Malgré l’injection de 60 MW de Nachtigal dans le RIS il y une semaine seulement, la ville de Yaoundé broie du noir.
Alors qu’on s’attendait à un petit ouf de soulagement après la très pompeuse cérémonie du Vendredi 10 Mai 2024 à Ndokoa, célébrant avec tambours et trompettes l’injection des 60 premiers mégawatts d’électricité du barrage hydroélectrique de Nachtigal dans le réseau interconnecté Sud (RIS), les délestages battent toujours leur plein dans la cité capitale politique du Cameroun. Aucun jour ne passe plus, sans coupure prolongée du courant électrique dans la ville de Yaoundé. Les quartiers Nkolndongo, Anguissa, Mvog-Ada, Nyom, Messassi, Barrière, Éfoulan, Mendong, en payent le lourd tribu. Avec tous les dégâts et dommages collatéraux qui s’en suivent aussi bien dans les ménages, que dans l’économie nationale.
Tout ceci, pendant que le barrage de Memve’ele, plus de 5 ans après, peine encore à fournir ses 211 MW tant annoncés dans le RIS. Le barrage de Mekin reste sans suite avec ses 15 MW prévus. L’usine de pied du barrage de Lom Pangar, avec ses 30 MW tarde à livrer son précieux sésame. Entre temps, le déficit énergétique se creuse davantage. Le Gap entre l’offre et le demande en énergie électrique est énorme. Les statistiques sont alarmantes. Les chiffres font froid au dos. Plusieurs milliards de F CFA engloutis dans ces grands projets. Mais, les coupures d’électricité persistent amèrement à travers le triangle national. Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Aucune région, ni localité du pays n’en est vraisemblablement épargnée. L’heure est plutôt grâve. Les enjeux sont ailleurs. Surtout à la veille de ces échéances électorales majeures qui pointent à l’horizon, avec notamment la présidentielle de 2025 et la ruée des populations vers les points d’Elections cameroon, pour leurs inscriptions sur les listes électorales.
Le ministre de l’eau et de l’énergie, Gaston Eloundou Essomba, a-t-il les coudées franches pour résoudre cette problématique Herculienne ? Autant d’interrogations qui bouillonnent dans les chaumières. Et la presse en fait les choux gras.
Les détails et éclairages sur cette crise énergétique, dans nos prochaines publications.
Samuel Bondjock
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