Cameroun – Développement Économique : La Femme au cœur des transformations structurelles.
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- 12 octobre 2024
Dans l’optique de partager les résultats de sa recherche sur la place de la femme dans la transformation structurelle de l’économie camerounaise, une équipe de chercheurs du réseau PEP (Partnership for economic policy) a organisé le 10 Octobre 2024, à l’hôtel Djeuga Palace de Yaoundé, une Conférence Nationale sur le thème : « Autonomisation économique des femmes et transformation structurelle au Cameroun ».
Pendant près de deux ans, une équipe de chercheurs du réseau PEP, composée du statisticien économiste Célestin SIKUBÉ TAKAMGNO, de la statisticienne économiste Nina FOTSO MAYAP, du statisticien économiste Dr Joubert NGUETSE, de l’économiste chercheure Dr Manuella NDJAKWA TONGA, du statisticien économiste Josué Kevin FOTSO MBOBDA et de l’entrepreneure Love Vera EKOUME, a mené une étude sur l’autonomisation économique des femmes et la transformation structurelle au Cameroun.
Cette conférence avait pour but de présenter les résultats de leurs recherches aux décideurs politiques, à la communauté universitaire et aux administrations, tout en formulant des recommandations au gouvernement camerounais pour atteindre les objectifs de la SND30.
Cette équipe de chercheurs a été encadrée par Véronique Robichaud, experte en mobilisation et en modélisation en équilibre général calculable, ainsi que par le Dr Christian Emini, chargé de missions auprès des services du Premier Ministre. Tous deux sont également membres du réseau PEP, dont la mission est de promouvoir le développement dans les pays en voie de développement. Le réseau PEP soutient les chercheurs locaux en renforçant leurs capacités et en augmentant leur visibilité à l’échelle internationale, contribuant ainsi à un développement inclusif et durable.
À la clôture de cette conférence nationale, Célestin SIKUBÉ TAKAMGNO, chef de l’équipe des chercheurs, a souligné : « Notre recherche a été motivée à la fois par la persistance des inégalités de genre au Cameroun et par la nouvelle Stratégie Nationale de Développement (SND-30), qui vise la transformation structurelle de notre économie. Un des leviers essentiels pour atteindre cet objectif est l’autonomisation économique des femmes. Bien que des progrès notables aient été réalisés depuis les années 1980, les statistiques officielles montrent que la participation des femmes à la création de richesse nationale reste insuffisante. Par cette recherche, nous avons voulu fournir des recommandations pour orienter la politique du gouvernement en matière d’autonomisation des femmes, afin d’atteindre les objectifs de transformation structurelle, de développement durable et inclusif. Il est important de rappeler que la majorité de la population camerounaise est composée de femmes, très présentes dans certains secteurs comme l’agriculture, mais qui demeurent souvent dans une situation précaire et vulnérable. En améliorant leur situation, elles pourront contribuer significativement au développement du pays.
Je tiens à préciser qu’il ne s’agit pas de substituer la femme à l’homme, ce qui pourrait créer d’autres tensions sociales. Au contraire, nous voulons montrer que les femmes, en complémentarité avec les hommes, peuvent contribuer à atteindre les objectifs de développement national. De plus, l’autonomisation financière des femmes bénéficie également à la famille, car lorsqu’une femme devient économiquement indépendante, elle améliore non seulement les finances familiales, mais aussi le bien-être de ses proches. Il s’agit donc de renforcer cette complémentarité entre hommes et femmes pour promouvoir à la fois le bien-être familial et le développement économique du Cameroun. »
Francis Dourdjao
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