En sa qualité de Ministre Camerounais de l’habitat et du développement Urbain, couplée à sa casquette de présidente du conseil d’administration de l’EAMAU, Célestine Ketcha Courtès, a présidé le 9 décembre 2022 à Yaoundé, la 30e session du conseil d’administration de cette prestigieuse institution, en présence du ministre camerounais de la Fonction publique et de la réforme administrative, Joseph Lee et du Directeur Général de l’EAMAU, entre autres.
Après les civilités d’usage, Célestine Ketcha Courtès a rappelé à ces hôtes du Cameroun, que le président Paul Biya, en date du 17 Novembre 2022, a donné son accord pour la tenue de cette 30e session et a par ailleurs instruit le gouvernement de la République de ne ménager aucun effort, pour la réussite de ces travaux à Yaoundé.
À l’occasion de cette assise, il était question d’un challenge dans la mesure où les pays subissent les effets de la pandémie du covid-19 et dont les conséquences n’ont pas épargné l’EAMAU. Afin de redynamiser l’institution , la 34e session ordinaire du conseil d’administration de l’EAMAU ténue à Yamoussoukro en Côte d’Ivoire en février 2015 et la 6e session extraordinaire tenue à Abidjan en juillet de la même année a dotée l’EAMAU de nouveau textes Issus d’un audit financier, institutionnel et organisationnel.
Lors de son allocution, la présidente statutaire du conseil d’administration de l’EAMAU a indiqué que l’objectif de ce conseil des ministres des États membres est de permettre à l’EAMAU de fournir au Cameroun des architectes, urbanistes, afin d’accompagner les villes africaines qui font face à une croissance démographique anachique et non planifiée. << Le conseil va examiner tous les maux auxquels le Cameroun et les États membres font face. En présence des experts dans ces domaines d’intervention des États, je me réjouis de la présence des représentants des gouvernements des Etats membres, afin qu’ensemble, nous fixons les bases d’un nouveau cap, 47 ans après la création de l’EAMAU. Ce moment pour nous est très important, parce que mes collègues, les membres des gouvernements de l’EAMAU et moi-même, allons échanger sur le budget 2023…>> : a précisé le ministre camerounais de l’habitat et du développement Urbain, président du conseil d’administration de l’EAMAU, Célestine katcha courtes.
Rappelons que l’EAMAU a été créée depuis 4 décennies et a 14 États membres, avec au final, la formation de près de 2000 cadres africains de haut niveau, dans le domaine de l’architecture et de l’humanisme, afin d’accompagner les administrations dans la protection des villes et des contrées face à ces phénomènes difficilement maîtrisables de l’urbanisation des frontières. C’est pour lui permettre de se hisser plus haut, de se conformer aux règles de la bonne gouvernance des pays Africains, de s’adapter à la spécificité technique du système LMD, désormais incontournable, de définir un profil de carrière cohérent et motivant pour les enseignant en provenant des 14 États membres. C’est à cet effet que ces nouveaux textes ont été adopté.
Il s’agit en effet d’un bel outil d’intégration régionale que ces États membres de l’EAMAU ont en partage, dans le domaine de la formation en architecture, en urbanisme et en gestion urbaine. C’est donc un nouveau départ, un nouvel élan, avec de nouveaux objectifs pour la recherche de l’amélioration du cadre de vie des populations des villes africaines.
Au cours de l’exercice qui s’achève, trois cabinet ont été recrutés pour accompagner l’EAMAU dans son déploiement pour le recrutement d’un commissaires aux comptes, la rédaction des procédures, la gestion, les ressources humaines, la rédaction du règlement intérieur entre autres.
Cette session intervient à la suite des réformes profondes engagées par l’institution en vue de permettre un développement harmonisé conformément aux standards internationaux.
Cette assise de Yaoundé s’est tenue dans un contexte particulier, où les villes africaines, frappées par des crises sanitaires, climatiques et sécuritaires, connaissent également une urbanisation la plus rapide du monde. À
l’instar des autres agglomération dans le monde, les villes africaines sont des foyers frappés par la Covid-19.
Il faut donc dire que, la qualité et l’urbanisation en Afrique exacerbe le taux de transmission des maladies infectieuses et le confinement et les mesures de ripostes qui rendent l’Afrique vulnérable. Le changement climatique est un phénomène qui menace l’Afrique, pourrait accroître encore la misère des bidonvilles et ruiner la vie et rêve des familles entières qui n’ont guère de responsabilité dans le réchauffement planétaire. En dépit de ces facteurs de vulnérabilité, les villes africaines n’en demeurent pas auteurs du développement et croissance économique nationale. La productivité des villes africaines est beaucoup plus élevée que dans les zones rurales par rapport à d’autres régions du monde. Pour ce faire, les attentes des Etat africains sont grandissantes avec l’EAMAU et parmis celles-ci figure le positionnement de l’institution en tant qu’ecole de référence dans la formation du personnel dans le domaine architectural, de l’urbanisation et de la gestion des villes Assurées le rôle dans la recherche de l’innovation et de la mobilisation des ressources dans son domaine d’expertise.
Après 47 ans d’existence, l’on peut se poser de question suivante : quels sont les bénéfices de l’EAMAU dans le processus de modernisation des villes africaines ?
La formation de l’EAMAU devrait s’étendre dans le positionnement des politiques de développement des villes africaines et sur la qualité des édifices, climat répondant aux besoins des populations. Ce faisant, elle devrait servir comme un véritable baromètre autour des grands enjeux à savoir : le phénomène d’urbanisme, la prolifération des habitants spontanés et la marginalisation des populations, la délivrance des services urbains, le changement climatique, le transport et la sécurité au sein des villes africaines. Aujourd’hui les questions de développement des villes africaines, occupent le centre politique et stratégique de l’Union africaine par l’apport de l’EAMAU et sur les potentialités immenses des villes africaines.
L’EAMAU est un véritable foyer que l’on a véritablement consolidé , qui unit les États et entretenu par des ressources, de nouvelles perspectives, son développement et sa compétitivité internationale, ainsi que sur sa stabilité en terme de résources financières permettant d’atteindre des objectifs fixés à l’EAMAU./.
Michel Som
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