Le ministre de la Jeunesse et de l’éducation civique, Mounouna Foutsou, a célébré avec plusieurs organisations de jeunes, le 12 aout 2021 au monument de la Réunification à Yaoundé, la 22ème édition de la Journée internationale de la jeunesse, sous le thème : « Transformer les systèmes alimentaires : l’innovation des jeunes pour la santé humaine et planétaire ».
Dans un contexte mondial où la sécurité alimentaire et la nutrition sont menacées, au regard des objectif déclinés dans l’agenda 2030, les différents rapports produits conjointement par l’organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA), le Fonds des nations unies pour l’enfance (UNICEF) et le programme alimentaire mondial (PAM), font état de ce que près de 690 millions de personnes, sont en situation de sous-alimentation à travers la planète. Soit une augmentation de 10 millions de personnes par rapport aux statistiques de 2018, c’est à dire 60 millions en cinq ans.
Et en Afrique particulièrement, le constat est plus alarmant. Près de 250 millions d’africain souffrent de faim et plus d’un milliard n’ont pas de moyens pour se procurer une alimentation saine. Ainsi, le taux de prévalence de la sous-alimentation en Afrique est de 19,1%, alors qu’en Asie il est de 8,3%, contre 7,4% en Amérique latine et dans les caraïbes.
D’où l’importance de cette problématique, ce 12 août 2021, à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la jeunesse, édition 2021, marquée singulièrement par la crise sanitaire de la Covid-19, qui a contribuée davantage à fragiliser le système alimentaire mondial.
Et pourtant l’Afrique, berceau de l’humanité, regorge d’énormes potentiels, avec ses près de 60% de ses terres arables, l’agriculture reste et demeure un secteur porteur de croissance, d’emplois et de développement durable. Mais, celle-ci reste encore très embryonnaire, car réalisée à l’aide des outils dits de première et de seconde génération. Au Cameroun par exemple, plusieurs secteurs de l’agriculture sont toujours inexplorés. Voilà pourquoi le gouvernement, via le ministère de la jeunesse et de l’éducation civique (Minjec), à travers ses multiples programmes dédiés aux jeunes, oriente depuis plusieurs années déjà, ses politiques socioéconomiques vers l’agriculture.
Ainsi, selon le ministre, Mounouna Foutsou : « Pour l’exercice 2021 uniquement, un montant de 3 milliards de FCFA a été inscrit au budget du Minjec, pour l’aménagement et l’équipement de 75 villages pionniers de seconde génération et 25 clusters économiques sur les 234 villages pionniers et 571 clusters identifiés. Ces ressources serviront également au financement de 1 118 projets de jeunes. En terme de perspective, il est envisagé l’installation de 805 villages pionniers et clusters, entre 2021 et 2022, pour un budget estimé à 16,1 milliards de FCFA ».
Pour atteindre ces objectifs, le gouvernement a ont donc crée au sein des différents départements ministériels, que sont le ministère de l’Agriculture et du développement rural ; le ministère de l’Elevage, de la pêche et des industries animales, notamment, un ensemble de guichets dédiés, soit à l’orientation des jeunes vers d’autres initiatives publiques ou privées, soit à la formation, ou encore à l’accompagnement technique, logistique et/ou financier des jeunes. Ces nombreuses actions en faveur des jeunes, traduisent la volonté de matérialiser les engagements pris au niveau international. Ces engagements consistent entre autres à accompagner les petits producteurs locaux à cultiver et à vendre les aliments les plus nutritifs, en leur garantissant un accès aux marchés, question de réduire le déficit de la balance commerciale, asphyxié par une forte importation des produits alimentaires de grande consommation, comme le riz et le poisson et les autres produits importés, parfois de qualité douteuses, qui nuisent dangereusement à la santé des populations. Pour le Minjec, la jeunesse doit s’impliquer activement dans les programmes de l’agriculture, afin de relever le niveau de la production et de la consommation locale.
Samuel Bondjock
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