Cameroun – Eradication de la Tuberculose en Afrique Francophone : 14 pays en conclave à Yaoundé.


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  • 16 juin 2024
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Le partenaire mondial de la lutte contre la Tuberculose, Stop TB Partnership, en collaboration avec Draf TB et Expertise France, organise du 11 au 13 juin 2024 à Yaoundé au Cameroun, une réunion régionale, avec les principaux acteurs de la riposte de 14 pays d’Afrique francophone, dans l’optique de faire progresser la Communauté, les Droits et le Genre (CRG), pour une éradication beaucoup plus équitable de cette tueuse silencieuse.

Ouverte à l’Hôtel Mont Fébé de Yaoundé par monsieur le Secrétaire général du Ministère camerounais de la Santé publique, le Pr. Richard Njock, cette réunion régionale, modérée par madame la Secrétaire permanente du Programme national de lutte contre la Tuberculose au Cameroun, Dr. Annie Bisso, a bénéficié de la présence remarquable d’une centaine de participants, venus de 14 pays d’Afrique francophone, parmi lesquels, le Dr. Viorel Soltan ; l’honorable Sénateur Dr. Pierre Flambeau Ngayap ; la survivante de la tuberculose Marlyse Abona ; le Directeur exécutif de Draf TB, Bertrand Pfouminzhouer Kampoer ; le représentant de l’Ambassade de France / Expertise France,  Jean-Baptiste Dufourcq ; le Maire de la Commune de Yaoundé 2e, Yannick Ayissi ; et les délégations des responsables des programmes nationaux de lutte contre la tuberculose, des parlementaires, des bénéficiaires des subventions CFCS, des partenaires et donateurs internationaux, ainsi que des acteurs des sociétés civiles du Bénin, du Burundi, du Burkina-Faso, du Cameroun, de la République centrafricaine, du Tchad, du Congo Brazzaville , de la Côte d’ivoire, de la République démocratique du Congo, de la Guinée Conakry, de la Mauritanie, du Niger, du Sénégal et du Togo.

La consistance des travaux

Pendant ces trois jours de conclave à Yaoundé, il sera question de faire un diagnostic, ou une évaluation de la lutte contre la tuberculose dans chacun des pays de la région Afrique francophone, en ce qui concerne notamment la mise en œuvre des objectifs et engagements de la réunion de haut niveau des Nations-Unies de 2023, avec entre autres le plan mondial de lutte contre la tuberculose, la stratégie d’éradication de la tuberculose dans la région et le niveau de progression du statut des communautés touchées par la TB, de la protection des droits de l’homme et de l’équité entre les sexes dans ladite région ; la présentation des outils du CRG, ainsi que leurs impacts dans la région, notamment dans le domaine de la tuberculose. Les problématiques d’amélioration de l’accès aux médicaments, aux diagnostics et aux nouveaux outils ; les investissements des donateurs et l’assistance technique ; la planification, la coordination et la collaboration en matière de CRG au niveau national et régional ; les mécanismes de financement des sociétés civiles à travers le CFCS ; sont entre autres les différents menus qui vont meubler les exposés et échanges à l’occasion de ces travaux.

Les objectifs de ces assises

Au-delà des recommandations finales, les attentes de cette réunion régionale portent entre autres sur la nécessité de construire une compréhension commune de la communauté, des droits et du genre (CRG), dans la réponse à la TB, comme indiqué dans la déclaration politique des Nations-Unies sur la tuberculose ; de lancer le réseau TBWomen, à l’échelle de l’Afrique francophone, pour promouvoir et assurer des réponses sensibles au genre ; d’aligner et de garantir les synergies, les partenariats stratégiques et le soutien entre les approches et les interventions en matière de communauté, de droits et de genre en Afrique francophone ; d’assurer la coordination et le soutien en matière de communication sur le CRG, ainsi que le plaidoyer au niveau régional ; de construire une compréhension commune de la Challenge Facility for Civil Siciety (CFCS), subvention et mécanisme de soutien pour les communautés touchées par la TB et les sociétés civiles (Stop TB Partnership CFCS) et la redynamisation du mécanisme de soutien pour la construction d’une communauté mondiale, pour l’optimisation des approches et des interventions des CRG dans la lutte contre la Tuberculose.

Les innovations dans la riposte

Il faut préciser ici que l’expression « Communauté, droits et genre » (CRG) désigne plus spécifiquement une approche et un ensemble d’interventions qui promeuvent, protègent et font progresser le renforcement des systèmes et des réponses communautaires, les droits de l’homme et la transformation du genre, pour une réponse équitable à la tuberculose. Cette approche innovante a été préconisée lors de la réunion de haut niveau sur la tuberculose à l’occasion de l’Assemblée générale des Nations-Unies de 2023, qui reconnait bien que la tuberculose affecte les populations de manière inéquitable ; et que ces personnes touchées par la tuberculose sont confrontées à de profondes difficultés socioéconomiques et financières. D’où la nécessité de renforcer les soins complets pour tous, en accordant une attention particulière aux personnes clés et vulnérables et en s’attaquant en même temps aux déterminants économiques et sociaux associés à la tuberculose. Ainsi, le renforcement des acteurs communautaires et de la société civile est un impératif éthique et programmatique cette riposte innovante.

Pour mémoire, Stop TB Partnership est fondé en 2001, avec pour mission d’éliminer la tuberculose en tant que problème de santé publique, de mobiliser les ressources et d’améliorer l’accès aux médicaments et aux diagnostics ; son siège est dans le Bureau des Nations-Unies pour les services d’appui au projets (UNOPS). Tandis que Draf TB (Dynamique de la réponse en Afrique francophone sur la tuberculose), est une initiative qui vise à renforcer la lutte contre la tuberculose dans les pays francophone d’Afrique ; avec pour mission d’améliorer le dépistage, le traitement et la prévention de la TB à travers des méthodes innovantes.

Très conscients des enjeux et opportunités de cette réunion de Yaoundé, la TBWomen du Niger, Amadou Boukary Yasmine, malade guérie de la tuberculose ; ainsi que monsieur Djenda Aristide, qui vient du Togo, disent toutes leurs satisfactions quant au partage d’expériences entre les participants, ainsi que pour la qualité des thématiques et exposés qui y sont développés.

     Samuel Bondjock

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