Par Samuel Bondjock, Directeur de publication du journal Direct Info, et collaborateur extérieur à la rédaction centrale du journal le Soir.
Il faut dire que Armand Mbianda qui s’en est tristement allé pour l’éternité, le 27 avril 2022, était un « père » pour moi. Mon parrain dans la profession. C’est avec lui que j’ai fait mes tous premiers pas dans le milieu de la presse écrite au Cameroun. Les tous premiers papiers que j’ai publié depuis les années 2012, il y a près de 10 ans aujourd’hui, c’était dans le journal le soir. Et depuis ce temps, nous nous sommes jamais lâché, Armand et moi.
C’était un Monsieur véritablement aimable, plein de vie, plein d’énergie et un véritable motivateur. Il m’a vraiment boosté à aller de l’avant dans ce métier. C’est ainsi qu’avec son accompagnement, je me suis contruis un nom, une réputation. Je me suis forgé une place dans cet environnement médiatique assez concurrentiel, jusqu’au point de lancer mon propre journal Direct Info en 2020. Il était assez satisfait de mes progrès et me félicitait à chaque fois, non sans me reprendre lorsque j’essayais de m’égarais. Je ne me rendais même pas souvent compte qu’il me suivait personnellement, à chacune de mes publications. Et il ne manquait pas de me faire ses observations. C’est ainsi que, je suis resté toujours soudés à la rédaction centrale du journal le Soir.
Ce journal était déjà devenu presque ma famille également, car dans tous mes réseaux d’amis, et de partenaires, on m’avait pratiquement collé ce journal à ma peau. Au point J’avais souvent du mal à imposer mon propre journal Direct info, dans certains milieux.
Avec Armand, c’était toujours un travail d’équipe, en toute humilité et convivialité. Malgré son état de santé qui devenait un tout petit peu inquiétant ces dernières années, Armand savait toujours rester fort, plein d’espoir et jovialité, avec ses belles notes d’humour de temps en temps.
Ils nous disait toujours que ça va aller… ça va aller. Et nous y croyons. Nous y croyons vraiment parce qu’il avait encore beaucoup à apporter à son projet éditorial, il avait beaucoup d’ambitions et nous y croyons vraiment.
C’est dure pour l’équipe de rédaction du journal le soir, je pense comme ça à la rédactrice en chef Mme Océane Douki épouse Mbianda, qui est vraiment sous le choc depuis son décès. Elle est vraiment bouleversée. Malgré ce choc, cette grosse perte, nous essayons juste d’être forts et de la soutenir, elle et les enfants. Et nous ferons le nécessaire, au nom de Armand Mbianda, qui était un grand homme, d’une générosité légendaire, aimable et attachant. Tous ceux qui l’ont côtoyé dans la presse, et dans le presse écrite en particulier, ne peuvent pas dire le contraire. Et même au-delà de la presse d’ailleurs.
C’était un homme extraordinaire, exceptionnel, et vrai. Toujours prompt à porter secours à un confrère qui est dans des problèmes. Surtout quant il s’agissait d’atteinte à la liberté de la presse. Il portait sur lui certaines interventions, parcequ’il était aussi, il faut le dire, assez introduit dans les milieux du pouvoir. Il pouvait appeler une ou deux personnes, pour décanter une situation d’un journaliste en difficulté.
C’était un médiateur sans pareil, tempéré et modéré. A ce titre, il était très respecté dans le milieu de la presse camerounaise. Et nous gardons de lui un souvenir très positif.
C’est l’occasion pour nous d’inviter tous nos confrères de la presse, à suivre le bon exemple. Car Armand était un modèle.
Et pour lui rendre un hommage bien mérité, nous avons engagés une mobilisation extraordinaire des Hommes de médias, autour des obsèques du DP Armand Mbianda. Et comme un seul Homme, la dynamique de solidarité agissante des journalistes et partenaires, s’est mise en place. Ainsi, Armand Mbianda, au nom de ce qu’il aura été pour nous, aura droit aux hommages les plus honorables possibles.
Vivement que ses actions le succèdent. Et à cet effet, je crois qu’avec l’équipe qu’il laisse dernière lui, la grande famille de la rédaction du journal le soir, dans laquelle je fais toujours partie, nous verrons ce qu’il y’a lieu de faire avec notre rédactrice en chef, Océane, pour poursuivre le projet et l’œuvre de notre Directeur de publication. C’est vrai qu’il est toujours difficile et même impossible de succéder à un monument de cette dimension. Mais, je crois qu’avec le soutien de tout le monde, de la confraternité, des partenaires et des amis du journal, le Soir, qui est un label aujourd’hui, pourra survivre à son promoteur.
À ce moment où nous l’accompagnons à sa dernière demeure, nous prions le Seigneur, afin que son âme repose en paix. Nous restons à jamais marqués par tout ce qu’il aura apporté dans la vie de chacun d’entre nous.
Moi particulièrement, mes premières entrées au palais de l’unité, pour des reportages, c’était avec le journal le soir. Mes premiers voyages dans le presse c’étaient avec le journal le soi. Et je garderai à vie, ces grands souvenirs du Directeur de publication, Armand Mbianda, qui avait vraiment de la hauteur, de la grandeur et de la considération pour ma modeste personne.
J’ai d’ailleurs créé mon journal avec l’ultime de conviction de lui ressembler, de faire comme lui, de devenir comme lui. Armand m’a vraiment aidé, il m’a tennu par la main, il m’a beaucoup conseillé pour pouvoir arriver au niveau où je suis aujourd’hui. Et je croyais vraiment compter encore sur lui pour aller beaucoup plus loin. Mais Dieu en a décidé autrement. Tout ce qui nous reste à faire actuellement, c’est de lui rendre en retour cet hommage qu’il mérite bien.
Vas et repose en paix Armand !
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