L’Organisation Internationale pour les Migrants (OIM), ainsi que le Comité National de Désarmement Démobilisation et Réintégration (CNDRR), ont conjointement organisé du 8 au 10 Novembre 2023 à Yaoundé, un atelier en vue d’implémenter les besoins des enfants associés aux groupes armés dans les zones conflictuelles.
Soutenu par plusieurs partenaires, au rang desquels le Ministère des affaires sociales, cette forte mobilisation en atelier a été meublée en faveur des régions touchées par les actes terroristes. Dont l’Extrême-Nord, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. L’objectif était d’élaborer et de consolider les différents outils nécessaires à l’opérationnalisation, ainsi qu’à la mise en ouvre d’un système de référencement des enfants inscrits dans le processus de désarmement, de mobilisation et de réintégration au Cameroun.
Concrètement il était question d’une part de mettre sur pied un plan d’action pour implémenter les besoins des enfants associés aux groupes armés dans le cadre de l’éducation, la santé, la protection, la nutrition et l’insertion socio-économique des jeunes. D’autre part il s’agissait de valider au niveau technique des éléments pour un système de référencement.
À l’issue de cet atelier, plusieurs recommandations ont été formulées. Il s’agit de procéder à un profilage des enfants; assurer la continuité de la scolarité des enfants pour éviter les décrochages scolaires, à travers la dotation des structures éducatrices en infrastructures comme les salles de classes, des tables bancs, des blocs latrines et matériel didactique et récréatif ; renforcer les actions de sensibilisation à la santé maternelle, néonatale et infantile; mettre en œuvre l’identification et la recherche des familles d’acceuil pour leur fournir une prise en charge alternative; assurer une distribution et un approvisionnement équitable en nourriture en tenant compte des enfants, des jeunes filles, des personnes à mobilité réduite ; assurer la formation professionnelle pour les adolescents et les jeunes ; et bien d’autres recommandations.
Par ailleurs sur le plan technique, il a fallut dans un premier temps valider un certain nombre d’éléments pour un éventuel protocole d’accord entre le gouvernement du Cameroun et le système des nations unies en ce qui concerne la gestion de ces enfants. Puis identifier les acteurs de mise en œuvre de protocole d’accord. Aussi établir des mécanismes de vulgarisation et de professionnalisation de ce dit protocole. Enfin élaborer une stratégie de suivi et d’évaluation.
Dans son discours de clôture de l’atelier, le représentant de Madame le Ministre des affaires sociales a réaffirmé l’engagement et la détermination du Gouvernement à accompagner l’OIM dans ses missions.
En ce qui concerne le cas particulier de l’Extrême Nord, ABDEL RAHMANE DIOP, chef de mission de l’OIM précise que :
« La vulnérabilité des enfants en zone de conflit met en exergue le volet mobilité et c’est là où justement l’OIM intervient. De façon concrète depuis 5 ans nous travaillons avec le Comité de Désarmement, Démobilisation et Réintégration (CNDRR). Et nous avons travaillé cette fois ci pour aboutir à une évaluation sur la question des enfants. Nous allons continuer à travailler pour justement mobiliser l’aide aux enfants, enfin de répondre à leurs besoins primaires. Au delà de cette réponse, il y’a aussi le volet de la prise en charge psycho-sociale. Biensûr il faut conjuguer avec le groupe de travail dans l’extrême Nord qui s’occupe des questions psycho-sociales sur lesquels nous allons compter pour répondre aux besoins des enfants ».
Francis Dourdjao
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