C’est la principale information financière à retenir de la 16e Session du Comité d’orientation et de suivi (COS) du programme C2D, tenue le 21 Mai 2024 à Yaoundé, autour de l’Ambassadeur de France au Cameroun, S.E. Thierry Marchand.
Sous la co-présidence du Ministre des Finances, Louis Paul Motaze ; du Ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey ; et de l’Ambassadeur de France au Cameroun, S.E. Thierry Marchand ; en présence des dix autres responsables des départements ministériels bénéficiaires de ces financements de la coopération France – Cameroun (Minhdu, Minsanté, Minmap, Minpmeesa, Minddevel, Minac, Minefop, Minresi, Minedub, Minader), cette 16e Session du Comité d’orientation et de suivi du Contrat de désendettement et de développement (C2D) aura alors permis de passer en revue l’exécution à date des programmes du 3e C2D, notamment les projets Capitales régionales, AFOP, ACEFA, Drainage pluvial de Douala, Yaoundé Cœur de ville, éducation, formation professionnelle, Chèque santé, culture, souveraineté agricole, etc. Cette instance supérieure du C2D permet également d’orienter en fonction des priorités du gouvernement, les répartitions sectorielles des projets et programmes bénéficiant des ressources C2D. Avec un point d’honneur sur la consolidation et la pérennisation de tous ces investissements réalisés, ainsi que sur les appréciations et avis des représentants des sociétés civiles, à la fois Française et Camerounaise, sur le suivi indépendant de l’ensemble de ces projets du C2D. En effet, ce 3e C2D en question, appelé C2D de la maturité, a été signé le 30 juin 2016 à Yaoundé entre la France et le Cameroun, pour une enveloppe globale de 401 milliards de FCFA. Les deux précédents C2D disposaient respectivement des enveloppes de 352,7 Milliards de FCA pour le premier et de 214 Milliards de FCFA pour le second.
Plus concrètement, le programme C2D, dans son volet urbain Capitales régionales, mis en œuvre dans les villes de Bertoua, Bafoussam, Garoua, Maroua et Bamenda, c’est la construction d’un linéaire global de plus de 56,11 km de routes (voiries urbaines) en Béton compacté au rouleau (BCR). C’est la construction dans la ville Douala de 35 km de canaux de drainage pluvial, avec l’aménagement de 14 km d’exutoires, 50 km de voies de desserte sur les berges des drains, 6 km de voies secondaires, 4 jardins publics aménagés, entre autres. Dans la ville de Bafoussam, nous avons la construction des marchés, d’une salle polyvalente, des hangars de commerces, d’un parc à loisir Paul Biya, de 19 km de routes en BCR, pour ne citer que ceux-là. A Bertoua, le C2D c’est la construction des infrastructures sociales de base, d’un parc de loisir, des espaces de commerces, des jardins publics, de l’éclairage public, de 17,11 km de routes en BCR. La ville de Garoua quant à elle a bénéficié avec le C2D, de la construction de plus de 20 km de routes en BCR, d’un marché de bétails et de poissons, d’un jardin public et de plusieurs infrastructures sociales de base, qui font aujourd’hui la fierté des populations locales, qui voient ainsi leurs conditions de vie améliorées.
Dans l’éducation par exemple, le C2D c’est la contractualisation de plus de 37 200 instituteurs ; la fourniture de 13 000 kits pédagogiques et équipements informatiques avec 54 875 tables bancs, construction de 1 292 salles de classe avec 177 bureaux de direction et 260 blocs latrines et la réhabilitation de 535 salles de classes.
Avec le programme C2D, les projets PCP – ACEFA et PCF – AFOP affichent des résultats extrêmement satisfaisant pour les jeunes entrepreneurs et opérateurs agropastoraux bénéficiaires, qui, selon leurs témoignages, ont connu un développement exponentiel de leurs activités et de leurs revenus grâce aux financements et à l’accompagnement du C2D.
Visiblement satisfait du bon déroulement de cette rencontre hautement stratégique, S.E. Thierry Marchand précise que : « C’est mon deuxième COS-C2D auquel je participe ici et ça me permet de mesurer très pratiquement le travail de toute l’Ambassade de France, depuis plus de 15 ans aujourd’hui. Et moi je suis plus à l’aise avec le sujet, parceque je me suis déplacé sur le terrain. J’ai pu voir beaucoup de réalisations et je sais maintenant que le C2D, c’est pas simplement des chiffres sur un tableau Excel. C’est effectivement des réalisations pratiques, c’est des sourires au bout des lèvres, chez les femmes, les enfants, partout où nous sommes passés. On a vu quelques unes de ces réalisations dans le film projeté tout à l’heure. C’est intéressant. Et c’est ça le C2D. C’est d’abord une action concrète dans la vie des populations. Et cette nouvelle étape du COS pour moi, m’amène à penser à trois choses. La première c’est que, nous devons consolider les résultats déjà obtenus sur le terrain. Le C2D c’est une énorme machine dans laquelle vous avez énormément de programmes et de sous programmes. Il faut qu’on ait le soucis de le terminer proprement de façon à ce que, ce qui a été commencé, puisse précisément se terminer, lorsqu’on arrivera à la clôture du C2D. La deuxième chose, c’est de continuer, ou d’accélérer sur les programmes phares. Et la troisième chose, c’est que, on a discuté un peu autour de ce COS, sur la préparation de l’après C2D, puisque vous le savez bien, on est plutôt dans la phase de clôture du C2D et l’idée c’est de préserver peut être l’esprit du C2D, le Mindset du C2D et de faire en sorte que, pour tout ce qui relève de la coopération partenariale Franco-Camerounaise, qu’on puisse garder ça comme un trésor entre nous, comme un capital qui puisse nous permettre de pouvoir poursuivre demain, avec d’autres outils, avec d’autres instruments, cette même volonté de travailler au développement du Cameroun et au bien-être des populations. C’est pour ça que je souhaite faire un effort sur cette communication les prochaines années, dans laquelle il faudra être capable de donner la parole aux bénéficiaires partout dans le pays et de bien montrer combien ce grand programme a changé la vie des gens. C’est ça le plus important, plutôt que de se féliciter d’avoir engagé des milliards de FCFA. Il faut surtout mesurer et compter le nombre de sourires de ces enfants que je vois quand je vais dans les villes de Bafoussam, de Bertoua, de Maroua, de Bamenda. Et que ces populations me montre chacune de son côté, ce que le C2D a un peu changé dans leur vie. Donc, c’est le plus important et je crois que c’est sur cette note et sur cette touche là, que j’ai souhaité pouvoir conclure ce 16e COS-C2D ».
Samuel Bondjock
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