Dans une déclaration exclusive, face à sa communauté, le monarque des Bangangté, SM Nji Monluh Seidou Pokam, sonne le glas d’un divorce consommé en ce qui concerne les relations entre les chefferies Bangangté et Balengou, dans le département du Ndé. Et ceci, suite à la violation unilatérale des us et coutumes qui ont depuis plusieurs centenaires, guidés les pratiques d’arrestation et d’intronisation des rois de ces deux communautés réciproquement.
Le peuple Balengou, semble avoir raté le rituel d’arrestation et d’intronisation de son roi, et à ce titre, dans un entretien exclusif, le roi des Bangangté, Sa majesté Nji Monluh Seidou Pokam, coutumièrement compétent pour piloter cette opération, a rassemblé son peuple, pour dénoncer avec la dernière énergie, la violation flagrante de ce pacte ancestral, vieux de plusieurs centenaires et inscrit clairement dans les archives de la préfecture du Ndé.
En effet, le Chef supérieur Bangangté, après plusieurs consultations de ces ancêtres, a alors solennellement rendu quatre grandes décisions irréversibles, et avec effets immédiats, contre la chefferie Balengou.
Il s’agit premièrement d’une interdiction formelle et stricte, à tous les Rois Bangangté, en commençant par celui qui est en poste actuellement, de se rendre encore un jour, à la chefferie Balengou. Et, une violation de cette disposition entraînerait, sans aucune solution possible, la colère des ancêtres Bangangté.
Deuxièmement, aucun chef Balengou ne devra pour quelques raisons que ce soient, prendre part aux cérémonies d’intronisation d’un Chef Bangangté. Et si un chef Balengou arrive un jour à violer cette disposition ancestrale, en s’intéressant à l’arrestation d’un chef Bangangté, il tombera aveugle.
Troisièmement, jusqu’à la fin des temps, et à compter des Roi actuellement en fonction, les Chef Bangangté et Balengou, ne partagerons plus jamais le même repas. Pour traduire cela dans la coutume, ils ne mangeront plus jamais ensemble, les repas préparés dans une même cuisine.
Et enfin, à compter de ce jour, il est formellement interdit à tout Bangangté qui se faire reconnaît, ou anoblir par un chef supérieur Balengou, ni de se rendre dans cette Chefferie, ni d’apporter une contribution, ni un quelconque soutien au Chef Balengou.
Ceci marque donc l’extrême gravité historique de ce qui vient de se produire à Balengou, sous la barbe du préfet du Ndé, Ernest Ewango, qui détient pourtant les archives de tous les procès verbaux d’arrestation et d’intronisation des rois et chefs, dans son unité administrative. D’où la rupture totale et sans appel, des coutumes entre ces deux Chefferies de la région de l’Ouest Cameoun. Il faut reconnaître que ceci relève de l’inédit dans l’histoire des chefferies dans le Ndé. Jamais ceci n’était arrivé dans le passé. Et le préfet du Ndé, est implicitement cité dans le jeu trouble ayant déclenché cette affaire, qui met aujourd’hui en péril la cohésion sociale dans le département de la noblesse, de la dignité et de l’élégance (Ndé).
Source : Chefferie supérieure Bangangté.
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