L’année scolaire qui s’achève a été le spectacle des incivismes de toutes sortes avec une prime particulière au sexe en milieu jeune. Il est donc de bon ton de dire aux parents comment parler de sexualité avec leurs jeunes, afin d’éviter l’expansion du phénomène.
Même si la sexualité est un sujet très sérieux et auquel il faut faire très attention, accorder beaucoup d’intérêt, il est bon de savoir que c’est dans une atmosphère relaxe, détendue et même de blagues qu’on en parle avec un ado. Il n’est donc pas question de programmer une réunion de famille pour cela. Le parent doit être très éveillé, ouvert et savoir rebondir à partir d’une discussion banale, ou d’un sujet banale pour atterrir sur la sexualité. Parler de sexualité ce n’est pas principalement de parler sexe, ou de poser des questions directes et indiscrètes à l’enfant. Mais, il est question de savoir comment ce dernier gère son temps, avec qui il passe du temps, les activités qui meublent ce temps. A partir de là, il est plus facile de rebondir par des questions qui puissent répondre à votre curiosité.
Pour avoir des informations, ou passer le message à l’enfant, celui-ci doit au préalable être en confiance et détendu. Dans cet état, il peut mieux se livrer et mieux échanger. En réalité il doit se sentir en face d’un compaire, d’un ami, et non d’un juge, d’un critique ou d’un enseignant. D’ailleurs, dans ce jeu ou exercice, poussez le jeune à plus s’exprimer, à dévoiler ce qu’il sait. Vous allez à la découverte de sa vie et de son monde, alors c’est à lui de vous dire ce qui s’y passe et non le contraire. Le discours sur la santé reproductive doit éviter d’être teinté d’interdits. Présentez plutôt les enjeux, c’est-à-dire ce qu’il peut gagner ou perdre dans cette affaire. Eviter le chantage tel que si tu le fais je vais te supprimer ci ou ça car vous appelez l’enfant au challenge. Cela ne peut pas marcher avec les enfants qui ont un certain leadership et une forte indépendance psychologique. En cas de désobéissance ou de découverte d’une surprise dans ce sens, privilégiez le dialogue calme pour comprendre les causes et pouvoir mieux expliquer. Aller avec la violence et la répression peut facilement entrainer plus de récidives. En effet, la plus part des jeunes dans cette situation préfère faire ce qui désormais leur plait et semble leur faire du bien et venir subir vos répressions.
Utiliser la religion est bien mais seulement si votre enfant est peu éveillé. Sinon pourquoi aurait-il peur de quelqu’un qu’il ne voit pas plus que de vous son parent qui peut lui faire mal à l’instant en lui supprimant les vivres par exemple, l’argent de poches, les sorties ou même le frapper correctement. Vous avez été à leur place, ce discours a- t-il marché sur vous ? Si oui, l’environnement dans lequel vous avez été éduqués est- il encore ou exactement le même que celui dans lequel évoluent vos enfants ? Un dialogue sein, dans le calme et surtout la rigolarde est mieux. Si le dialogue est bien mené, l’enfant est celui qui devient sérieux et pose des questions sérieusement pour mieux comprendre et se définir un comportement. Le parent doit donc tacher d’avoir les bonnes informations scientifiques, spirituelles, médicales, psychologiques pour orienter l’enfant. Tout compte fait, il s’agit de pousser l’enfant à un comportement exemplaire, à l’amener à faire ce qu’on veut sans pression, ni chantage ou menaces. Il faut donc lui fournir assez d’éléments qui l’amènent seul à la bonne décision.
Rosine yémélé, auteure-écrivaine, coach en développement personnel.
J’aime bien cette publication remplie de conseils édifiants.