Cameroun – Planification urbaine et infrastructures de modernité : ONU-Habitat au chevet de la Commune de Douala 3e.


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  • 22 juin 2024

Sous la présidence du Secrétaire général du Ministère de l’Habitat et du développement urbain, Pr. Mathurin Nna, le colloque de présentation des projets prioritaires du Programme de planification urbaine et infrastructures dans le contexte migratoire (UPIMC), pour le compte de la Commune de Douala 3e, s’est tenu le 18 juin 2024 au Mérina hôtel de Yaoundé.

Doté d’une enveloppe global d’environ 5 milliards de FCFA, pour 83 projets du Plan communal de développement (PCD), à mettre en oeuvre sur 5 ans, le programme de planification urbaine et infrastructures dans le contexte migratoire (UPIMC), déployé dans 3 pays à travers le monde, à savoir la Jordanie, l’Égypte et le Cameroun, est porté par ONU-Habitat, avec l’appui du Secrétariat d’État Suisse à l’Économie. Et au Cameroun, ce programme est déployé dans deux Communes, que sont Douala 4e et Douala 3e ; à cause de la forte présence sur ces territoires, des Personnes déplacées internes (PDI), qui sont les principales cibles de ce programme.

À l’occasion de ce colloque, les éclairages de Princesse Makondele Samba, Cordonatrice du programme UPIMC Cameroun, ont permis de cerner les objectifs majeurs de ce programme, qui visent à améliorer l’accès aux services et infrastructures de base, ainsi qu’aux opportunités socio-économiques pour les migrants et les personnes déplacées, installées dans les villes concernées.

En effet, selon les statistiques de janvier 2024 du HCR (Haut Commissariat pour les réfugiés), qui préoccupent ONU-Habitat, le Cameroun accueille actuellement 2 222 702 personnes concernées par les migrantions ; dont 478 469 réfugiés centrafricains, nigérians et réfugiés urbains, 10 433 demandeurs d’asile de diverses nationalités ; avec 1 075 252 personnes déplacées internes (453 661 dans l’Extrême-Nord et 679 393 dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest).

Heureux bénéficiaire de cet accompagnement salutaire pour ses populations, le Maire se la commune de Douala 3e, Valentin Epopa Bossambo, dit toute sa satisfaction à l’endroit de ce programme d’ONU-Habitat : « Vous savez Douala 3e est une Commune en plein essor. Pas seulement au niveau du développement économique, mais aussi au niveau de sa démographie, qui est fortement marquée par les déplacés internes. Il y a une bonne partie de notre ville, qui a connu son extension grâce à ces déplacés internes. Il convient donc d’adresser sérieusement ce problème. Quand vous avez de nouvelles bouches à nourrir, vous avez de nouveaux espaces qui se développent, vous avez la demande qui monte, tant au niveau des infrastructures de base, qu’au niveau de la gestion de l’espace. Et surtout, il faut pouvoir financer cette demande. C’est pour cela que je pense que ce programme est vraiment une opportunité à saisir. Quand vous parcourez notre PCD (plan communal de développement), à la Commune de Douala 3e, vous allez vous rendre compte qu’il y a un besoin de financement qui est lié à tous ces problèmes de développement. C’est normal qu’un programme comme celui-ci, qui fait à la fois l’analyse de la situation, en adressant les réponses à cette problématique des déplacés internes, soit bien accueilli dans notre commune, car il est salutaire pour nos populations. Quand vous parlez de valeur ajoutée de ce programme, je dirais qu’elle est très positive. S’il faut prendre la valeur ajoutée dans son sens qui est la somme des valeurs ajoutées qui fait l’enrichissement national, on dira que vous avez répondu valablement à cette question, à savoir que, ce projet est vraiment le bienvenu, pour notre plan de développement communal. Pour les projets phares sélectionnés dans ce programme, vous avez, la création des nouveaux marchés avec l’aménagement spacial. Pour ceux qui connaissent bien la ville de Douala 3ème, le quartier Ndogpassi est une zone qu’il faut vraiment restructurer, parce qu’il y a eu dans cette zone un habitat spontané, il y a même eu un problème d’invasion des marécages dans les zones de mangroves, qui ne doivent pas être habitables. Donc aujourd’hui, il faut lutter contre les inondations dans ces quartiers précaires. Il faut restructurer certaines de ces zones, pour celà, il faut trouver de l’espace pour relocaliser ces gens et les occuper au quotidien par des activités socio-économiques. Douala étant une ville économique, l’occupation la plus facile aujourd’hui à Douala, c’est de créer des espaces marchands pour ces gens. La demande ici est forte, du fait que la zone est urbaine, donc il faut créer l’offre, tout ceci, à côté des produits vivriers qui sont apportés par les localités environnantes, et surtout à côté du Port autonome de Douala, qui apporte les produits de l’extérieur ; et puis à côté également vous avez la zone industrielle qui est là. Donc, tout est réuni ici à Douala 3e, pour que notre marché puisse être une zone d’explosion de la demande et de l’offre, pour le grand bonheur de ces populations déplacées, qui savent produire, qui savent comment faire pour vaincre les difficultés de la vie, qui savent s’intégrer dans le tissu économique. Donc quand ils arrivent à Douala 3e, on ne leur apprend rien du tout, car il viennent de quelque part et immédiatement ils savent comment s’adapter et s’insérer dans le millieu des affaires. Vous avez vu, au-delà de Ndogpassi par exemple, en allant vers la Dibamba, ces déplacés internes ont développé tout un marché de charbon. Et nous avons dû leur dire que cette zone, selon les plans d’occupation des sols, est une zone résidentielle, et qu’un marché de charbon qui est assez polluant, ne peut pas se développer dans cette zone. Et nous les avons relocalisé ailleurs. Et tout cela se passe vraiment dans une parfaite collaboration et ils comprennent aussi facilement notre vision de planification urbaine et d’occupation des sols. C’est dire que, la prise en compte des spécificités de ces populations déplacées est plutôt une opportunité à capitaliser pour notre Commune ».

Samuel Bondjock.

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