Au regard des grands investissements consentis par le gouvernement camerounais dans le secteur de l’électricité, le ministre de l’Eau et de l’énergie, Gaston Eloundou Essomba annonce la fin des délestages dans les prochaines années.
Le réseau interconnecté Sud (RIS) couvre au total six régions du pays à savoir, le Centre, le Littoral, l’Ouest, le Nord-Ouest, le Sud-Ouest et le Sud. Il a l’avantage de disposer d’un énorme potentiel hydrologique, d’où la réalisation de plusieurs grands projets hydroélectriques dans cette partie du pays. Voilà pourquoi le problème de l’offre de production de l’électricité ne se pose véritablement pas dans ces régions. Néanmoins, c’est davantage les difficultés liées à la vétusté des équipements, à la surcharge des lignes de transport et de distribution causée par la forte croissance démographique, la chute des poteaux, les actes d’incivisme, telles que les feux de brousse, ou encore l’abattage anarchique des arbres le long du corridor des lignes de transport et de distribution, sont à l’origine des coupures d’électricité dans ces différentes régions. Ainsi, les transformateurs sont sollicités au-delà de leur capacité de fonctionnement. D’où l’impératif du rationnement qui occasionne les délestages.
Au regard de toutes ses contraintes structurelles, l’Etat du Cameroun, via le ministère de l’Eau et de l’énergie, investi énormément, ces dernières années, dans la construction des infrastructures de production et de transport de l’électricité. A travers notamment, les centrales hydroélectriques de Memve’ele et de Mekin, le barrage de Lom Pangar, ou encore les centrales à gaz de Kribi et de Logbaba à Douala. Afin d’anticiper sur les besoins futurs en énergie électrique, dans le RIS, le gouvernement a lancé la construction de nouveaux ouvrages de production d’électricité, à l’instar du projet Nachtigal, d’une puissance installée de 420 MW et dont les travaux sont en cours d’exécution, avec l’injection des premiers mégawatts prévue en mars 2023. D’autres projets énergétiques sont en cours de maturation, parmi lesquels, la centrale thermique à gaz de Limbé (350 MW), les barrages de Grand Eweng (1000 MW), de Menchum (72 MW), de Katsina-Ala (285 MW), de Chollet (600 MW) et de Kikot (500 MW). La stratégie actuelle d’amélioration de la qualité de service dans le réseau de distribution d’électricité prévoit le remplacement de 700 000 supports en bois par ceux en béton, pour une enveloppe globale estimée à 110 milliards de FCFA. Tous ces investissements colossaux augurent des lendemains meilleurs dans le secteur de l’électricité au Cameroun.
Samuel Bondjock
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