En vue d’un prélèvement sur le visa des contrats de travail des personnels de nationalité étrangère exerçant au Cameroun, le ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, Issa Tchiroma Bakary, a présidé ce 15 Novembre 2023 à Yaoundé, la deuxième session du groupe Ad Hoc chargé d’élaborer et d’actualiser le fichier de ce type de travailleurs.
Conformément à article 22 de la loi de finances 2023 de la République du Cameroun, n°2022/020, il est prévu un prélèvement sur le visa des contrats de travail des personnes de nationalité étrangère exerçant au Cameroun. Une disposition pertinente permettant au Gouvernement de la République du Cameroun de restaurer le principe de réciprocité qui gouverne les relations entre les États ; et également de disposer d’une provision suffisante pour l’atteinte de ces objectifs budgétaires.
C’est dans ce sens que le Ministre de l’Émploi et de la formation professionnelle, a lancé les travaux de cette deuxième session, afin de pouvoir répertorier tous les travailleurs de nationalité étrangère exerçant au Cameroun.
De manière pratique, il est question de déployer des équipes sur le terrain, pour démarrer l’élaboration du fichier de ces travailleurs expatriés. Une mission conduite sur le terrain par les Gouverneurs de régions, en collaboration avec les services d’émi-émigration, ainsi que les services déconcentrés dudit département ministériel.
Alors que la loi de finances a été promulguée il y a 11 mois de cela, seulement 4 milliards de FCFA ont été collectés sur les 14 milliards de FCFA attendus, pour cette période d’essai. Par ailleurs, le ministre Issa Tchiroma Bakary a indiqué que : «Nous estimons à 60 000 les travailleurs étrangers au Cameroun. Malheureusement, à l’heure où je vous parle il n’existe pas de fichiers de ces étrangers exerçant dans notre pays. À l’occasion des travaux que nous sommes en train d’effectuer, nous allons mettre en place une expertise qui aura la responsabilité de recenser tous les étrangers qui travaillent au Cameroun, leurs nationalités, les sociétés dans les quelles ils travaillent, leurs métiers et toute autre information indispensable pour l’État».
Pour mener à bien cette mission, le Ministre organisera à la suite de cette session une autre séance de travail, cette fois-ci avec le GICAM, à Douala. Il s’agira alors de passer au peine fin toutes les dispositions de la loi et de la réglementation en vigueur, afin d’éviter les protestations, sur la situation irrégulière de ce travailleurs étrangers.
En effet , la collecte effective de ces recettes fiscales auprès de ces travailleurs étrangers sera tout d’abord destinée à la construction et à la mise en place des centres de formation professionnelles de qualité et de dernière génération.
Francis Dourdjao
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