Cameroun – Budget du Ministère des Travaux publics en 2024 : Emmanuel Nganou Djoumessi solicite 569,16 Milliards de FCFA.


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  • 4 décembre 2023

Face à la Commission des finances de l’Assemblée nationale, le 2 décembre 2023, le Ministre des Travaux publics, Emmanuel Nganou Djoumessi a présenté le projet de performance 2023 de son département ministériel, tout en sollicitant pour l’atteinte de ses objectifs de 2024, un budget équilibré en recettes et en dépenses, à la somme de 569,16 milliards de FCFA.

C’est finalement à 20h15, ce dimanche, qu’a débuté la présentation du projet de performance 2023 du ministère des Travaux publics, suivie directement par les sollicitations de l’exercice 2024. Avec un linéaire total de 790 km à livrer en fin décembre 2023, selon le ministre Nganou Djoumessi, un accent particulier sera mis sur le relèvement de la circulabilité et de la confortabilité sur les routes nationales N°1 ; 3 ; 5 ; et 10, entre autres, durant l’année 2024.

Après un passage qui aura duré 2 heures d’horloge, le Ministre des Travaux publics a rendu compte des performances escomptées par son département ministériel au terme de l’année 2023.

Dans la présentation de son projet de budget élaboré pour l’exercice 2024, l’on retient que le MINTP sollicite une enveloppe de 569,16 Milliards de FCFA en crédits de paiements.

Durant cet exercice, pas moins de trente préoccupations ont été formulées par neuf députés, à l’endroit de ce membre du gouvernement, qui n’est nul autre que l’ingenieur de l’État. Ainsi, l’honorable Mohamadou Mahdi s’est dit préoccupé par l’état de la Nationale N°6, notamment sur la section Banyo – Mayo Darle – Nyamboya ; de même que par l’entretien d’une route en terre de 45 km, sous contrat, non loin de la frontière avec le Nigeria.

La préoccupation de l’honorable Man Jacqueline Christiane, revenait sur la question des accidents de la circulation sur la Nationale N°10 ; ainsi que sur l’état de certaines routes, entretenues auparavant par des sociétés forestières, pour faciliter la liaison avec la ville de Dimako. L’honorable Djeumeni Benilde s’est quant à elle interrogée entre autres, sur la mise en œuvre de la phase 2 de l’autoroute Yaoundé – Douala ; sur le sort réservé aux péages automatiques de la Nationale N°3, après la mise en service de l’autoroute Yaoundé – Douala ; ainsi que sur l’état de la Nationale N°5. L’honorable Bindoua Mathurin, est revenu notamment sur la restructuration du MATGENIE ; sur l’entretien de la route Ebolowa – Ambam, pour laquelle une provision budgétaire avait été faite au début de l’année 2023. La construction des routes Olounou – Oveng ; Ebolowa – Akom 2 – Kribi ; le niveau d’avancement des travaux, s’agissant des infrastructures d’appoint du Monument Paul Biya dans la ville de Sangmelima ; ainsi que le coût véritable de la construction des routes au Cameroun, ; ont également inquiété ce député du Dja et Lobo, qui a par ailleurs suggéré que la Maîtrise d’œuvre ne fasse plus l’objet de marchés, afin de mettre à profit les ingénieurs du Ministère des travaux publics dans le contrôle qualité des travaux d’infrastructures. Allant dans le même sens, pour ce qui est de la route Ebolowa – Akom 2 – Kribi, l’honorable Jean Jacques Zam, député de la Mvila, a plutôt apprécié la présentation faite par le Ministre des Travaux publics, qui a bien mis en évidence le travail qui est effectué sur le terrain par son département ministériel. Poursuivant dans leurs interrogations, l’honorable Fonge Fongouck Julius, a davantage insisté sur l’implication efficace des ingénieurs dans le contrôle qualité de l’exécution des travaux sur le terrain. Tout en saluant l’exécution des travaux de la route Ekondo Titi – Kumba, il a de ce fait invité les équipes à beaucoup plus de célérité dans le travail, tout en relevant également l’urgence de bitumer certains itinéraires stratégiques de la région du Sud-Ouest.

La prise de parole de l’honorable Moth Samuel, député du Nkam, aura permis de saluer le travail présenté par le ministre Emmanuel Nganou Djoumessi, en évoquant subtilement le cas préoccupant de la route Douala – Bonépoupa, depuis la résiliation du contrat de l’entreprise tchadienne Encobat. La disponibilité des ressources budgétisées pour l’exécution des projets du Mintp ; le coût jugé élevé des travaux routiers, la stabilisation des routes en terre au regard de l’impact des changements climatiques ; ont retenus l’attention du député Pierre Kwemo. Prenant la parole en dernier lieu, au cours de cette série des questions adressées au Ministre Nganou Djoumessi, la présidente de la Commission des Finances et du Budget, l’honorable Ayayi, s’est intéressée à l’état de dégradation de certaines routes nationales, et plus particulièrement sur l’état du réseau routier dans la Sanaga maritime.

Apportant des réponses à toutes ces préoccupations posées par des députés, le Ministre des Travaux publics s’est montré très précis sur cette trentaine de questions à lui adressées. S’agissant par exemple de la section Pont de la Mape – Carrefour Mvouban, sur la Nationale N°6, Emmanuel Nganou Djoumessi a été plus que rassurant en précisant que l’entreprise en charge des travaux a été mise en demeure et son évaluation se fera dans les prochains jours. En précisant par ailleurs que la résiliation constitue la mesure ultime. Revenant sur l’autoroute Yaoundé – Douala, phase 1, le Ministre a souligné que seuls les travaux de raccordement sont en cours et ceux-ci devront s’achever dans les prochaines semaines. L’ingénieur de l’État a rassuré en ce qui concerne le fonctionnement et l’efficacité du Fonds Routier, et en a profité pour préciser qu’au MATGENIE, 360 personnels y travaillent au quotidien, pour améliorer sa production, en relevant qu’il s’agit d’une entreprise publique qui doit mettre l’accent sur sa performance et conséquemment sa rentabilité. Pour ce qui est de l’entretien de la route Ebolowa – Ambam, il est précisé que l’entreprise attend la contractualisation de la mission de contrôle, pour le démarrage des travaux. Concernant les routes Olounou – Oveng ; et Ebolowa – Akom 2 – Kribi, le MINTP a précisé que la levée des financements auprès des bailleurs de fonds comporte très souvent de multiples contraintes, qui ralentissent le démarrage desdits travaux, tout en rassurant de ce que le processus est bel et bien en cours. Des études complémentaires ont dans ce sens été exigées par le garant du prêt, pour ce qui est de la route Ebolowa – Akom 2 – Kribi ; et les conclusions de ces études vont déterminer la date précise du démarrage des travaux sur le terrain, avec la mise à disposition des ressources. Un contrat commercial a en outre été dressé et soumis à l’appréciation de la très haute hiérarchie, pour le financement et le bitumage de cet axe. Revenant sur les éléments de coûts évoqués par plusieurs députés, le Ministre a relevé que ceux-ci sont adossés sur les prix de chaque intrant, la consistance des travaux, et le payement des prestations effectivement réalisées. Il a en outre précisé que la stabilisation des routes en terre entrera dans sa phase de densification avec des projets ciblés pour l’année 2024.

C’est dans cet espoir d’un lendemain meilleur pour les routes camerounaises, que la Commission des finances et de budget de l’Assemblée nationale a souhaité bon vent au minitre des travaux publics dans cette lourde et délicate mission.

Samuel Bondjock, Source Celcom Mintp.

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