Face à la dépendance totale des centrales thermiques dans le réseau interconnecté Est, le ministre de l’Eau et de l’énergie, Gaston Eloundou Essomba, annonce des lendemains meilleurs pour les populations de la région du soleil levant.
Il faut reconnaitre que, le réseau interconnecté Est (RIE), qui ne couvre que la région de l’Est, alimentée entièrement par six centrales thermiques, fait également l’objet d’un déficit structurel criard entre l’Offre et la demande en énergie électrique. La principale source de production dudit réseau est la centrale thermique de Bertoua, d’une puissance installée de 17,6 MW, pour une disponibilité normale de 13 MW, mais qui, depuis le mois de mars 2021, à cause de la vétusté des équipements et de l’indisponibilité de 04 de ses groupes électrogènes, affiche une chute de la production, qui oscille entre 8 et 12 MW. D’où l’impossibilité de satisfaire à la demande en énergie électrique des populations de toute la région de l’Est. D’où les interruptions récurrentes liées aux rationnements électrique dans les localités d’Abong-Mbang, de Batouri, de Belabo-Minta et de Diang, qui sont alimentées par ladite centrale. Par ailleurs, les autres centrales thermiques du RIE, connaissent les mêmes problèmes de déficit de production, liés au vieillissement des équipements et aux pannes récurrentes enregistrées sur les groupes électrogènes fonctionnels. Mais, suivant les éclairages du ministre Gaston Eloundou Essomba, d’importants projets énergétiques sont actuellement en cours d’implémentation dans cette région de l’Est, ce qui pourra relever substantiellement le niveau de l’offre énergétique, réduisant ainsi les risques de délestages. On citera notamment la mise en service progressive de l’usine de pied du Lom Pangar, qui doit injecter d’ici juin 2022, la puissance totale de 30 Mw dans le RIE.
A ceci s’ajoute le projet de construction d’une ligne 225 KV de transport d’énergie pour l’interconnexion entre le poste de transformation de Yaoundé (Ahala) et celui de 225/90 KV à Doumé, par Abong Mbang. Une ligne de transport qui permettra de relier directement le réseau interconnecté Est (RIE) au réseau interconnecté Sud (RIS), d’ici le mois de décembre 2021. Ainsi, la région de l’Est pourra pleinement bénéficier de la production électrique provenant des barrages hydroélectriques d’Edéa, de Songloulou, de Memve’ele et de Nachtigal. Sans oublier tous les autres barrages en cours de développement dans le réseau interconnecté Sud. A travers cette interconnexion (RIE – RIS), des milliers de localités de la région de l’Est, seront alimentées en énergie électrique.
Samuel Bondjock
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