Cameroun – Crise énergétique : Gaston Eloundou Essomba dépassé par la situation ?

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22 juillet 2024
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Déjà deux Mois après le lancement des 60 premiers mégawatts du barrage hydroélectrique de Nachtigal, et selon les grandes annonces du ministre de l’Eau et de l’énergie, Gaston Eloundou Essomba, on devrait déjà être à 180 Mw d’électricité injectés dans le RIS.

Pendant que le Ministre de l’Eau et de l’énergie, Gaston Eloundou Essomba, se satisfait du bon niveau de réalisation des travaux des ouvrages de transport d’électricité, au terme de sa visite technique effectuée du 17 au 19 juillet 2024, dans les régions du Centre et du Littoral, la triste réalité dans nos grandes métropoles est que, les populations des quartiers Nkolndongo, Messassi, Essos, Mendong, où encore Mvog-Ada, pour ne citer que ces secteurs de la cité capitale politique du Cameroun, Croupissent sous le poids des coupures intempestives et même quotidienne du courant électrique, avec tous les dommages socioéconomiques que celà entraine dans les ménages, mais également dans les entreprises. Sans fausse modestie, les villes de Douala, Bafoussam, Yabassi, Édéa, Nkongsamba, Kribi, Ebolowa et Sangmelima, entre autres, subissent incontestablement le même châtiment ; des coupures d’électricité à longueur de journées. Même en pleine saison des pluies ? Et pour preuve, pour cette seule journée du dimanche 21 juillet 2024, le quartier Nkolndongo à Yaoundé, a connu plus de 3 interruptions d’électricité, avant 21h.

Et pourtant, depuis la célébration en grande pompe de l’injection des 60 premiers Mégawatts d’électricité du barrage hydroélectrique de Nachtigal, le 10 mai 2024, on s’attendait à un ouf de soulagement. Surtout que le Ministre de l’Eau et de l’energie, Gaston Eloundou Essomba, avait alors déclaré avec beaucoup d’assurance que, chaque mois, une nouvelle turbine devait être installer et mis en service, avec une injection de 60 Mw supplémentaires dans le réseau interconnecté Sud (RIS). Et ceci, jusqu’à la mise en service de la dernière turbine, la 7ème, qui porterai alors la production totale de ce barrage à 420 Mw, d’ici décembre 2024.

Où sont donc passé les 60 Mw supplémentaires qui devraient être injectés pendant le mois de Juin ? Où sont également les 60 Mw du mois de juillet ? En temps normal et suivant les annonces ministérielles, on serait déjà actuellement à 180 Mw d’électricité en provenance de Nachtigal. Que se passe-t-il véritablement avec le barrage de Nachtigal ?

Tout ceci vient s’ajouter au cas du barrage de Memve’ele, qui, plus de 5 ans après, peine toujours à fournir ses 211 MW attendus dans le RIS. Le barrage de Mekin quant à lui reste sans suite avec ses 15 MW prévus. L’usine de pied du barrage de Lom Pangar, avec ses 30 MW tarde à livrer son précieux sésame. Entre temps, le déficit énergétique ne fait que se creuser davantage. Le Gap entre l’offre et le demande en énergie électrique est énorme. Les statistiques sont alarmantes. Les chiffres font froid au dos. Plusieurs milliards de FCFA engloutis dans ces grands projets. Mais, les coupures d’électricité persistent amèrement à travers le triangle national. Du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest. Aucune région, ni localité du pays n’en est véritablement épargnée. L’heure est plutôt grâve. Les enjeux sont ailleurs. Surtout à la veille de ces échéances électorales majeures qui pointent à l’horizon, avec notamment la présidentielle de 2025 et la ruée des populations vers les points d’Elections cameroon, pour leurs inscriptions sur les listes électorales.

Le ministre de l’eau et de l’énergie, Gaston Eloundou Essomba, a-t-il encore les coudées franches pour résoudre cette problématique Herculienne ? Autant d’interrogations qui bouillonnent dans les chaumières. Et la presse en fait les choux gras.

Les détails et éclairages sur cette situation énergétique du Cameroun, dans nos prochaines publications.

Samuel Bondjock

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