Cette année encore, le Bureau national de l’Etat-civil (Bunec) a tenu à marquer sa présence de fort belle manière au Salon de l’action gouvernementale (SAGO), du 22 juin au 1er Juillet 2022 au Palais des sports de Yaoundé. Et la conférence débat donnée par son Directeur général, Alexandre Marie Yomo, le 30 juin, aura été la vitrine de cette institution au cœur de l’identité des populations camerounaises.
Pendant environ 2 heures d’horloge, le Directeur général du Bunec, Alexandre Marie Yomo, visiblement très décontracté à croisé le fer avec le public venu nombreux, pour en savoir davantage sur les actions menées par cet établissement public administratif, crée par le Président de la République, Paul Biya, pour gérer les actes d’Etat-civil des populations camerounaises. Notamment en ce qui concerne le niveau d’avancement de ce processus de sécurisation et de numérisation de l’Etat-civil, engagé depuis plusieurs années déjà.
Sous la conduite du modérateur, Alain Belibi, le Directeur général du Bunec a commencé son exposé sur les délais et procédures d’établissement des actes d’état-civil, notamment en ce qui concerne les actes de naissances, qui garantisse l’accès à l’identité, à la nationalité et qui donnent droit aux services sociaux de base, ils doivent être déclarés systématiquement entre le 1er et le 90ème jours après la naissance de l’enfant, devant l’officier d’état-civil du lieu de naissance.
Pour les actes de mariage, qui attestent de l’union légale entre conjoints, Alexandre Marie Yomo précise au grand public, qu’une déclaration doit être faite à l’officier d’état-civil du lieu de naissance, ou de résidence des futurs époux, pour publication de l’intention de mariage, un mois au moins avant la célébration dudit mariage. Et pour les mariages coutumiers, il faut faire transcrire l’acte coutumier auprès de l’officier d’état-civil du lieu de la célébration. Quant aux actes de décès, qui permettent de pérenniser le patrimoine familial, ils doivent être établis du 1er au 90ème jours après le décès, auprès de l’officier d’état-civil du lieu de survenance du décès, de naissance, de résidence ou d’inhumation du défunt.
Et pour délivrer ces services de base dans de meilleures conditions, Alexandre Marie Yomo et son équipe ont opté pour des formations, à travers des ateliers de renforcement des capacités des acteurs de l’état-civil sur toute l’étendue du territoire national. Par exemple, les 10 et 11 mai 2022, le Bunec était à l’hôtel de ville de Bangangté pour capaciter les acteurs de l’état-civil des arrondissements du Bassamba, de Bazou, de Tonga et de Bangangté, dans le département du Ndé, sur l’application des normes en matière de gestion de l’état-civil.
Les 26 et 27 avril 2022 c’était le tour des acteurs de l’état-civil du département de la Haute-Sanaga à l’hôtel de ville de Nanga Eboko. Ainsi, de département en département, sous la conduite personnelle du Directeur général, régulièrement présent à ces ateliers, plus de 11 000 officiers d’état-civil ont déjà été formés et capacités, pour remplir à bien leurs fonctions, dans le respect des normes et des procédures.
Le jeu de questions – réponses qui s’est est suivi avec le public, a permis au Directeur général du Bunec d’éclairer la lanterne de l’assistance, sur ce qui est en train d’être fait pour la numérisation des actes d’état-civil, dans les 7 communes témoins du département du Mfoundi, ainsi que dans 8 autres communes de la région de l’Extrême-Nord du Cameroun. Ceci, suivant le schéma directeur d’informatisation mis en œuvre par le gouvernement. Certes le chantier est immense, il faut davantage de moyens matériels, humains et financiers pour redresser la courbe.
Malgré ces efforts du Bunec sur le terrain, le constat reste alarmant au regardvdes statistiques. Plus de 200 000 enfants scolarisés n’ont pas d’actes de naissance dans la région du Centre par exemple ; et plus de 280 000 dans la région de l’Extrême-Nord. D’où l’urgence d’intensifier la communication et la sensibilisation des populations sur l’impératif de recourir systématiquement à l’état-civil, afin de garantir avant tout chose son identité et sa nationalité. Surtout que selon la loi, et Alexandre Marie Yomo l’a martelé, les actes d’état-civil sont gratuits.
Samuel Bondjock
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