De concert avec la FAO, le ministre de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable (Minepded), Hele Pierre a présidé ce 30 novembre 2021, un atelier de lancement des activités du fonds de préparation du document de projet de neutralité de la dégradation des terres et atténuation des émissions de gaz à effet de serre dans la zone agro-écologique soudano-sahélienne du Cameroun.
Il s’agit d’un projet prioritaire pour le Cameroun, qui s’inscrit dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre des recommandations du dialogue national pour le lancement de la septième phase du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), avec le concours de trois partenaires stratégiques du gouvernement que sont la FAO comme tête de file, accompagnée par le FIDA et l’UICN.
A travers cet atelier, qui vise la présentation du PPG, la planification de la mise en œuvre et du suivi de ses activités en collaboration étroite avec le Minepded, l’autorité nationale désignée comme point focal Cameroun pour le FEM, le FIDA, l’UICN, les administrations sectorielles concernées, ainsi que les organisations non gouvernementales actives sur les thématiques dudit projet, un rapport détaillé et une feuille de route des activités de ce projet seront validés par les différents participants.
Pour le ministre Hele Pierre : « il s’agit à travers le reboisement, de rendre neutre la dégradation des terres, en luttant contre la désertification. A cet effet, nous devons interpeller tous les acteurs et partenaires stratégiques du gouvernement. Nous sommes donc très heureux que la FAO ait répondu favorablement à notre appel. Il est vrai que la dégradation des terres est une réalité au Cameroun, en ce sens que plus de 12 millions d’hectares de terres dégradées sont enregistrées dans notre pays, avec près de 8 millions de ces terres situées dans les régions septentrionales. Avec les conséquences fâcheuses des changements climatiques sur notre environnement, cette situation est d’une importance capitale ».
Et pour lancer la phase préparatoire de ce projet, le représentant résident de la FAO au Cameroun, Athman Mravili, précise que : « la FAO va travailler avec les ministères techniques concernés, à savoir les ministères des forêts et de la faune, celui de l’environnement, le ministère de l’agriculture, et celui de l’élevage, entre autres. Nous travaillons également avec l’observatoire national sur les changements climatiques (ONACC), le Fonds international pour le développement agricole (FIDA) et l’UICN ».
Comme cela a été rappelé à la COP26 à Glasgow, en Grande-Bretagne, les pays du monde, parmi lesquels le Cameroun, sont victimes des graves répercussions des changements climatiques. Le constat étant que, les émissions de gaz à effet de serre continuent à augmenter depuis les années 1990, avec des conséquences sur les terres. Or, les végétaux fournissent 80% de l’alimentation humaine. L’agriculture a alors occupée une place de choix dans les échanges lors de cette COP26, en ce sens que celle-ci est responsable de 25% de rejets de gaz à effet de serre. Et dans la zone soudano-sahélienne du Cameroun par exemple, l’agriculture et l’élevage sont les principales activités des populations, et 73% d’entre elles sont des agriculteurs, pour une superficie cultivée de 2,3 hectares. D’où l’urgence d’agir, conformément aux objectifs de développement durable.
Samuel Bondjock
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