Afin d’accélérer l’atteinte de ces objectifs de restauration des 12 millions d’hectares de terres dégradées au Cameroun, un baromètre y relatif a été validé ce 26 avril 2022 à Yaoundé, autour du ministère de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable.
Avec le soutien du ministère fédéral allemand de l’environnement, de la conservation de la nature, de la reconstruction et de la sécurité nucléaire (BMU), sous l’initiative internationale sur le climat et les forêts de Norvège (NICFI), l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a mis sur pied ce baromètre de restauration, afin de suivre et d’évaluer les progrès réalisés par le Cameroun, conformément aux engagements internationaux de restauration des paysages forestiers.
En effet, le protocole du baromètre a été lancé en 2017, avant d’être affiné et approfondie, en 2018, dans un premier temps, dans 5 pays que sont le brasil, le Salvador, le Mexique, le Rwanda, et les états-unis. C’est alors que ce baromètre a été développé dans 13 pays supplémentaires, parmis lesquels 9 pays africains, donc le Cameroun, le Kenya, le Ghana, l’Ouganda, la Mozambique, le Malawi, la RDC, le Mozambique et la côte d’ivoire.
À travers cette application, il est désormais possible de suivre, d’évaluer, et de rendre compte des actions entreprises, et d’identifier en même temps les obstacles à l’atteinte des engagements pris dans le cadre du défi de Bonn.
Au regard des diverses opportunités que présente ce baromètre, nous avons noté la présence de toutes les parties prenantes des questions environnementales, notamment, la WWF, la FAO, l’AFD, le GEF, l’UICN, le ministère des forêts et de la faune, le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle, et le ministère de l’eau et de l’énergie, entre autres, sous la coordination centrale du secrétaire général du Minepded, Pr Paul Tchawa, représentant personnel du ministre Hele Pierre, empêché.
De manière un peu plus chiffrées, les statistiques affichent l’objectif final de restaurer 100 millions d’hectares de terres dégradées en Afrique (AFR100), à l’horizon 2030. La part du Cameroun dans ce challenge africain, est de 12 millions d’hectares à restaurer.
Et selon le consultant, Wanang Raphaël, soutenu dans son développement par le point focal AFR100 du Minepded, David payang, qui confesse que suivant les indicateurs d’évaluation, environ 460 000 hectares de terres ont réussis à être restauré grâce aux multiples actions menées par le Cameroun.
Il faut savoir que, parmi ces terres dégradées, nous citerons, les cours d’eau, les lacs, les zones humides, les déserts et semi déserts, les côtes et les mangoves, les prairies, les arbustes et savane, les forêts et les zonnes boisées, qui constitue la plus grosse part de ces terres à restaurer.
Selon le consultant, Wanang Raphaël, qui a développé ce baromètre : « Comme nous l’avions soulevé tout à l’heure, lors de notre présentation, ce baromètre est un outil robuste, qui contient jusqu’à 8 indicateurs essentiels, qui permettent de renseigner sur les activités de restauration des terres dégradées. Ces indicateurs sont divisés en deux palettes, premièrement, on a les palettes qui doivent renseigner sur la conversation de la biodiversité, et deuxièmement, celles qui, à leur tour doivent renseigner sur l’atenuation des changements climatiques, sur la superficie restaurée,ainsi que sur les politiques mises en place par le gouvernement camerounais. Lors de nos travaux, nous avons constaté que le Cameroun a fait beaucoup d’efforts dans ce sens. Il existe déjà au total 37 politiques gouvernementales disponibles en la matière.
Ce qui est une très grande avancée. A cet effet, il faut également dire que nos outils sont déjà utilisés dans plusieurs structures structures et organisations. Par exemple, au ministère de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable (Minepded), nous avons trouvé un système de monitoring écologique qui est disponible, en plus d’un système d’inventaire de gaz à effet de serre. Et au ministère des forêts et de la faune (Minfof), il y a également un système qui est déjà à sa deuxième génération, pour suivre l’exploitation forestière. Avec toutes ces avancées, je pense qu’il y’a déjà un effort perceptible au niveau du Cameroun, en ce qui concerne la disponibilité des outils. Pour ce qui est de la pertinence de ce baromètre, que l’UICN a proposé, nous avons constaté que sur le terrain, les données ne sont pas documentées. Et pourtant il y a assez de données. Mais les populations qui oeuvrent au quotidien pour la restauration des terres, ne peuvent pas vous donner des éléments chiffrés de leurs activités. Et du coup, nous perdons énormément de données. Il faudrait donc faire des efforts supplémentaires, pour agréger toutes ces données dans notre plateforme. Voilà en gros l’importance de ce nouvel outil qui devrait être validé ce jour.
Samuel Bondjock
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