Après les succès remarquables des phase 1 et 2, le Ministre camerounais des Finances, Louis Paul Motaze, a présidé, le 14 juin 2024 à l’hôtel Hilton de Yaoundé, en présence du Directeur général de la Finance publique du Ministère français des Finances, Tourtois Benoît, la toute première session du Comité de pilotage de la troisième phase du Projet d’Appui à la Gouvernance Financière (PAGFI 3), pour un financement d’un peu plus de 4 milliards de FCFA, du Contrat Désendettement et Développement (C2D), avec l’accompagnement technique d’Expertise France.
Pour une meilleure compréhension des enjeux techniques, ainsi que de l’opportunité de ce nouvel engagement des deux Gouvernements Français et camerounais, Madame le chef de l’unité de gestion du PAGFI, Sophie Boumsong, par ailleurs Chef de la Division de la réforme budgétaire au Ministère camerounais des Finances, précise que : « Comme nous l’avons évoqué, le programme d’appui à la gouvernance financière a pour but dans un premier volet, d’améliorer la gestion prévisionnelle de la dépense publique et également l’exécution de la qualité de cette dépense publique là. Nous avons également un volet sur l’amélioration de l’information comptable et budgétaire. Parceque si nous n’avons pas une bonne information sur le budget, nous ne pouvons pas faire des bonnes prévisions, nous ne pouvons pas faire une bonne allocation. Nous avons travaillé dans le cadre de ce programme d’appui à la gouvernance financière pendant 4 ans. Ce qui a permis d’obtenir un ensemble d’avancées, notamment sur l’architecture du nouveau compte unique du trésor. Et nous avons été, il faut le rappeler, le seul pays dans la sous-région Afrique centrale, à avoir basculé dans la comptabilité générale en droit constaté. Nous avons également travaillé sur un certain nombre d’éléments qui doivent permettre de consolider ces réformes là. Notamment le contrôle interne comptable ; et également l’amélioration de l’articulation entre les engagements et la gestion de la trésorerie. Cependant, nous avons encore des choses à faire, parce que tout n’a pas été atteint, Notamment parce que le compte unique du trésor n’est pas encore pleinement effectif. Dans le cadre de PAGFI 3, nous devons travailler à rendre effectif ce compte unique, en renforçant l’appropriation par les parties prenantes de ce nouveau modèle qui est quand même innovateur dans tous les pays de la sous-région. Toujours dans le cadre du PAGFI 3, nous avons cette ambition d’optimiser véritablement les systèmes d’informations, parceque lorsqu’on parle de budget, lorsque qu’on parle de comptabilité, celà doit être fait dans des systèmes d’informations suffisamment robuste, pour que l’État lui même puisse maîtriser ses données statistiques, ainsi que ses informations ; et surtout de pouvoir centraliser les informations des autres entités publiques, pour mieux suivre les risques de ces entités là. Nous avons comme ont a pu le dire ici, un nouveau volet cette année, pour couvrir les 04 prochaines années, qui porte sur l’amélioration du pilotage des autres entités publiques que sont les établissements publics et les entreprises publiques. Donc, nous allons véritablement travailler pour améliorer la gouvernance par le ministère des Finances, de ces entités là, en essayant de nous capaciter nous-mêmes à mieux suivre ces entités et à leur donner la place qui est la leur. Parceque nous sommes dans une logique de performance, de suivi contractuel sur là performance avec ces entités ».
Samuel Bondjock.
Laisser un commentaire