Il s’agit d’une philosophie sociale et humanitaire impulsée par l’Ordre souverain de Malte au Cameroun, à travers cet Hôpital Saint-Jean de Malte de Njombé, situé dans le département du Moungo, à 80 km de la métropole économique Douala et à 60 km de Nkongsamba.
Le voyage de presse organisé le 3 juin 2024 par le programme C2D à l’hôpital Saint-Jean de Malte de Njombé, a permis aux hommes et femmes de médias, de visiter les infrastructures modernes, le plateau technique de dernière génération et l’ensemble des services de ce Centre hospitalier de référence, qui, depuis sa création en 1996, a réussi petit à petit à s’imposer au Cameroun, à travers la mise en place d’une politique d’humanisation des soins de santé, en adéquation avec la vision du Président de la République, Paul Biya.
D’une capacité de 130 lits, avec un taux d’occupation de plus de 70%, les statistiques de l’hôpital Saint-Jean de Malte de Njombé pour l’année 2023 affichent entre autres, 31 000 consultations externes ; 1 200 hospitalisations ; 1 100 accouchements ; 350 chirurgies ; 46 000 examens de Laboratoire ; 7000 passages aux Urgences ; 5 000 radios et échographies ; avec au total plus de 12 millions de FCFA de factures impayées, pour un budget annuel d’environ 1,5 milliards de FCFA. L’une des causes de ces impayés étant que, ce Centre hospitalier privé catholique est situé en zone rurale et ses patients sont majoritairement indigents. Mais, conformément aux statuts de l’ordre souverain militaire et hospitalier de Saint Jean de Jérusalem de Rhodes et de Malte, il est bien précisé que : « Quand un malade viendra, qu’il soit porté au lit, et là, tout comme s’il était le Seigneur reçu, donnez ce que la maison peut fournir de mieux ».
Ainsi, la particularité de l’hôpital Saint-Jean de Malte de Njombé est que, dès qu’un malade ou un accidenté arrive, il est soigné prioritairement sans distinction aucune, avant même de lui présenter les factures à payer. Ce qui a fini par créer une confiance et une fidélisation vis-à-vis de la population riveraine.
Avec ses 160 personnels permanents, donc une centaine de personnels médico-sanitaires et une cinquantaine dans l’administration ; sans oublier la quarantaine de stagiaires, l’Hôpital Saint-Jean de Malte de Njombé est en partenariat avec l’Ordre de Malte France et la PHP (Plantations du haut Penja). Ceux-ci en assurent l’essentiel de ses charges de fonctionnement et même d’investissement. Il faut dire qu’au Cameroun, l’Ordre souverain de Malte soutien également, la maternité de Mokolo, dans la région de l’Extrême-Nord ; le service d’Oncologie infantile de l’Hôpital central de Yaoundé ; ainsi que 7 autres Centres de santé, à travers le triangle national.
Dans le cadre du développement de ses infrastructures, pour le relèvement de son plateau technique et l’amélioration de la qualité des soins rendus à ses usagers, l’hôpital Saint-Jean de Malte de Njombé, a bénéficié entre 2018 et 2021, d’un financement 600 millions de FCFA du Programme C2D. Visiblement satisfait de la qualité de cette coopération, Directeur général de l’hôpital Saint-Jean de Malte de Njombé, Michel Vautrot, précise que : « ces financement C2D ont permis la construction et l’extension de l’internat ; la rénovation du pôle mère-enfant, du service de réanimation et de ses annexes ; la construction d’un bâtiment abritant la Direction et l’administration ; la finalisation de la construction du mur d’enceinte ; le renforcement du plateau technique et des équipements biomédicaux de pointe ; la construction d’un nouveau bâtiment abritant la pharmacie et le laboratoire ; l’extension des services gynécologie, pédiatrie et médecine générale, avec des aménagements pour la néonatalogie ; la rénovation complète du Bloc opératoire avec des matériels et équipements de dernière génération ; la création de 3 nouveaux cabinets de consultations externes ; la rénovation du service d’accueil et des urgences, et l’augmentation de la capacité d’accueil de l’hôpital. Dans les perspectives à venir, il faut dire que nous sommes actuellement en train d’élaborer le plan d’établissement hospitalier 2025-2030, et nous pensons améliorer davantage notre capacité d’accueil des patients, avec l’amélioration de notre unité de réanimation, à travers l’acquisition de nouveaux matériels. Il en est de même pour notre service de néonatalogie, ainsi que celui de médecine interne ».
Samuel Bondjock
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