Désertification et Sècheresse : Plus de 50 000 décès enregistrés chaque année


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  • 20 juin 2021


Comme il en est de tradition, la journée mondiale de la désertification et la sècheresse s’est célébrée le 17 juin 2021 à Yaoundé, autour du thème : « des terres saines pour reconstruire en mieux », avec une interpellation forte du ministre de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable.


Instituée par les Nations-Unies depuis le 17 juin 1992, avec pour but de sensibiliser et de rappeler, chaque fois, les dangers de la désertification et de la sécheresse dans le monde, la journée mondiale de lutte contre la désertification et la sécheresse, concerne également la dégradation des sols dans les zones arides et semi-arides. Car, chaque année, ce sont des milliers d’hectares de sols fertiles qui disparaissent à cause de ce phénomène. Et les conséquences sont toutes simples, quand les sols sont fragilisés et dégradés, le couvert végétal s’amenuise et le climat devient impitoyable.
Selon les statistiques mondiales, la désertification touche environ 4 milliards hectares de terres émergées, soit le quart de la surface de la terre, qui est de 15 milliards hectares. Et d’années en années, le nombre de personnes touchées directement par le problème est en forte croissance. D’ailleurs, presque 50 000 personnes meurent chaque année des suites des affres de la sécheresse et de la désertification, qui nuisent gravement à l’environnement et aux modes de vie des populations.

L’appel du Cameroun

Face à ces chiffres alarmants, le ministre camerounais de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable, Hele Pierre, saisi cette occasion pour tirer la sonnette d’alarme sur les effets et les impacts de la destruction de la biodiversité, des changements climatiques, des feux de brousse incontrôlés, l’élevage transhumant, les coupes illégales d’arbres pour la recherche du bois énergie, les pratiques inappropriées dans l’agriculture de subsistance, l’exploitation illégale des ressources minières, la destruction continue des mangroves, ou encore de la diminution des ressources en eaux.

Tous ces fléaux qui sont étroitement liés à l’activité humaine, constituent à la fois une cause et une conséquence de la pauvreté et du sous- développement de ces zones affectées. Revenant sur le rapport de 2017 sur la situation du Cameroun, il en ressort que 12 millions d’hectares de terres et de paysages sont dégradés, avec 8 millions d’hectares dans les trois régions du septentrion. D’où l’urgence d’inverser la tendance. C’est ainsi que le Gouvernement à travers le ministère de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable, avec l’appui des partenaires techniques et financiers, la société civile, les ONGs, les associations et les entreprises, mènent concomitamment des actions de lutte à travers des activités telles que l’opération Sahel vert et l’aménagement du bassin versant de la Bénoué, l’initiative AFR100 envisagée avec l’appui de la coopération allemande, l’initiative Grande Muraille Verte de l’Union Africaine, sans négliger les actions de reboisements à caractère individuel ou communautaire. A ce jour, plus de 30 000 hectares de terre ont déjà pu ainsi être restaurés au Cameroun.


Samuel Bondjock

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