L’ancienne cadre de la diaspora du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), présente, ce 20 décembre 2023, son nouveau parti politique, le MRN (Mouvement pour la réconciliation nationale), à la presse nationale et internationale.
La Conférence de presse de lancement du MRN de la Présidente Tchapmi Salomène Epse Tchoua, s’est tenue à l’hôtel jouvence 2000 à Yaoundé, en présence d’une bonne fourchette de militants venus des quatre coins du Cameroun, et majoritairement des anciens militants démissionnaires du MRC du Pr Maurice Kamto.
Face aux questions des journalistes, la Présidente Tchapmi Salomène n’a pas pu cacher ses déceptions politiques, face à la marche actuelle du MRC, en évoquant entre autres les décisions jugées arbitraires et unilatérales du Président Maurice Kamto, notamment celle de ne pas participer aux élections municipales et législatives de 2020, alors même que plusieurs militants de base s’étaient déjà engagés sur le terrain et avaient même déjà déposés leurs dossiers de candidatures.
Selon l’ancienne cadre de ce parti politique, et par ailleurs Reine-mère anoblie par les 13 chefferies du département du Ndé, ces déceptions politiques et ces frustrations ont entraînées des démissions en cascade au sein du MRC. Et bien plus, elle précise que : »Ceux qui restent encore, ruminent juste leurs frustrations en sourdine et n’ont seulement pas encore eu le courage et peut-être l’occasion de les exprimer ouvertement « .
Revenant sur les motivations profondes de sa détection du MRC, la Reine-mère « Mabat 13″, précise que : » J’étais effectivement chargé de mission du Président Maurice Kamto dans le MRC depuis avant les années 2016. Et c’est la déceptions politiques qui me fait partir de cette formation politique. Je ne voudrais pas revenir sur la cuisine interne de ce parti pour des raisons d’éthiques et de morale, car je suis désormais dans un parti de la réconciliation nationale. En réalité je suis une femme politique de plus de 30 ans d’expériences et d’actions sur le terrain. J’étais déjà Maire (2e Adjoint) en 1997 à la commune urbaine de Nkongsamba. Alors en 2018, je me suis investi corps et âme pour le MRC sur le terrain. Dans la diaspora, l’unité pilote a été créée dans mon propre domicile. Et c’est cette unité pilote qui s’est étendue dans toute la diaspora, avec toutes les dynamiques que vous voyez aujourd’hui dans la diaspora. C’est le fruit de notre travail. C’est comme ça que je suis revenue au Cameroun, pour poursuivre ce travail pour lequel je me suis sacrifiée physiquement et financièrement pour faire avancer le MRC, au point de retourner en France avec une cheville cassée. En 2020, je reviens au Cameroun pour les élections législatives et municipales. Nous avons fait les investitures, où j’étais tête de liste aux législatives dans le Moungo. C’est alors, à la dernière minute, à la veille de la fermeture du dépôt des candidatures à ELECAM, que mon Ex-président déclare que le MRC n’ira pas aux élections. Vous pouvez imaginer le traumatisme. Moi je n’accepte pas la politique de la chaise vide. Car, nous devons construire le pays en étant à l’intérieur des institutions. Et j’ai ouvertement manifestée mon mécontentement au Pr Maurice Kamto, lorsque nous nous sommes retrouvés en privé à Paris. Et je lui ai dit que pour celà, je vais créer mon propre parti politique, afin de voler de mes propres ailles et être présente à toutes les échéances électorales, pour l’intérêt du peuple camerounais ».
Et poursuivant dans cette même dynamique, le Vice-président du MRN ajoute que : « le Mouvement pour la réconciliation nationale a été créé pour prendre la tête du Cameroun et non pas pour Challenger le MRC. Voilà pour nous tendons la main à tout le monde, même nos anciens camarades frustrés du MRC. Les Me Simh ; Michèle Ndoki ; et tous les autres. Il faut vous dire que le MRN est un parti politique à vocation nationale, regardez juste notre panel ici présent, c’est l’ensemble des régions du Cameroun rassemblée au sein du directoire du MRN. Pour celà, les sources de financement de notre parti reposera sur les ventes des cartes, les cotisations et aussi de la mobilisations de notre diaspora, qui est une des forces majeures sur lesquelles nous nous appuyons pour faire avancer les choses. Ailleurs par exemple, en Afrique de l’Ouest, ou en Asie, leur diaspora contribue entre 60 à 80% dans le PIB. Le MRN a donc compris qu’il faut construire le Cameroun avec notre diaspora, dans la réconciliation, la fraternité, la solidarité, la paix, pour un Cameroun un et indivisible ».
Ainsi, la Présidente Tchapmi Tchoua Salomène compte également sur les pouvoirs traditionnels, avec ses attribues de reine-mère dans le Ndé, ainsi que sur son statut de jumelle et aussi de femme, de maman, pour créer cette réconciliation nationale, face aux crises sécuritaires que le Cameroun traverse en ce moment. D’ailleurs, nouvellement créé dans la vague des 40 partis politiques récemment légalisés par le Ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, le MRN annonce déjà dans les prochains jours, une tournée de réconciliation dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
« Le cycle électoral de 2025 étant déjà entamé, l’heure est à la conquête des suffrages sur toute l’étendue du territoire national, car le MRN va investir les candidats partout où besoin sera » : selon la reine-mère Tchapmi Tchoua Salomène.
Samuel Bondjock
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