La mission d’inspection et d’évaluation spontanée des travaux du Programme de Développement des villes inclusives et résilientes (PDVIR) dans les Communes de Douala 3 et 5, effectuée par le Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain, Célestine Ketcha Courtès, le 17 janvier 2025, s’est soldée tout de même par une note de satisfaction.
Un satisfécit observé, en raison du rythme et du dynamisme observés sur la quasi-totalité des chantiers de la ville de Douala, notamment sur les travaux de construction de la Station de traitement des boues de vidange (STBV) de Ngombè, réalisés par l’entreprise CFHEC dans la Commune de Douala 5, affichent un taux d’avancement de 98 %. La fin de ce projet qui affiche déjà fière allure dans toutes ses composantes, est annoncée pour ce mois de janvier 2025. Le niveau d’avancement des travaux de voiries et d’équipement de proximité dans la ville de Douala, qui se situe globalement autour de 95%, pour le linéaire de 7,451 km de voirie à réaliser, ainsi que les 02 tronçons de drains primaires déjà construit sur un linéaire total de 7,422 km, a également été un motif de satisfaction pour Célestine Ketcha Courtès, qui n’a pas manqué de féliciter, à chacun de ses arrêts, ces entreprises fortement mobilisées sur lesdits chantiers. Il s’agit notamment des entreprises SINOHYDRO ; ZCCC ; CHINA FIRST ; CFHEC ; pour l’ensemble des travaux structurants qui connaissent un taux d’avancement supérieur à 90 %, pour une fin des travaux prévue pour ce mois de janvier 2025.
Le Satisfécit des populations
C’est alors que, le tronçon « Entrée Billes – Zone Industrielle Bassa », long de 4,340 km, avec un profil de 2×2 voies, dans la Commune de Douala 3ème ; l’axe Beedi – Carrefour hôpital des Sœurs – Fin goudrons Logpom, d’un linéaire de 2,890 km pour un profil de 2×1 voie, dans la Commune de Douala 5ème ; le linéaire de 3,350 km allant de PK11 à Fin Goudron Logpom, dans l’Arrondissement de Douala 5ème ; et le tronçon CCC – Saint Michel dans la Commune de Douala 3ème, pour ne citer que ceux-là, font la fierté de ces populations sous-équipés, qui bénéficient aujourd’hui d’une meilleur connectivité, avec des opportunités socioéconomiques accrues.
Monsieur Lucas Tagne, habitant du quartier « deuxième danger » à Ndogpassi, témoigne que : « C’était vraiment la souffrance ici dans ce quartier. Car, à la moindre pluie, tout était inondé, la boue partout, pas moyen de circuler. Même les motos ne passaient plus ici. Il fallait marcher à pieds pour retrouver le carrefour loin en haut. Les eaux de ruissèlement des pluies venaient nous retrouver dans les maisons. Maintenant, avec ces travaux, tous ces problèmes sont terminés. Nous vivons paisiblement avec le goudron qui passe devant la porte, on circule facilement. Les caniveaux et les dalots qu’on a construit ici, vraiment c’est très bien. Il n’y a plus d’inondations dans ce quartier. On nous appelait ici, deuxième danger, je crois que maintenant, il n’y a plus de danger ici, on doit changer le nom de ce quartier, car nous somme comme à Bonanjo maintenant ».
Les populations en redemandent
Toujours dans le cadre de ces travaux de proximité, la construction d’un bâtiment R+2 au Centre Médical d’Arrondissement (CMA) de Ndogpassi, dans la Commune de Douala 3ème, ainsi que l’installation des équipements médicaux de pointe, les populations sont venues nombreuses, témoigner leur gratitude, à madame le Ministre Célestine Ketcha Courtès, pour toutes ces grandes réalisations du Pdvir, qui viennent substantiellement améliorer à la fois, leur cadre et leur condition de vie.
Madame Mogue Rita, commerçante au lieu-dit « Carrefour Trois-bordelles », entrée Marché Ndogpassi, ne cache pas sa joie : « Ces travaux nous font vraiment du bien dans ce quartier. Nous avons maintenant des routes avec des rigoles et des canalisations, pour éviter les inondations dans nos maisons. Et avec notre hôpital de Ndogpassi qui a été bien construit, ça va beaucoup aider les populations. Nous disons merci au Gouvernement. Et nous souhaitons que ces travaux ne se limitent pas seulement dans notre quartier, mais que d’autres quartiers et d’autres villes aussi puissent bénéficier de ce type de développement ».
STBV la vitrine du PDVIR
L’un des projets phares du PDVIR dans la ville de Douala, c’est la construction de la toute première Station de traitement des boues de vidange (STBV) à Ngombè, dans l’arrondissement de Douala 5e, pour laquelle le gouvernement du Cameroun a obtenu de la Banque mondiale, un financement de 5,6 milliards de FCFA. Bâtie sur un site de 10 hectares, cette station a pour objectif de traiter à terme, un volume de 350 m3 de boues de vidange ; en contribuant ainsi à la promotion des pratiques d’hygiène et de gestion durables des déchets liquides dans la ville de Douala. La STBV est une réponse à la problématique de gestion des boues fécales provenant des ménages. C’est la plus grande station de traitement des boues de vidange jamais réalisée dans la ville de Douala.
Du PDVIR au PVGFD
Pour Célestine Ketcha Courtès : « Il faut dire que, le PDVIR qui arrive à son terme en juin 2025, sera remplacé, toujours d’un commun accord avec la Banque mondiale, par le Programme de villes et gestion foncière durable (PVGFD), qui viendra accompagner ces travaux et renforcer la modernisation et aussi la mobilité dans les villes camerounaises, notamment à Douala. Il y aura également le projet BRT (Bus rapide transit) à Douala, qui doit démarrer d’ici les mois de Mars – Avril 2025, pour une transformation positive de la cité capitale économique. Il y a également les travaux de voiries qui se poursuivent dans toutes les Communes de la ville de Douala, pour le grand bonheur des populations locales. Ayant fait le tour de l’ensemble de ces chantiers, avec mes principaux collaborateurs techniques, je voudrai dire ma satisfaction par rapport aux évolutions enregistrées après ma dernière visite ici à Douala. Et je demande ainsi au Maire de la ville de Douala, qui est très engagé déjà dans le suivi de tous ces chantiers, de mettre immédiatement en place un modèle de gestion de cette Station de traitement des boues de vidange de Ngombè, qui va permettre que, une fois les travaux achevés et réceptionnés, que cette station soit opérationnelle et que les camions commencent directement à défiler à Ngombè, avec les boues de vidanges. Mais, tout n’étant pas rose, j’ai demandé également à certaines entreprises de mieux s’organiser sur les chantiers, pour les livrer à échéances. Aucune prorogation ne sera plus acceptée, car nous clôturons le programme en juin 2025. Nous recommandons également que l’hygiène et la salubrité soit un combat permanent du Gouverneur de la région du Littoral, des autorités administratives, des Maires et des populations, afin de protéger toutes ces infrastructures dans un environnement propre. Je reviendrai ici à Douala en février 2025, pour me rassurer de la livraison de ces chantiers dans les délais contractuels ».
Opportunités urbaines
Pour mémoire, le Projet de Développement des Villes Inclusives et Résilientes (PDVIR) est mis en œuvre par le Ministère de l’Habitat et du Développement Urbain (MINHDU), avec l’appui financier de la Banque mondiale, dans le but « d’Améliorer la gestion urbaine et l’accès à l’infrastructure dans des zones urbaines sélectionnées, en particulier pour les quartiers sous-équipés, et, accroitre la résilience aux aléas naturels et autres crises éligibles ». Ce projet est présent dans 7 villes du Cameroun, à savoir : Batouri, Douala, Kousséri, Kumba, Maroua, Ngaoundéré et Yaoundé. Son coût total est de 93 milliards de FCFA. Et ces financements ont notamment permis d’améliorer de manière significative les conditions de vie des populations dans les quartiers sous-équipés, à travers la construction des voiries structurantes, des drains, ainsi que des équipements socio-collectifs de proximité, avec des retombées positives pour environs 651 400 bénéficiaires, d’ici à la fin de sa mise en œuvre qui est prévue au mois de juin 2025.
Samuel Bondjock.
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