Un atelier de formation des prestataires de soins sur les diagnostics cliniques et les prises en charge de la Tuberculose pédiatrique dans le cadre du Projet TB-PEC@2.0 de l’ONG FIS Cameroon, s’est tenu les 13 et 14 août 2024 au Complexe Ô Deido de Mfou.
Afin de mieux comprendre les enjeux et opportunités de cette formation, le chef de Projet TB-PEC@2.0, Antoine Silvère Olongo, précise que : « Cet atelier de formation et de renforcement des capacités des personnels de soins de santé sur la tuberculose pédiatrique, est organisée par l’ONG FIS Cameroon, avec le soutien de Expertise France et l’accompagnement du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT). Il était question pour nous de mettre autour de la table, toutes les parties prenantes, notamment les formations sanitaires. Car nous avons constater qu’au niveau des portes d’entrée des malades au sein des formations sanitaires, il y a beaucoup de cas manquant de tuberculose, il y a beaucoup de fuites au niveau de la cascade de la situation de la tuberculose. D’où l’opportunité de réunir dans le cadre d’un atelier de formations et de remise à niveau des responsables de ces formations sanitaires de la ville de Yaoundé. Il sagit donc d’un atelier de formation qui regroupe 105 personnels des formations sanitaires (Fosa), en plus des facilitateurs et des partenaires des districts de santé. Ce qui fait au total 114 participants. Il s’agit en effet des formations sanitaires (Fosa) des CDT, enroulées dans le projet TB-PEC@2.0. Il faut dire que pour l’instant ce projet est mis en œuvre uniquement dans les 8 districts de la région sanitaire de Yaoundé ; et plus précisément dans 35 Fosa. L’année dernière dans la phase pilote dudit projet, on avait 15 Fosa uniquement. Aujourd’hui, avec la phase d’extension du projet, nous avons pu enrôler 20 autres Fosa, ce qui fait au total 35 Fosa enroulées dans le cadre de ce projet ».
Portant à bras le corps cet atelier, madame le Chef de l’unité tuberculose pédiatrique au Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT), Dr. Ebo Krystel, rappelle que : « La tuberculose en elle même est un réel problème de santé publique. Car, il faut savoir que juste avant la COVID-19, la tuberculose était la première cause de mortalité dans le monde. Et à cet effet, les enfants constituent une population assez vulnérable à la tuberculose ; même s’il faut reconnaître qu’à ce niveau, le diagnostic reste encore sous notifié. Ceci, pour des raisons cliniques, car, il n’y a pas assez de microbes dans les crachats des enfants, surtout les moins de 5 ans. Ce qui rend le diagnostic assez difficile. Ainsi, le diagnostic doit donc être posé sur la base des faisceaux particuliers. Voilà pourquoi cette formation tend à renforcer les capacités des personnels de santé, aux diagnostics à la fois cliniques et para-cliniques sur la tuberculose pédiatrique ».
Un atelier fortement salué par l’ensemble des 114 participants. À en croire leur porte-parole, Pierre Ngono Ndzana, qui rassure de ce que : « Au terme de ces deux jours de formation, nous avons appris beaucoup de choses ; notamment comment détecter les signes de la tuberculose chez les enfants et aussi comment les diagnostiquer. Sur le plan communautaire et hospitalier également, nous avons appris comment détecter les cas de tuberculose en communauté et comment les référer vers les Centre de traitement (CDT). En résumé, nous devons prendre cette maladie comme toutes les autres maladies, sans discrimination, ni stigmatisation ».
Samuel Bondjock
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