En mission d’inspection le 23 mai 2023, sur la construction de la route Douala – Bonépoupa, le Ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi, instruit le constat des prestations réalisées par l’entreprise ENCOBAT, engagée depuis plusieurs années sur ce chantier qui piétine.
Au cours de la visite du site des travaux de construction de la route Douala – Bonepoupa, le Ministre des Travaux publics, n’a pas caché son insatisfaction quant à l’absence des avancées sur ce projet et la mauvaise organisation de l’entreprise adjudicataire.
Indisponibilité du personnel, retards dans l’exécution des travaux, retards dans la production de certains projets d’exécution, sont entre autres les causes du retard accusé dans la réalisation de cet important chantier de désenclavement d’un grand bassin de production agricole qu’est le Nkam.
La séance de travail présidée par le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi, à la suite du parcours de l’itinéraire du projet, aura été ardue et périlleux, au regard des points critiques abordés et dont le principal est la mauvaise organisation de l’entreprise.
Pour le maître d’ouvrage, « il n’est pas question de prendre plus de temps pour la construction de cette route de près de 33 Km seulement ». En effet, le projet dont le taux de réalisation est rendu globalement à ce jour à 41%, ne donne pas du tout satisfaction au maître d’ouvrage.
Si l’entreprise évoque les décomptes impayés, il faut noter tout de même que l’avancement financier de ce projet permet de constater que, sur les 25 décomptes émis par l’entreprise, d’un montant cumulé 13 606 361 626 FCFA TTC, le montant des impayés cumulés s’élève seulement à 2 452 761 951 de FCFA TTC, correspondant au décompte N° 21 à 25, avec un peu plus de 10 milliards déjà payés au bénéfice de cette entreprise.
En outre, il a été fait mention de l’instabilité du directeur de projet, tout comme de la mauvaise organisation de l’entreprise, qui ne lui permet pas de capitaliser les prestations déjà faites, notamment en ce qui concerne la protection de la couche de base. Sur le site, hormis quelques tâches effectuées, les lignes ne bougent véritablement pas. L’entreprise dispose de moyens matériels insuffisants et des ressources humaines défaillantes, conséquence, les travaux n’avancent pas.
Le taux d’avancement actuel de ce chantier est de 51,36% par rapport au marché de base ; et de 41% par rapport au marché de base associé à l’avenant N°1 ; contre une consommation des délais de 101,85%.
Par prestations, nous entendons, l’installation du chantier, y compris l’amené du matériel, qui est évaluée à 76,94% ; les terrassements généraux (remblais, déblais) qui sont réalisés à 64,83%, notamment sur 21,22km sur ce tronçon de 32,7 km ; les travaux de chaussée notamment, la couche de fondation est réalisée sur 20,26 km, la couche de base est exécutée sur 20,26 km et la couche de roulement est mise en œuvre sur 2,74 km sur les 32,7 km de linéaire.
Trente-quatre ouvrages sur les quarante-quatre prévus dans le projets sont déjà réalisées. Des performances qui restent assez insuffisantes par rapport aux attentes. Les délais de réalisation du projet sont largement dépassés et le Ministre des Travaux publics a instruit la notification d’un ordre de service de carence, qui est le point de départ vers la résiliation.
Pour rappel, il faut dire que la route Douala – Bonepoupa constitue un maillon essentiel de la liaison entre le chef-lieu de la région du Littoral qui est Douala, à la ville de Yabassi qui est le chef-lieu du département du Nkam. Les travaux de signalisation, d’équipements routiers et des travaux spéciaux sur ce tronçon restent toujours attendus.
Source Celcom MINTP