Le Ministre de l’Habitat et du développement urbain, Célestine Ketcha Courtès, a présidé ce 12 mai 2025 à Foumban, une réunion de sensibilisation des exécutifs communaux sur les avantages et les opportunités à rendre optimale la production des pavés dans leurs municipalités.
Promouvoir la production de pavés de qualité et en quantité industrielle, destinés à l’aménagement de la voirie et à améliorer l’offre en emplois décent pour les jeunes, était fondamentalement l’objectif essentiel de la réunion de Foumban.
Et depuis une vingtaine d’années déjà, le Minhdu s’est engagé dans la formation des jeunes à la fabrication et à la pause des pavés, conformément aux très hautes prescriptions du Président de la République. Une véritable contribution de l’État, en faveur de l’inclusion socio-économique des jeunes en milieu urbain. Ainsi, pour la période 2017 – 2024, ce programme du Minhdu a permis de former 3 550 jeunes, sur les techniques de production et de pose des pavés ; en équipant par ailleurs les Communes de 45 unités de production des pavés, de 02 unités de production des briques de terre comprimées et de une unité de compostage des ordures ménagères. Les Communes de Bamenda 2, Foumban, Massangam, Makak, Makénéné, Ndobian, Meyomessala, Batchenga, Tignère, Matom, Bazou, Nkongsamba 2ème, Bamenda 1er, Garoua 1er, Guider, Abong-Bang, Mboma, Mbengwi, Bamenda 3ème , Douala 3ème, Ngounou, Bondjock, Ngaoundal, Banyo, Djoum, Ambam, Bikok, olanguina, Kar-Hay, Tokombéré, Dschang, Baham, Njimom, Massangam, Yabassi, Njombé-penja, Nkoteng, Mbandjock, Mokolo, Kousseri, Belel, Mouanko, Bassamba, Tonga, Ndélélé, Mandjou, Mamfé, Kumba 2, Tiko, Yaoundé 6, Yaoundé 2ème, Nkondjock et Yingui, en ont été bénéficiaires.
Surtout que, la Décentralisation donne pleinement les pouvoirs aux Collectivités territoriales décentralisées la responsabilité de conduire le développement de leurs villes, dans un contexte marqué par la poussée démographique, l’urbanisation rapide et peu maîtrisée, l’occupation anarchique des territoires, l’accroissement de la pauvreté urbaine et le chômage des jeunes.
L’Institut National de la Statistique et le BIT évaluent ainsi le taux de chômage à 13% au Cameroun, avec un sous-emploi estimé à 75% et une prolifération du secteur informel.
À travers ces unités pilotes mises sur pied par le Minhdu dans ces communes bénéficiaires, il est question plus spécifiquement de produire des pavés de qualité et en quantité industrielle, destinés à l’aménagement des voies de desserte dans les quartiers, des parkings pour véhicules, des chemins piétonniers et des espaces publiques dédiés à la détente des citadins. Celles-ci ont également la vocation sociale, de recruter, de former et d’insérer les jeunes sans emplois et sans formation initiale, dans la chaine de production de ce matériau de construction, moyennant une rémunération décente.
Il faut dire que ces unités pilotes permettent aux Communes bénéficiaires, d’assurer leur autonomie technique et financière, à travers la commercialisation à grande échelle de ces pavés.
La rencontre de Foumban de ce 12 mai dernier s’inscrit donc dans le cadre de cette stratégie urbaine inclusive et participative, qui vise à sensibiliser les Maires et élus locaux, à saisir les opportunités qu’offre la Décentralisation en général et de manière spécifique, à tirer profit des matériels et équipements de production des pavés mis à disposition par le Minhdu.
Néanmoins, il est important de relever ici que, malgré toutes ces opportunités réelles et palpables, liées à la production de pavés, le constat fait sur le terrain est que, une très faible proportion des Maires utilise ces équipements à haute intensité de main-d’œuvre.
À l’observation des faits, sur les 23 Communes ayant bénéficié de ces matériels de production des pavés offerts par le Minhdu entre 2017 et 2023, seulement 06 Communes, à savoir, celles de Foumban, Yaoundé 2ème, Guider, Makénéné, Dschang et Ngaoundal, ont effectivement produits des pavés ; et seulement 03, soit Foumban, Guider, et Dschang, ont réalisé au moins un projet d’aménagement en pavés sur leurs territoires. D’où l’importance de cette sensibilisation, avec des échanges d’expérience entre les uns et les autres.
Samuel Bondjock.
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