Système de mi-temps dans les écoles – Les éclairages du Coach Rosine Yemele


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  • 8 février 2021

Le système de mi-temps est effectif depuis le 5 octobre 2020, jour de rentrée scolaire. La majorité des apprenants sont novices face à ce dernier et les parents sont inquiets. Analyses et orientations pour l’optimisation des performances scolaires.
 «Les parents ne doivent pas perdre de vue que l’enfant n’a droit qu’à 1h de télévision par jour en temps de classe»
Question : Quels sont les risques du système de mi-temps ?

Réponse : Le fait d’aller à l’école dans ce contexte nouveau et surtout après une très longue période de vacances peut amener les apprenants à ne pas prendre les études au sérieux. Ils peuvent facilement prolonger les vacances, c’est-à-dire, les moments de débauche, de loisirs, d’oisiveté avec la plage horaire libre. Par ailleurs, si l’enfant n’est pas de nature assez responsable et s’il n’a pas souvent eu des habitudes réglementées, il peut se poser un problème de gestion de son temps. Par exemple, quand il doit aller à l’école le soir, l’enfant peut facilement arriver en retard. Et celui qui rentre en mi-journée, il peut gaspiller le temps dans des marches futiles. En outre, l’ingéniosité de ceux qui sont adolescents peut les amener à créer des situations mensongères pour se livrer à autres choses.

Que faire ?                 

Il serait très facile de dire aux parents de surveiller ou de veiller sur leurs progénitures, mais c’est une mission impossible, sinon il faut un certain tact. Ainsi, le parent doit trouver du temps tous les jours pour causer avec l’enfant en étant très attentif à la mimique et au gestuel car la bouche peut dire une chose et le corps une autre. La causerie ne doit cependant pas être un moment pour piéger l’enfant : il est question de collaborer avec lui, lui faire comprendre sa part de responsabilité dans son éducation ou dans sa formation et tâcher de lui accorder le minimum de confiance. Avec les jeunes, toujours être dans une attitude relaxe et dégagée pour qu’ils puissent s’ouvrir et s’exprimer. Ceci étant, la principale responsabilité pour garantir le succès en fin d’année revient surtout à l’apprenant : il doit s’organiser.

Comment organiser son temps ?

Pour les apprenants du secondaire les heures libres doivent être en grande partie consacrées aux études. Ce n’est pas le moment de faire les devoirs mais d’approfondir ses travaux quant au contenu du cours. De façon plus concrète, la semaine où le cours finit en mi-journée, il faut, après une pause de 2 à 3 h de temps, prendre 2h30 ou 3h pour compléter ses cours. Le principe reste le même lors de la semaine où les cours sont en après-midi. Il travaille 2h30 avant le début des cours. Ceci passe par des recherches sur le net (très optionnel), la lecture des autres livres pouvant aider à l’amélioration de la compréhension de son cours mais surtout le travail en groupe. Ils doivent donc s’organiser en groupe d’études sachant que ces groupes ne se font pas par affinité ou émotion mais sur la base de la compétence et des objectifs poursuivis.

Pour les écoliers, les parents doivent les occuper avec des activités pédagogiques, éducatives et ludiques. Ce n’est donc pas l’occasion d’abandonner l’enfant devant la télévision ou la tablette. Au contraire, il faut chercher des formations complémentaires pour le bien-être et l’épanouissement de ces derniers tels que les cours d’arts, d’informatique, de langues, de sport en tenant compte non seulement du profil de l’enfant mais aussi de sa personnalité et des objectifs recherchés. Ceci participe également à la détection et au développement des talents.

Dans certains établissements scolaires les journées de cours continuent d’être à plein temps, comment ces apprenants peuvent-ils s’organiser ?

S’ils font une seule vague, c’est-à-dire du matin à l’après-midi, au retour, on se débarbouille, on s’alimente, on se repose 30 min sans dormir puis on fait une lecture simple des cours reçus le jour même, on met à part les leçons avec et sans exercices. Enfin, on étudie en profondeur les leçons à voir le lendemain à l’école en faisant les exercices y afférents. Avoir 30 à 45 min hors des cahiers pour se divertir en regardant par exemple un documentaire intéressant pour ses études, ou en lisant un magazine, en prenant de l’air par une simple marche, en accomplissant une tâche ménagère, en prenant un bain également, etc. on se couche tôt, on se lève tôt pour réviser.

Avez-vous des recommandations à faire ?

Tout à fait : à l’endroit des parents. Premièrement, il est inadmissible que l’enfant, qui est déjà en âge de réaliser une tâche ménagère à la maison, n’en ait pas une, pire encore qu’il ne la fasse pas le matin avant le départ pour l’école. C’est une question d’organisation. Aller à l’école ne justifie pas que la maison soit laissée sale ou que l’enfant ne puisse pas participer à l’entretien de celle-ci. C’est son cadre de vie, il doit participer à son entretien. En effet, c’est de cette façon qu’on installe l’esprit de responsabilité chez l’enfant ; c’est par là qu’il apprend en quelque sorte le vivre-ensemble et le travail en équipe

Deuxièmement, les parents ne doivent pas perdre de vue que l’enfant n’a droit qu’à 1h de télévision par jour en temps de classe et que la mi-temps n’y change rien. Donc il faut occuper les tous petits autrement.

Troisièmement, avoir du temps pour leurs enfants au point de pouvoir se rendre de temps à autre dans les écoles pour se renseigner sur la situation ou le comportement de ces derniers au sein de l’établissement

Quatrièmement et enfin, les parents doivent être amis avec leurs enfants : c’est la clé fondamentale.

Propos recueillis par Rosine Dongmo

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