Dans un message fax daté du 18 janvier 2022, le ministre de l’administration territoriale, Paul Atanga Nji, frappe du point sur la table, et ordonne la reprise du processus de désignation du Chef Balengou.
Après la dénonciation des violations flagrantes des us et coutumes ancestrales, dans le processus d’arrestation et d’intronisation du Chef Balengou, faite par le Chef Supérieur Bangangté, SM Nji Monluh Seidou Pokam, le Ministre de l’administration territoriale, Paul Atanga Nji, visiblement remonté, demande au Préfet du Ndé, Ernest Ewango Budu, de reprendre à nouveau ces consultations dans le strict respect de la réglementation en vigueur et conformément aux traditions, us et Coutumes spécifiquement reconnus dans les chefferies du département du Ndé.
Une décision fortement saluée par les fils et filles du Ndé en général, et particulièrement ceux de Balengou et Bangangté, qui étaient déjà très inquiets, face aux résolutions irréversibles du monarque Bangangté.
Il s’agit là en réalité, d’une marque d’attention particulière du Chef de l’État, Paul Biya, vis à vis des cris de son peuple, notamment celui du département du Ndé, qui ne savait plus à quel saint se vouer, depuis là violation unilatérale de ce pacte historique, sous la barbe de l’autorité administrative, qui détient pourtant toutes les archives des procès verbaux d’arrestation et d’intronisation des rois dans le Ndé.
Afin de réparer cette irrégularité, qui mettait déjà en péril la cohésion sociale entre ces deux communautés sœurs, liées par des pactes historiques, le Préfet du Ndé, Ernest Ewango Budu, est sommé par sa hiérarchie, de faire respecter la réglementation en vigueur, suivant les us et coutumes Balengou. Et le compte rendu de ces diligences dont l’urgence est signalée, doit être envoyé au ministre Paul Atanga Nji, qui entend y veiller personnellement.
Il est important de signaler que, dans sa déclaration officielle, devant son peuple, le chef supérieur Bangangté, ne s’était pas du tout prononcé sur la légitimité où non du nouveau Roi de Balengou. SM Nji Monluh Seidou Pokam, avait tout simplement dénoncé la violation du processus d’arrestation de ce nouveau chef, au mépris du pacte historique qui existe entre ces deux communautés.
Vivement que ces instructions du ministre de l’administration territoriale, vienne rétablir le climat social particulièrement tendu dans le département du Ndé, non seulement en ce qui concerne la chefferie de Balengou, mais également sur plusieurs autres dossiers incandescents, sur lesquels nous reviendrons dans nos prochaines publications.
Samuel Bondjock
Article précédent
Cameroun – Diop Abdel Rahmane reçu en audience à l’Assemblée nationale.
Laisser un commentaire