Augustine Njamnshi, Directeur executif de African Coalition for Sustainable Energy and Accès (ACSEA), donne des éclairages sur les enjeux de ce Youth Forum. On adaptation finance in africa (Yofafa 2024) tenu à Yaoundé, du 29 au 31 octobre 2024.
« Il faut dire que les besoins en Afrique pour l’adaptation annuelle se situent autour de 51 milliards de dollars. Mais nous constatons que c’est seulement 11 milliards de dollars qui arrivent en Afrique pour l’adaptation. Ce qui est très insuffisant. Donc pour faire face aux conséquences néfastes des changements climatiques, nous devons encore faire beaucoup d’efforts. Laissez-moi vous dire qu’il y a une publication parue en 2022, dans laquelle une étude a été menée dans les pays en voie de développement. Cette étude révèle que le plan d’adaptation de ces pays en voie de développement coûte 5 fois plus que le budget alloué pour leur santé. Ça veut dire que, les pays sont en train de payer pour l’adaptation aux changements climatiques, au détriment de leurs propres vies. Ce qui est injuste. Donc c’est le plaidoyer des jeunes africains, qui va faire monter cette voix au niveau international. Quand il y a des inondations, comme ce que nous subissons maintenant dans le Nord du pays, c’est tout le monde qui subit les conséquences, les populations affectées et même le gouvernement. Et ce n’est la faute de personne. Donc il faut à chaque moment rappeler aux pays développés que, nous avons besoin des financements pour nous adapter aux changements climatiques. Ce n’est pas une faveur, ni un aide. Mais, c’est une obligation pour ces pays développés. Car, selon l’article 9 de l’Accord de Paris sur le climat, le financement des changements climatiques, ou encore de l’action climatique, doit quitter des pays développés vers les pays en voie de développement. En ciblant les priorités des plans mis en place par ces derniers. Il est vrai qu’on fait aussi dans l’atténuation, mais on doit aussi s’adapter aux changements climatiques ».
Laisser un commentaire