Cameroun – Eau et énergie : Eloundou Essomba en phase avec la SND30.


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  • 20 avril 2021
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A cheval entre la Sonatrel, Arsel, Eneo, et la finalisation des grands barrages hydroélectriques, le ministre de l’Eau et de l’énergie, Gaston Eloundou Essomba, est véritablement au four et au moulin, pour l’amélioration qualitative et quantitative de l’offre énergétique au Cameroun.


En adéquation avec la stratégie nationale de développement 2020-2030 (SND30), pour la transformation structurelle et inclusive du Cameroun, le sous-secteur eau et énergie, piloté depuis le décret présidentiel du 2 mars 2018, par le ministre Gaston Eloundou Essomba, en est l’un des piliers fondamentaux. L’objectif ici étant de porter le Cameroun au rang des nouveaux pays industrialisés (NPI) en 2035. Dans cette logique, le développement industriel, qui nécessite une énergie disponible et stable, est considéré comme le point focal des enjeux économiques à moyen et à long terme, au regard de la vision du Chef de l’Etat, Paul Biya.
Cette vision, sur la période 2020-2030, intègre de manière optimale le plan directeur d’industrialisation du Cameroun, adopté en décembre 2016, avec pour objectif de faire du Cameroun, à l’horizon 2030, le commutateur (fournisseur d’énergie électrique), le nourricier (fournisseur des produits agro-industriels) et l’équipementier (fournisseur de biens meubles) dans la zone CEEAC et au Nigéria.
Le réseau interconnecté Nord
C’est dans cette dynamique révolutionnaire que s’inscrit la politique énergétique du gouvernement, implémentée par le ministre Eloundou Essomba. Nous l’avons d’ailleurs vu à pieds d’œuvre, du 24 au 26 mars dernier, dans les régions du Septentrion, en sapeur-pompier, pour le rationnement de l’énergie électrique dans les ménages, après la chute drastique de la production du barrage de Lagdo, sur le fleuve Benoué, à cause de la baisse du niveau d’eau et de la très faible pluviométrie dans la région depuis le mois de septembre 2020. On se souvient encore du démantèlement d’une partie de la centrale thermique d’Ahala à Yaoundé, en décembre 2020, sur très haute instruction du Chef de l’Etat, Paul Biya, pour l’installer à Ngaoundéré, apportant ainsi 12 MW supplémentaires dans le réseau interconnecté Nord.
Le réseau interconnecté sud
Suite aux perturbations énergétiques enregistrées sur le réseau interconnecté sud, notamment dans les villes de Yaoundé et Douala, ces dernières semaines, le ministre de l’Eau et de l’énergie avait presque perdu le sommeil. Nuit et jour, il était sur le terrain, dans la brousse, pour évaluer les réseaux de transport d’électricité, inspecter les lignes sur les corridors, afin de toucher du doigt les réalités techniques et prendre les décisions qui s’imposent. Le poste de transformation d’Oyomabang et la ligne 225Kv au lieu-dit Mangombè, sont passés au peigne fin le mardi 23 mars 2021. Et avec des instructions fermes, la situation est revenue à la normale.
Poursuivant sa détermination à améliorer qualitativement et quantitativement l’offre énergétique du pays, Gaston Eloundou Essomba, accompagné des ingénieurs du Minee, a effectué du 5 au 9 avril 2021, une visite de travail sur les corridors des lignes de transport de l’électricité de Yaoundé – Oyomabang – Mangombe ; Songloulou – Mangombe et Mangombe – Logbaba. La délégation ministérielle passera tour à tour par les pylônes des corridors 225 et 90 kV de Nlong, située à 36 km de Yaoundé, dans l’arrondissement de Lobo, département de la Lekié. Avant de s’étendre sur les pylônes 131-234 et 131-59, vers la chefferie de Mahole, avant Sombo, par Dibang, dans le département du Nyong et Kellé, avec un arrêt au stationnement Finex de Ndoupé, dans la commune de Biyouha. A chacune de ses escales, le Minee en a profité pour sensibiliser les populations et les responsables locaux, sur l’abattage des arbres en forêt, dans le strict respect des limitations du corridor. Et à l’aide d’un drone de circonstance, le ministre Eloundou Essomba a pu répertorier tous les arbres de plus de 25 mètres et a ordonné de les abattre, ainsi que toute la végétation grimpante, tout le long des corridors, afin de prévenir tout éventuel incident.
Inspection permanente des lignes
Le lendemain, c’était le tour du corridor des lignes 90 kV d’Edéa – Njock Nkong et Mangombe – Oyomabang (225 kV), avec des arrêts à Mapubi et sur la zone d’incident à Song Ndong dans l’arrondissement de Ngwei, département de la Sanaga-Maritime. Les corridors Songloulou – Mangombe – Logbaba, passant par les localités de Pouloloma et Malo, dans Edéa 2ème, puis à Ekonok, dans l’arrondissement de Massock, puis par Ngonga dans Edéa 2ème, n’ont pas échappés à la vigilance des ingénieurs du Minee. Une fois à Mangombe, l’équipe d’inspection est passée par Sikoum dans la commune de Dibamba, par Pitti par Dizangué, et par Massoumbou dans l’arrondissement de Yabassi, département du Nkam. Le message était pratiquement le même, la sensibilisation sur la nécessité de libérer les emprises des corridors, de toutes activités humaines.
La fin de cette visite d’inspection a été marquée sur le corridor des lignes Bekoko – Nkongsamba, notamment sur les sites de Bekoko, Souza et Nkake, par Bonaléa, dans l’arrondissement de Dibombari. En passant par la réserve forestière de Loum, jusqu’au poste de Nkongsamba, les pylônes des lignes 90 kV et 225 kV seront entièrement revisités.
Eneo sur le banc des accusés
Lors d’une visite inopinée dans une agence Eneo à Douala – Ndokoti, le 6 avril 2021, Gaston Eloundou Essomba, a démantelé un vaste réseau d’escroquerie et d’arnaque des clients. Il en a profité pour recadrer l’opérateur de distribution de l’électricité au Cameroun. C’est dire combien la qualité du service en matière de distribution de l’énergie électrique et le respect des droits des consommateurs, reste encore une préoccupation des pouvoirs publics, qui ne ménagent aucun effort pour remonter les bretelles à quelque concessionnaire que ce soit, avant de sévir éventuellement, conformément à la loi. A cet effet, la mise en demeure sous huitaine, signée le 13 avril 2021, par le directeur général de l’Arsel, Jean Pascal Nkou, adressée à Eneo, à cause des multiples manquements et dérives observées dans la gestion des clients et dans la distribution de l’électricité, en fait foi.
Nachtigal est déjà à 38%
Démarrés le 1er février 2019, les travaux de construction de l’aménagement hydroélectrique de Nachtigal sont rendus à un taux d’avancement global de 38% en avril 2021. Le chantier compte au total un effectif de 2996 employés. Selon les précisions de Justin Ntsama, Directeur des constructions NHPC : « à la fin de cette année, nous entendons achever tous les ouvrages en béton conventionnel qui sont en rive gauche. Il s’agit notamment de la prise d’eau du canal, de l’évacuateur de crue, des pertuis de dérivation provisoire et nous devons pouvoir également entamer le barrage principal. Toujours cette fin d’année 2021, nous auront suffisamment avancés sur l’installation des équipements principaux à l’usine et accélérer les travaux, afin de pouvoir mettre la première turbine en service en février 2023, avec une production des 60 premiers mégawatts. La pose de la septième et dernière turbine est prévue pour mars 2024, afin de livrer la totalité des 420 MW de cet ouvrage, qui coutera 826 milliards de F CFA. Au-delà de l’ouvrage principal du barrage, le projet Nachtigal comporte également une ligne de transport de 50,8 km, en 225 kV et 30 kV, entre Nachtigal et Nyom II, qui est aujourd’hui très avancée et doit être livrée au mois de Juillet 2021. On note ensuite la construction de la cité qui doit abriter les cadres d’exploitation de NHPC du côté de Batchenga ». Dans cette même dynamique, le gouvernement du Cameroun, via le ministère de l’Eau et de l’énergie, a payé une indemnité de 774 987 253 F CFA, le 13 avril 2021, aux populations de Nyom II, impactées par le projet hydroélectrique de Nachtigal Amont.
Le Bulldozer en action
Ce travail de bulldozer, s’inscrit en droite ligne dans la continuité des actions initiées par le gouvernement de la République, pour réduire au maximum les délestages au Cameroun, en attendant les livraisons et les mises en services totales des barrages et infrastructures connexes en cours de finition. Il faut rappeler que, le Cameroun compte à ce jour, un linéaire de 1200 km de ligne de transport haute tension, qui dessert à la fois le réseau interconnecté Sud (Littoral, Ouest, Sud-Ouest, Nord-Ouest, Sud, Centre), le réseau interconnecté Nord (Extrême-Nord, Adamaoua, Nord) et le réseau interconnecté Est, qui couvre la région de l’Est. Et celles-ci doivent être régulièrement inspectées pour des travaux de maintenance, afin d’assurer la continuité dans la distribution de l’énergie électrique à travers le triangle national.


Samuel Bondjock

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