du Planut volet urbain, affichent toujours des taux d’occupation assez faibles, soit moins de 40%. Alors même que le déficit en logements enregistrés au Cameroun est de l’ordre de 2 millions d’unités. Une situation que peine à comprendre madame le ministre de l’habitat et du développement urbain (Minhdu), Célestine Ketcha Courtès, qui questionne à ce sujet la société immobilière du Cameroun (Sic), sur les stratégies mises en œuvre pour la viabilité et l’habitabilité de ces logements initiés par le Président de la République, au bénéfice des populations locales. Ainsi, le mandat de gestion confié à la Sic, depuis décembre 2019, par le Minhdu et le ministère des domaines, du cadastre et des affaires foncières (Mindcaf), est déposé sur la table, afin d’en dégager les responsabilités des uns et des autres.
Pour la nommée Marie, résidente du camp Sic d’Ebolowa : « c’est vrai que c’est beau ici au camp Sic d’Ebolowa, nous sommes à 100 Fcfa du centre-ville. La mobilité est bonne. Mais, à l’intérieur des maisons, on constate beaucoup de carences, des défauts de construction, l’étroitesse des maisons, et un délabrement avancé des immeubles. Il n’y a pas d’eau, pas de sécurité, pas d’éclairage public. Il y a de la broussaille dans les alentours, et trop de serpents, qui viennent nous retrouver dans les maisons. Ce qui est très dangereux. Et en plus de tout ça, les loyers sont très élevés, pour des simples fonctionnaires comme nous. Soit 70 000 FCFA pour les maisons de «3 chambres, salon, cuisine, douche. Et c’est ce qui fait que les gens ne viennent pas habiter ici. Nous sommes donc très peu nombreux à résider ici, et du coup, ça crée de l’insécurité ». Une réalité partagée par Yvan Gautier, et maman Christine, deux autres résidents désespérés de la cité Sic de Bertoua.


Du côté du camp Sic de Ngaoundéré, Aboubakar, l’un des résident s’exprime : « Nous disons déjà merci au Chef de l’Etat, pour cette magnifique cité, qui fait la beauté et la fierté de notre ville de Ngaoundéré. Pour ma part, je trouve que les conditions d’acquisition de ces logements sont assez abordables. Nous avons l’eau, l’électricité et notre environnement est agréable à vivre. Il y a certes des petites difficultés d’ordre techniques qu’il faut résoudre, par exemple l’eau des pluies, le paiement des gardiens, etc… Et nous saluons l’arrivée de madame le ministre, Célestine Ketcha Courtès, qui nous a instruit d’arranger ces légers manquements avec l’entrepreneur qui est présent, et tout reviendra dans la normale ».
Vivement que des mesures correctives soient prises dans l’urgence, afin d’assurer le remplissage totale de ces logements sociaux du Planut, déjà achevés dans les villes de Bafoussam, Maroua, Garoua, Bertoua, Ebolowa, Limbé, Sangmelima, et Ngaoundéré. Une véritable défi à relever par la Société immobilière du Cameroun.
Samuel Bondjock

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