Au cours de l’examen du probatoire de l’enseignement général, qui s’est déroulé du 21 au 25 juin 2021, les enseignants vacataires du Lycée bilingue de Mbouda, ont été expulsés des salles de surveillance, par le chargé de mission, Ngayebe Félicien Magloire, professeur des lycée d’enseignement général et par ailleurs censeur au lycée d’Ekekom.
S’ils ne sont pas pris en compte comme étant un maillon essentiel dans le système éducatif, les enseignants vacataires courent le risque de compromettre l’avenir et le devenir de la jeunesse camerounaise. Car ils sont en réalité les enseignants les plus nombreux dans les lycées et collèges du triangle national. Bien que leurs salaires et prises en charge sont les plus misérables par rapport à leurs collègues fonctionnaires. En plus, ils ne jouissent d’aucun statut particulier pouvant réglementer leurs activités au sein d’un système éducatif pourtant bien structuré.
Ces derniers bien que n’ayant pas de matricule à la fonction publique, sont toujours sollicités lors des surveillances des examens officiels et même lors des corrections. Ceci, à cause du faible effectif des enseignants fonctionnaires d’une part et de la faible rémunération de l’Office du baccalauréat du Cameroun, lors de ces examens officiels d’autre part.
C’est dans cette dynamique à géométrie variable que les enseignants vacataires du sous centre écrit du Lycée bilingue de Mbouda ont été marginalisés, pendant l’examen du probatoire général de la session 2021, par le chargé de mission envoyé dans cet établissement par l’Office du baccalauréat du Cameroun.
Ce dernier a décidé d’écarter purement et simplement ces enseignants vacataires, qui étaient pourtant des chefs de salles, pour les remplacer par les enseignants fonctionnaires. D’après lui, ce sont les fonctionnaires qui doivent être des chefs de salles lors des examens officiels et non pas des vacataires.
A cet effet, dans une plainte rédigée le 23 juin 2021, Oumbe Jean Jacques, le président régional de l’association des parents d’élèves et enseignants (APEE), dénonçait avec la dernière énergie ce comportement peu orthodoxe de ce chargé de mission. Tout en appelant les ministres de l’administration territoriale et des enseignements secondaires, le directeur de l’Office du baccalauréat du Cameroun, le gouverneur de la région de l’Ouest, ainsi que le Délégué régional des enseignements secondaires de l’Ouest, à rappeler à l’ordre ce chargé de mission.
À la suite de cette discrimination, on doit véritablement se questionner sur le rôle et la place des enseignants vacataires dans le système éducatif Camerounais.
Roméo kuete
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