Elle a été enlevée le 13 mars 2021 à Yaoundé par les éléments des forces de l'ordre.La jeune journaliste diplômée de l’Esstic, et en service à Stevvy Online TV a été appréhendée à Yaoundé la semaine dernière. Puis amenée manu militari à Douala. Pour les faits de diffamation par voie de presse. Opération menée en toute illégalité. Tant sur la forme que dans le fond. Comme dans la jungle. Chose curieuse tout de même dans un État de droit. Si l’on s’en tient aux faits.
Selon nos sources fiables, l’affaire remonte au 28 juillet 2020. Suivant la plainte initiée par Mme Marème Ndiaye Mbaye, directrice générale de la société générale des banques du Cameroun ( SGBC) pour diffamation. Par le biais d’un article web qui dévoile l’adultère de cette dernière. La jeune journaliste étant administratrice du fameux site, elle a été arrêtée. Et tenue pour auteure de l’infraction. Pourtant, les faits remontent avant son recrutement dans cette structure. Ce qui rend vicieux la procédure judiciaire dans le cas échéant. Avec la violation du principe de non rétroactivité de la loi.
Lyse Davina Nguili est retenue en toute violation des textes et loi en vigueur au Cameroun. C’est ça la vérité dans cette affaire. Quand on sait qu’elle réside à Yaoundé, et ça n’a pas empêché les éléments de police à l’amener à la direction de la police judiciaire de Bonanjo. Territorialement incompétent. In extenso présentée au procureur du tribunal de grande instance de la même ville. Sur la commande capricieuse de la DG de la SGBC mis en cause. Au mépris de tout ses droits. Un théâtre malsain dans une république qui se respecte. À l’allure où vont les choses, et si rien n’est fait, l’on assisterai à un sinique spectacle de David contre Goliath dans cette affaire, qui vient encore témoigner sans doute, de la vulnérabilité de la liberté de la presse au Cameroun. La place de Lyse Davina Nguili n’est pas en cellule. Sa libération ne sera que justice.
Paul Fils Eloundou