Pour la mise en œuvre de ce Projet de promotion de l’utilisation des énergies renouvelables et des technologies d’efficacité énergétique dans les ménages des zones rurales du Cameroun (Puertem), du ministère de l’Eau et de l’énergie, la 1ère session du comité de pilotage y relatif s’est tenue le 7 avril 2021 à l’Hôtel La Falaise de Yaoundé.
La cérémonie présidée ce jour à Yaoundé par le Secrétaire général du ministère de l’Eau et de l’énergie, Adolphe Ndjouke Thome, donnait officiellement les pleins pouvoirs, aux membres de ce comité de pilotage crée avec l’appui de l’Unesco, le 16 octobre 2020 par le ministre Gaston Eloundou Essomba, avec pour objectif de renforcer les capacités des communautés rurales des arrondissements de Bibemi, de Poli et de Zina, dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord, à l’utilisation des énergies renouvelables, ainsi qu’à la réduction de leur impact carbone, tout en améliorant au final leur qualité de vie.
Le contexte étant que dans ces régions du septentrion, les statistiques font état de ce que, 22% seulement de ménages sont électrifiés, alors que 95% utilisent le bois de chauffe comme principale source d’énergie. Ce qui cause d’énormes problèmes sur l’environnement et sur les changements climatiques. Le gouvernement camerounais, à travers le ministère de l’Eau et de l’énergie, avec l’appui de l’Unesco et du gouvernement indien, représenté ici par son Haut-commissaire, Ramesh Dangwal, a mis sur pied ce projet innovant, qui bénéficie sur deux ans, d’une enveloppe de 1 million de Dollars, du Fonds indien de développement, avec pour ambition d’impacter directement 1000 ménages de ces trois arrondissements, soit 6000 bénéficiaires au total.
Une initiative fortement saluée par Salah Khaled, Directeur du Bureau régional multisectoriel de l’UNESCO pour l’Afrique centrale : « Nous sommes très heureux d’avoir assisté aujourd’hui à la première réunion d’installation du comité de pilotage du Puertem, qui milite pour la promotion des énergies renouvelables auprès des femmes rurales dans les zones les plus reculées, notamment dans les communes de Poli, de Bibemi et de Zina. Les bénéficiaires de ce programme sont au total 1000 ménages, soit 600 personnes impactées. L’Unesco met en œuvre ce programme qui est financé à hauteur de 1 million de Dollars sur deux ans, par le Fonds de l’Inde pour le développement (Fid). Les formations qui vont être dispensées à ces bénéficiaires porteront sur les énergies renouvelables, la réduction de l’utilisation du bois de chauffé, et sur comment avoir de l’électricité. Nous avons déjà établis des accords de partenariat avec des organisations spécialisées en Inde, pour l’éducation au développement durable. Nous espérons que ce projet qui portera certainement ses fruits, se poursuivra dans les autres localités du Cameroun, avant de s’étendre dans les pays de la Sous-région Afrique centrale ».
Et pour plus d’éclairage sur les perspectives de ce projet, le Directeur des énergies renouvelables au Ministère de l’Eau et de l’énergie précise que : « Le gouvernement du Cameroun, à travers le Ministère de l’Eau et de l’énergie, est très satisfait de cette initiative innovante. Nous savons tous qu’il n’y a pas de développement possible sans énergie. Alors, ce programme consiste à accroitre l’accès des populations de l’Extrême-Nord et du Nord, en énergie renouvelable. Surtout lorsque nous savons que les taux d’accès à l’énergie électrique dans ces deux régions du Cameroun, sont les plus faibles, à cause certainement de la déforestation, la désertification et les effets pervers des changements climatiques. Et par conséquent, près de 95% de ménages utilisent le bois de chauffe comme leur principale source d’énergie de cuisson. Ce qui occasionne une forte pression sur l’écosystème de ces deux régions. Pour pallier à ces problèmes structurels, le projet propose des équipements et une technologie innovante. Notamment pour fabriquer du charbon écologique, la production du biogaz, etc… Afin de réduire substantiellement l’utilisation du bois de chauffage, qui, avec les émissions de fumées, causent des maladies dans les ménages ».
Samuel Bondjock
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