L’édition 2022 de la journée mondiale de l’eau, s’est célébrée au Cameroun le 22 mars 2022 à Yaoundé, sous le thème « les eaux souterraines, rendre l’invisible visible », avec le concours technique du ministère de l’eau de l’énergie (Minee).
C’est le Secrétaire Général du Minee, qui présidait cette conférence débat sur l’eau, en qualité de représentant personnel du ministre Gaston Eloundou Essomba. En présence des différents experts invités, parmis lesquels les géophysiciens, les spécialistes en hydraulique, et les foreurs.
Il a été démontré au cours de ces échanges que, environ 40% de l’eau destinée à l’agriculture irriguée, ainsi qu’un tiers de l’eau nécessaire à l’industrie, provient des eaux souterraines. Solon les experts, celles-ci soutiennent les écosystèmes, maintiennent le débit de base des rivières, empêchent l’affaissement des sols, ainsi que l’intrusion de l’eau de mer.
Au Cameroun par exemple, on estime à 55,98 km3 ces eaux souterraines, ce qui représente près de 21% de la ressource totale en eau. Ce qui est très faible par rapport à la demande nationale en eau.
A cet effet, le MINEE, dans le cadre de cette campagnes de sensibilisation sur la gestion intégrée des ressources en eau face aux aléas climatiques, a trouvé opportun d’orienter le débat sur les « Enjeux et défis liés à la mobilisation des eaux souterraines, pour l’approvisionnement des populations, ou encore à des fins industrielles ».
C’était l’occasion pour la directrice des ressources en eau, du Minee, madame Ngo Njiki Jocelyne, de reconnaître que l’offre en eau reste encore très inférieure à la demande. Elle de rare d’ailleurs que : « les capacités mobilisées, ne réussissent pas encore à approvisionner toute la population. Pour ce faire, le gouvernement camerounais multiplie des projets d’approvisionnement en eau potable pour la satisfaction des populations. Dans la ville de Yaoundé, par exemple, nous avons développé le projet Paepys, qui est le projet d’approvisionnement en eau potable de la ville de Yaoundé, à partir du fleuve Sanaga. Un projet qui, à terme, va apporter un volume de 300 000 m3 d’eau par jour, extensible à 400 000 M3/jour. Et, ce projet va permettre, sur plusieurs années, de venir à bout des problèmes d’approvionnement en eau potable dans la cité capitale Yaoundé ».
L’ingénieur foreur, Nasser Nji Nounkifil, quant à lui, a exposé sur les techniques d’exécution des forages. Étant donné que les puits modernes équipés de pompes à motricité humaine, restent les principales sources d’approvisionnement en eau potable, dans le milieu rural en général.
Tandis que, le géophysicien, Nlend Ndjoki Christin, a consacré son intervention sur la contribution de la géophysique et de la prospection géophysique, dans la réussite de l’exécution des forages.
Des échanges et discussions très enrichissantes, au regard de toutes les thématiques abordées, avec un partage d’expériences, afin de relever le défi de l’approvisionnement en eau potable pour toutes les populations camerounaises.
Samuel Bondjock
Laisser un commentaire