Le Directeur régional Afrique de ONU-Habitat, Monsieur Oumar Sylla, qui a une fois de plus célébré la Journée mondiale de l’Habitat au Cameroun à Ebolowa, le 7 octobre 2024, adresse ses félicitations au Gouvernement pour la bonne organisation de cet important événement.
Je commencerais par remercier le Gouvernement du Cameroun, à travers Madame le Ministre de l’Habitat et du développement urbain, Célestine Ketcha Courtès, pour son dynamisme dans l’Organisation de cette Journée mondiale de l’Habitat cette année ici à Ebolowa. Je tiens également à exprimer toute ma gratitude pour l’opportunité qui m’est donnée de célébrer cette année encore avec le Cameroun cet événement placé sous le thème spécifique du rôle de la jeunesse dans le développement urbain. Ce rôle de la jeunesse est une question d’actualité, car on sait aujourd’hui que, la population Camerounaise est composée de plus 65% des jeunes de moins de 25 ans. À cet effet, réfléchir sur les voies et moyens pour impliquer les jeunes dans la dynamique de développement urbain, devient un impératif. C’est la raison pour laquelle aujourd’hui, nous avons jugé opportun, à travers cette rencontre, qui a évoqué le rôle des jeunes dans la construction de la cohésion sociale, de mobiliser l’ensemble des acteurs du développement urbain ici à Ebolowa. Notamment les Agences des Nations-Unies, les autorités locales, les autorités nationales, à travers les Ministères ici représentés, le secteur privé également, pour pouvoir discuter de la trajectoire à prendre pour s’assurer que, les jeunes deviennent des vecteurs de développement économique et non pas de conflits. Et surtout, voir du point de vue politique et programmatique, quelles sont les orientations à prendre pour s’assurer que la volonté des jeunes soit relevée et mise en valeur dans le processus de recherche des solutions durables dans les zones de crises, comme ici au Cameroun. Nous sommes satisfaits des résultats de cette table ronde, au regard de la dynamique avec laquelle les participants ont formulés les recommandations de manière concrète. Il s’agissait notamment de faire plus d’efforts pour les femmes dans leur rôle de vecteur de transformation économique, mais aussi de pacification. Ensuite il était question d’inserer les jeunes dans une dynamique de cohésion sociale, dans une dynamique de production économique concernant les métiers porteurs dans les zones affectées par les conflits. Un autre élément important évoqué au cours des tables rondes concerne les changements climatiques. Puisque nous ne pouvons pas parler de conflits sans faire le lien avec les changements climatiques, qui sont des facteurs qui aggravent la vulnérabilité des populations, des jeunes, des femmes notamment. À ce sujet, il était question de voir comment considérer les opportunités à saisir pour pouvoir attirer les financements verts dans les zones affectées par les conflits. En gros nous sommes satisfaits des résultats à l’issue de ces assises. Nous avons pris en compte toutes les recommandations. Et en tant que, Agence des Nations-Unies, nous allons réfléchir d’un point de vue programmatique, sur comment nous pourrons prendre en compte les Ministères, ainsi que les acteurs locaux, comme les Maires, dans la concrétisation de ces recommandations formulées.
Propos recueillis par Samuel Bondjock.
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