A l’occasion de son inhumation, le 20 mars 2021 à Bangangté, le Dr Jonas Kouamouo a été élevé au grade de Grand Officier de l’ordre national de la valeur à titre posthume, par le Chef de l’Etat, Paul Biya.
Les journées du 19 et 20 mars 2021 resteront à jamais gravées dans les annales politiques du département du Ndé, marquant ainsi les obsèques officielles du Dr Jonas Kouamouo, Maire de la Commune de Bangangté.
Depuis l’annonce de son décès le 5 mars dernier des suites de courte maladie, c’était la grande consternation dans les quatre coins du département du Ndé. Le « Baobab de la politique » est tombé. De Bassamba, à Tonga, passant par Bazou, jusqu’à Bangangté, les populations ont visiblement portées le deuil, dans la tristesse, les larmes et les interrogations. Sa famille, ses camarades politiques, sa congrégation religieuse, la communauté scientifique et universitaire, ses étudiants, restent dans le chagrin et les lamentations. Ça bouillonne silencieusement dans les chaumières. La Section Rdpc Ndé-Nord, reste orpheline de son bâtisseur acharné, infatigable et fédérateur. L’un des plus fidèles soldats politiques du Président Paul Biya dans le département Ndé, depuis les années 1980, s’en est allé pour l’éternité.
De la levée de corps, le 19 mars, à la morgue de l’hôpital de district de Bangangté, jusqu’à la grande veillée à la nouvelle Mairie de Bangangté, en passant par les hommages académiques, à l’esplanade de l’université des Montagnes à Banékane et le culte au grand temple de l’église évangélique du Cameroun à Famgo, la mémoire du pharmacien de la cité, de l’académicien de la politique, a été célébrée et honorée, à travers une forte mobilisation de toutes les sphères sociales avec lesquelles le défunt communiait au quotidien. N’eut été le respect des mesures barrières, imposées par la présidente du comité d’organisation de ces obsèques, en la personne de Célestine Ketcha Courtès, par ailleurs Présidente de la Section Ofrdpc Ndé-Nord, fille politique du défunt, aucune salle n’aurait pu contenir les foules si durement éprouvées. D’aucun plus qu’à Bangangté en particulier et dans le Ndé en général, chacun a connu une histoire personnelle avec l’illustre disparu. Tellement il était proche de tout le monde, de par sa simplicité, son accessibilité et son ouverture. A travers sa profession de médecin, chacun aurait eu un jour à bénéficier de ses services, d’une manière ou d’un autre.
Et la trentaine de témoignages enregistrés, aussi bien à la veillée, qu’à la place de l’indépendance de Bangangté, le 20 mars, était la preuve de ce que, Dr Jonas Kouamouo, était véritablement un élu du peuple, au service de la nation, de tous et de chacun. Pour le patriarche Manfred Kouatchou, le Dr Jonas Kouamouo était un homme extrêmement conciliant, qui aimait tout le monde, y compris même ses ennemis. Confirmation faite par Célestine Ketcha Courtès, qui reconnait tout de même que son patron politique, Dr Jonas Kouamouo, gagnait tous ses combats politiques, sans jamais donner de coups à ses adversaires.
La forte délégation de l’association des Maires du Cameroun (CVUC), conduite par son Président, Augustin Tamba, traduisait toute la grandeur de l’homme qu’il était. Sans oublier les messages de condoléances venus des quatre coins du monde. Le Président de la République, Paul Biya, n’a pas dérogé à la tradition, en plus de se faire représenter personnellement à ces obsèques, par le Gouverneur de la région de l’Ouest, Awa Fonka Augustine. Le Président du Sénat, en a fait pareille à travers la voix de la Sénatrice Micheline Dsamou. La veuve, Lucienne Kouamouo, en a fortement été réconfortée.
Les présences remarquables de l’Ambassadeur de France au Cameroun, Christophe Gilhou, du Vice-premier ministre secrétaire général du Comité central du Rdpc, Jean Nkuete, du ministre de la décentralisation et du développement local, Georges Elanga Obam, du ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, du Vice-président de l’Assemblée nationale, l’honorable Théodore Datouo, de l’honorable Jean Claude Feutheu, du Pr Lazare Kaptue, Président de l’université des Montagnes, accompagné pour la circonstance de son Recteur, le Pr Charles Awono Onana et de l’ensemble des enseignants et étudiants de cette école de référence, les Chefs traditionnels du Ndé, les membres de l’association AED (fondatrice de l’université des Montagnes, la diaspora valablement représentée par le président de Comenga France, Ama Koffi, les ministres du culte, les étudiants conduits par leur porte-parole, Christian Bitchoka, les amis politiques et les populations venues de tous les horizons, traduisent le caractère pluridimensionnel de défunt.
La délégation des maires de la région de l’ouest au deuil
Dr Jonas Kouamouo aura été membre titulaire du Comité central du Rassemblement démocratique du peuple camerounais, Président de la grande Section départementale Rdpc du Ndé, pendant deux mandats, de 1997 à 2007, puis Président de Section Rdpc Ndé-Nord, de 2007 à sa mort en 2021. Il fut également 1er Adjoint au Maire de la Commune de Bangangté, dans la mandature 1997-2002. Par la force de choses, il revient à ce même poste de 1er adjoint au Maire, de 2013 à 2019. Avant d’être porté à l’unanimité des 41 Conseillers municipaux, lors du Conseil extraordinaire du 1er mars 2019, à la tête de la Commune de Bangangté, suite à la nomination le 4 janvier 2019, de sa fille politique, Présidente de Section Ofrdpc Ndé-Nord, Célestine Ketcha Courtès, au prestigieux poste de Ministre de l’Habitat et du Développement Urbain. Il remporte avec bravoure, sans concurrents, l’élection municipale du 9 février 2020, et devient alors le Maire titulaire de la Commune de Bangangté, de 2020 jusqu’à son décès le 5 mars 2021. Pharmacien de formation, Dr Jonas Kouamouo officiait comme Vice-Doyen de la faculté de médecine à l’Université des Montagnes.
Samuel Bondjock
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