Cameroun – Un colloque sur l’eau potable : Camwater affiche ses performance au Sago 2024.


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  • 30 juillet 2024

En marge de sa participation à cette 13e édition du Salon de l’action gouvernementale (SAGO), organisée du 20 au 27 juillet 2024 au Palais polyvalent des sports de Yaoundé, la Camwater tient ce 25 juillet au Hilton hôtel de Yaoundé, un colloque de haut niveau, sur le thème « Eau potable : de l’augmentation de la production à la satisfaction clientèle, sous l’impulsion de l’État du Cameroun ».

Afin de jetter un pavé dans la marre, le Directeur général de la Camwater, Dr. Blaise Moussa, présente alors au grand public pour une transparence dans la diffusion de l’information des données statistiques, le bilan chiffré des acquis et des objectifs stratégiques de l’institution dont il a la charge.

C’est ainsi que le DG fera savoir à l’opinion publique nationale et internationale, que la Camwater ne dispose que de 250 000 abonnés compteurs actifs sur les 440 000 compteurs souscrits ; pour une production actuelle globale de 815 000 m3/jour d’eau, extensible à 950 000 m3/jour, après l’achèvement des chantiers en cours d’exécution sur l’ensemble du triangle national.

Pourtant en comparaison avec la Côte d’Ivoire, qui a une production d’eau inférieure à celle du Cameroun. Il est précisé que la ville d’Abidjan seule dispose de 900 000 abonnés compteurs, sur les 2 000 000 d’abonnés que compte le pays. Soit un taux d’abonnement beaucoup plus élevé que celui du Cameroun.

Afin de palier à ce déficit d’abonnés au Cameroun, la Camwater annonce déjà la disponibilité de 170 000 nouveaux compteurs, pour de nouveaux branchements clients, sous l’impulsion du gouvernement. Avec en ligne de mire, un projet très imminent de 1 million de nouveaux compteurs qui sera lancé sur très Hautes instructions du Président de la République, Paul Biya.

Face à la Presse, le Directeur général de la Camwater, Dr. Blaise Moussa, précise les enjeux et opportunités d’un tel Colloque : « Nous avons tenu à organiser ce colloque sur la problématique de l’eau, même s’il faut dire que le terme colloque est un bien grand mot. En réalité il s’agit d’avantage d’un atelier participatif au cours du quel nous voulons prendre en compte le fait que des efforts sont fait par le gouvernement, suivant les très hautes directives du Président de la République, dans sa vision de fournir l’eau potable à la disposition de tous. À cet effet, le Cameroun fait beaucoup d’efforts en matière d’investissement dans les infrastructures de production d’eau potable. Il se trouve simplement que, le volume d’eau produit par jour, au Cameroun est assez important ; et notre pays figure parmi les plus grands producteurs d’eau potable en Afrique Sud Saharienne. Sauf que, on a l’impression que cette eau ne parvient pas au niveau des populations. Lles robinets ne sont pas ouverts. Mais cette situation n’est pas seulement de la responsabilité de l’État. Ce n’est pas seulement de la responsabilité de la Camwater. C’est aussi de la responsabilité des consommateurs, du grand public, qui n’en n’a pas véritablement conscience et qui parfois, travaille à contre courant des efforts qui sont accomplis dans ce secteur. Nous avions donc à partager cette problématique au cours de notre rencontre, afin de voir dans quelle mesure on peut envisager les meilleurs outils et méthodes pour inverser la tendance. Et ceci passe par la digitalisation. Ceci passe par la mise en place des chartes de qualité. Et enfin, ceci passe par la responsabilité sociale et sociétale, tant des parties prenantes publiques que des parties prenantes relevant plus généralement de la société civile. Nous sommes également là pour partager les acquis des expérience des autres qui ont réussi dans le domaine de la production en eau potable. Et nous sommes surtout là pour dire que les populations doivent s’engager à revenir vers l’eau potable publique. Elles doivent s’éloigner de la fraude, s’éloigner du vandalisme et prendre conscience des efforts fournis par le Président de la République, pour un accès sécurisé des populations à eau potable, en accord avec les objectifs N°6 du développement durable des Nations-Unies. Pour disciper certaines zones d’ombre, il fait dire qu’il ne s’agit pas d’un colloque international sur l’eau. Il s’agit plutôt d’un colloque interne sur l’eau, avec la participation des experts venant des pays africains, pour partager avec nous certaines meilleures pratiques, accompagnées des acquis et des expériences d’ailleurs, avec entre autres l’appropriation des meilleurs outils et méthodes nécessaires pour le Cameroun. Parmis ces experts étrangers, nous avons pu bénéficier de la participation du Président de l’association internationale de l’eau, le Professeur Amam, de nationalité Sud Africaine, qui a interagit par visioconférence ; le Directeur exécutif de l’association africaine de l’eau et de l’assainissement, qui a également choisi personnellement de venir au Cameroun ; ainsi que madame la Vice-présidente de l’association internationale de l’eau, en sa qualité d’experte réputée ; nous avons également la participation très active des experts nationaux, comme le Professeur Tamgoua, qui a des compétences bien incontestables. Comme lui, plusieurs autres experts et universitaires nationaux ont été sollicités. Nous demandons donc à tous le monde de prendre part à ce colloque avec engagement et dynamisme, de telle sorte que, ceci ne soit pas simplement un rendu de Camwater, mais un rendu général qui découle des idées nouvelles et mêmes contraires, pour susciter une saine émulation positive, pour des résultats à venir ».

Propos recueillis par Samuel Bondjock

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